La main sur le coeur, le CO peut être champion... parole de supporters

En route pour le titre 2018 de Top 14

Suite des aventures des supporters du Castres Olympique. Dans le premier volet de notre long format numérique, "Le peuple bleu et blanc derrière le CO", vous avez suivi la montée en puissance de la ferveur populaire derrière le club tarnais, en quart de finale contre le Stade toulousain et en demi finale contre le Racing 92. Les deux fois,  le CO était outsider et les deux fois il a gagné. Jamais 2 sans 3? Tout le peuple bleu et blanc l'espère haut et fort. 

Au bout de cette dernière ligne droite, la possibilité d'un cinquième titre de champion de France pour Castres.  1949, 1950, 1993, 2013... et maintenant, 2018? Réponse samedi soir. Mais la nuit du 2 au 3 juin 2018 pourrait bien être exceptionnelle si le CO déjoue une nouvelle fois les pronostics et s'impose en finale de Top 14 contre Montpellier.

En tout cas, l'engouement pour cette équipe est réel si l'on en juge une nouvelle fois par la file d'attente devant la billetterie du CO, à Castres. Le lundi 28 mai 2018, il y avait comme un petit air de routine devant la billetterie du stade Pierre-Fabre. « À la semaine prochaine ! », avaient clamé certains supporters ambitieux, le 21 mai, lorsqu'ils avaient pris leurs tickets pour Lyon. Et ils avaient bien raison ! Rebelote. Les Castrais ont ressorti leurs chaises de camping et leurs glacières pour décrocher leur nouveau « sésame »: les places pour la finale contre Montpellier au Stade de France. Et ils n’ont pas chômé. 

Même si la fatigue était encore visible sous les yeux de certains, dès 6 heures, ils attendaient déjà devant les portes de la billetterie. Cette fois-ci, à cause d’une météo peu clémente, les fervents supporters du CO ont troqué les lunettes de soleil contre le parapluie et… « Ça ne nous a pas découragés ! Même s’il y avait eu une tempête, je serais venue ! Quand on aime, on ne compte pas », a confié amusée Clodie, vêtue de bleu et blanc de la tête aux pieds. 

Dans la longue file, certains ont refait le match contre le Racing et d’autres avaient déjà la tête dans celui de samedi, à Paris. « On va les prendre par surprise ! », a confié Nicolas Ranger. Autour de lui, ses amis ne manquent pas de commentaires pour faire l’éloge du club : « On ne nous attendait pas ! », « le petit village gaulois a gagné », « le petit poucet vaincra »!

Alors, par acquis de conscience, on vous a concocté un petit sondage en ligne (voir ci-dessous). Nous livrerons son verdict samedi avant le match. Mais bon, on se doute de quel côté penchera la balance des pronostiqueurs en herbe... en tout cas, dans le Tarn.

CO ou MHR : qui sera champion de France ? 
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Un titre pour Julien, décédé le soir de la victoire en demie


Les témoignages de soutien et condoléances n'ont cessé d'affluer le lundi 28 mai 2018 sur les réseaux sociaux après confirmation de l’identité du jeune homme de 21 ans décédé dans le tragique accident de la route survenu samedi soir près d’Hauterive. Julien Boyer, originaire de Mazamet, était effectivement un membre assidu du cop «Puissance Castres» qui lui a rendu hommage : «Ju, cette victoire en demi-finale dans ton stade fétiche à Lyon nous laisse un goût amer. Celui de ne pas pouvoir fêter ça ensemble. Pour l’ensemble de notre groupe de supporters, pour la famille Puissance Castres que nous formons, tu étais un ami, un frère, un fils, celui en qui nous avions une confiance aveugle, celui à qui nous pouvions demander de l’aide, celui qui était toujours partant.» D’ailleurs il semble bien que Julien Boyer se rendait avec ses amis vers l’aéroport samedi, au soir de la victoire du CO contre le Racing, soir afin de participer à la fête au moment de l’arrivée des joueurs. Le samedi 2 juin, Puissance Castres portera haut et fort au Stade de France une banderole portant son nom.


LA BOUTIQUE DU CO PRISE D'ASSAUT

« Depuis les barrages, l'affluence a grimpé en flèche dans le magasin. J'ai même décidé d’ouvrir ce lundi alors que ce n’était pas prévu », témoigne Véronique, la responsable de la boutique du Castres Olympique. Dans le magasin, « tout se vend». Certains, comme Julien et Adrien, n’ont pas réussi à mettre la main sur le maillot officiel du CO. Les rayons ont été vidés depuis plusieurs jours au rythme des exploits de leurs protégés.

« Il ne nous reste que des répliques en taille S et X », prévient la gérante. Cela n’a pas découragé ces deux aficionados qui ont trouvé leur bonheur avec des polos et chemises à l’effigie du CO. « On avait besoin de s’équiper avant de monter à Paris pour les supporter », sourit le Julien.

Les fans peuvent toujours opter pour un tee-shirt spécialement édité pour cette finale du Top 14. Ce dernier est en vente à la boutique du centre-ville.

Lundi 28 mai à 19h20 : le déplacement s'organise

"Déjà 4000 billets ont été vendus pour assister à la finale et 20 bus de supporters réservés", annonce le CO sur son compte Twitter. Le club qui précise: "Nous sommes toujours en attente d'une solution de déplacement en train. Plusieurs pistes ont été évoquées avec la SCNF. Nous espérons vous proposer demain matin (NDLR: mardi 29 mai) une solution ferroviaire!"

Finale le 2 juin : la course aux tickets continue

Petit rappel, la billetterie sera ouverte également le mardi 29 mai de 9heures à 12heures pour les abonnés (limité à 2 places par abonné) et de 14heures à 18heures pour les non-abonnés. Les tarifs proposés au Stade de France sont de 135 € (Catégorie 1), de 75 € (Catégorie 2), de 40 € (Catégorie 4) et de 20 € (Catégorie 5). À noter que les supporters castrais seront situés en tribune Sud.

Prix du bus fixé à 50 €

Grâce à un partenariat entre la Ville de Castres, la région Occitanie et le département du Tarn, le prix du bus a été fixé à 50€. Au sujet d'un éventuel déplacement en train, le club espère trouver une solution en début de semaine. Un train au départ de Toulouse, et dans lequel il y aurait 1000 places disponibles, est en cours de discussion.

Messages de supporters aux joueurs du CO et à la France

Les Amis du rugby

Un seul coup d'œil dans les tribunes du Groupama Stadium de Lyon le samedi 26 mai a suffi pour comprendre que le Castres Olympique avait gagné le duel des tribunes face au Racing lors de la demi-finale. Un sentiment renforcé tout au long de la rencontre à l’écoute des chants d’encouragement qui ont rythmé les attaques castraises comme les efforts défensifs des bleu et blanc soutenus par tout un peuple. Un peuple dont faisaient partie de nombreux membres des Amis du Rugby qui n’ont pas ménagé leur efforts en se rendant dans le capitale des Gaules dès vendredi. 

Après s’être échauffés en assistant à la rencontre entre Lyon et Montpellier, les fidèles supporters ont mis l’ambiance et mouillé le maillot pour porter les hommes de Christophe Urios vers la finale. S’il était décerné un titre de champion de France des supporters, nul doute qu’il échoirait aux Amis du rugby. 

Tristan Regnier

Tristan Regnier et ses amis avaient déjà prévu le coup... Avant même la demi finale du CO contre le Racing 92, ils avaient  leurs tickets en mains pour la finale. Ils ont fait des pieds et des mains pour ça. Ils espèrent maintenant que les joueurs feront de même, le 2 juin, pour gagner la finale.

Clodie Quedet

"Je suis toujours optimiste. On va là-haut pour gagner ! On a battu Toulouse, le Racing et maintenant on va battre Montpellier. Je crois en eux, je supporte le CO depuis des années, 365 jours par an. Je suis habillé en bleu et blanc ! Je suis très fière de notre équipe. Ils ont mouillé le maillot contre le Racing, ils nous ont fait rêver. C'est une belle chose pour les supporters et pour la ville."

Jean-Claude Culié

"À mon avis, ça va être très difficile contre les golgoth montpelliérains. Mais si on venait à perdre, même si je souhaite que l'on gagne, j’espère qu’on ne prendra pas la petite raclée de Montpellier… ! Sinon, on a prouvé qu’on pouvait le faire contre le Stade et contre le Racing. Il faut y aller avec la même envie, avec la même charnière. Je pense que ça va le faire ! Le groupe est solidaire, c’est la force du CO."

Pierre Portes

"Comme pour la demi-finale, samedi dernier contre le Racing, je suis confiant. On a une équipe soudée, des joueurs simples, pas de vedettes. On est une petite équipe pour certains, peut-être, mais une petite équipe au grand cœur. Nos joueurs mouillent le maillot. J'ai hâte d’être à samedi en tout cas. C’est la 3e fois que je monte à Paris, ça fait 35 ans que je vis rugby. Je suis motivé plus que jamais !"

Patricia Mennessier

"On est optimistes, on y croit, oui ! On ne se pose même pas la question. Personne ne nous voyait la, alors ce n'est que du plus. Les joueurs du CO nous ont fait vibrer contre le Racing et ils vont encore nous faire vibrer au Stade de France. Ça risque d’être un peu difficile c’est sûr, mais ça l’était déjà pour les autres matches. On n’était pas favori et finalement, on a réussi à monter les échelons."

Un supporter bleu et blanc aux antipodes

Les supporters du Castres olympique sont partout... même là où on s'y attend le moins. Originaire de Castres, l’étudiant Tristan Pereira, 23 ans, effectue un Master en finance quantitative à Sydney, en Australie et c’est avec le cœur un peu serré qu’il se retrouve aux antipodes cette année : «Le lendemain de la demi-finale contre le Racing 92, j’ai sorti avec fierté mon drapeau devant l’emblématique Opéra House de Sydney pour montrer les couleurs du CO ! » Un club que Tristan suit de près depuis qu’il est tout jeune : « Mon père m’emmenait à Pierre-Antoine et m’a transmis sa passion. Je suis fan et je pratique même régulièrement le rugby. Mon dernier souvenir à Castres remonte à la saison dernière avec une victoire contre le Stade Français. Mais le plus beau d’entre tous, c’est la finale de 2013 avec le titre au Stade de France. Je n’ai pas oublié non plus la demi-finale de 2014 contre Montpellier qui a été le match le plus stressant de ma vie ! » 

Et que va-t-il se passer samedi à Sydney du coup ? Pour Tristan, ce sera un peu tôt pour réveiller tout le monde mais ne désespère pas : « Il sera 4 h 45 dans la nuit de samedi à dimanche à Sydney. J’espère réussir à veiller jusque-là ou bien dormir un peu avant. Je ne sais pas encore. Mais ici dans ma résidence étudiante, j’ai converti quelques amis au rugby et j’espère partager avec eux cette fête. Que ce soit une victoire ou une défaite d’ailleurs. » 

«Osons les pronostics insolents » 

Et comme tout bon supporter, même à l’autre bout du monde, Tristan Pereira fait quelques pronostics : « Par insolence, je dirai 11 à 43 pour Castres, un score dont tout le monde rêverait à Castres. Mais en gardant les pieds sur terre, je pense que ce sera un match compliqué et âpre avec de gros gabarits en face. Ceci dit, être dans la peau de l’outsider nous va tellement bien. Je miserai plus sérieusement sur une courte victoire de nos bleus et blancs, un score de 16 à 20 par exemple. »

 J.-M.G.

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Bus, train, avion, covoiturage : 
 les supporters s'organisent

Comme en 2013 ou 2014, un train spécial partira de Toulouse Matabiau samedi./Photo DDM, archives.

À pied, à cheval ou en voiture… Les supporters du Castres Olympique ne manquent pas d'imagination et d’énergie pour être sûr d’assister samedi soir à la finale du Top14 au Stade de France à Paris. D’ores et déjà, au soir du mardi 29 mai 2018, on compte 25 bus déjà affrétés par le club ou des associations depuis l’ouverture de la billetterie lundi après-midi, car bon nombre de supporters ont voulu assurer le coup dès lundi ou mardi matin sans attendre un hypothétique voyage en train spécial. 

À Carbes par exemple, un groupe d’amis s’est formé autour du comité des fêtes. «On s’est débrouillés pour être tous dans le même bus. On sera une quarantaine de chez nous et des villages voisins », annonce Eric qui prépare déjà le programme culinaire. Devant la billetterie hier après-midi, un petit groupe d’amis avait aussi acheté leurs billets de bus à 50 €: « Bon maintenant, va falloir préparer tout l’attirail. On va essayer d’innover pour se faire remarquer. » 

Un TGV à 110 € la place

D’autres ont préféré attendre un peu et ils ont bien fait. Vers 16 heures est tombée l’annonce de l’organisation d’un train TGV au départ de Toulouse (110 € la place). Beaucoup déjà s’étaient d’ailleurs pré-inscrits auprès de l’accueil du CO qui fait preuve de patience depuis lundi pour gérer au mieux les demandes. Du coup, mardi soir, il ne restait plus que 400 places dans le train spécial qui en compte 1000. Départ samedi à 11 h 30 de la gare Matabiau, à Toulouse. 

Des offres de covoiturage

Et pourquoi pas Blablacar ? Si certains partiront en famille directement en voiture pour Paris, des offres sur le site de covoiturage « Blablacar » sont apparues depuis lundi. Ainsi mardi soir toujours, huit annonces proposaient un total d’une quinzaine de places. Dont cinq automobilistes qui proposent une destination directe jusqu’au Stade de France, ce qui ouvre aussi la possibilité d’un trajet retour à l’identique. Pourquoi pas ? 

Tous les minibus loués 

Du côté de la location de véhicules, comme pour les demi-finales la semaine dernière, les minibus, à majorité de 9 places, disponibles dans le sud Tarn ont été pris d’assaut. « On s’est fait sauter dessus, tout est parti lundi avant 10 heures, nos trois minibus ne sont plus disponibles ! », assure-t-on chez Barriac Location.

 À l’autre bout de Castres, rue de Mélou, chez ADA, on est tout aussi affirmatif : «Nos quatre minibus étaient déjà tous loués avant de me faire attaquer en ce début de semaine. Nous avons reçu de très nombreux appels qui n’ont pu aboutir ! » D’Europcar à Hertz en passant par les hypermarchés Leclerc et Super U, de Castres à Bout-du-Pont-de-l’Arn en passant par Soual, on ne trouve plus véhicule de transport dédié aux familles nombreuses ou bandes amicales. 

Pas d’avion affrété depuis le Causse

 Reste enfin la possibilité de rejoindre Paris par avion. « À l’heure actuelle, aucun affrètement particulier pour les supporters du CO ni de quota groupe n’est prévu. Il y a eu des propositions mais rien n’a été validé pour le moment », a expliqué l’agence Havas Voyage La Dépêche de Castres. Les billets sont donc vendus au coup par coup, en fonction des disponibilités qu’il reste. Et même depuis Toulouse-Blagnac, les réservations pour un aller-retour sur la période du week-end sont devenues très tendues depuis ce mardi. Et le match du CO n’y est certainement pas pour rien. Les Castrais ont vraiment décidé de prendre d’assaut la capitale. 

J.-M.G avec S.F. et P.B.

envoyez-nous vos photos et vidéos de soutien au CO, nous les publierons dans ce long format

Contact : redaction.castres@ladepeche.fr

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Les soutiens continuent à affluer

Message du CO aux supporters

Messages des supporters au CO

Mercredi 30 mai 2018, de nouvelles photos sont arrivées à la rédaction pour soutenir les joueurs du CO avant la finale du Top 14 contre Montpellier.


La billetterie du CO a vendu 6000 places pour l'instant pour la finale. Les guichets sont encore ouverts jeudi matin, de 9heures à 12heures, au stade Pierre-Fabre. Il y a encore du stock.

Voyage en bus : 32 au moins

Difficile de faire le compte exact du nombre d'autocars qui seront affrétés au final pour Paris. A minima, ce sont 32 bus qui seront au départ, y compris ceux des associations de supporters. Grâce au soutien et à l’accompagnement de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, du Département du Tarn et de la Ville de Castres, le prix du bus est à 50€ au lieu 72€. Départ à 5heures du matin de Gourjade. 

Le train presque plein

On peut encore ce matin acheter une place pour le train spécial au départ de Toulouse samedi entre 11h30 et 13H30 (arrivée entre 16 et 18heures). Le retour est programmé dimanche entre 1heure et 3heures pour une arrivée entre 8 et 10heures. Les horaires exacts seront communiqués ce vendredi. Le tarif aller/retour a été fixé à 110€ grâce aux aides de partenaires. Il restait mercredi après-midi quelques dizaines de places. 

Le 8 derrière le CO



Ecran géant : attention au stationnement

Les animations autour de l’écran géant de la place Pierre-Fabre débuteront samedi à 19heures (maquillage, jeux, cadeaux...) avant le match qui débute à 20h45. D’importantes restrictions de stationnement et circulation sont prévues dans le secteur de l’Albinque. Prenez vos précautions à l’avance! 

Départ des joueurs : jeudi à 13 heures. 

Rendez vous pour les supporters à 13heures à l’aéroport pour encourager les joueurs castrais avant le départ. 

Retour des joueurs : dimanche à partir de 12h45

On ne connaît pas précisément l’heure d’arrivée de l’avion spécial qui ramènera les joueurs à Castres dimanche à la mi-journée. Les animations de la place Pierre-Fabre débuteront à 12h45. Là encore il faudra faire attention au stationnement et circulation qui seront très limités dans le secteur proche. 

Radio : 100% CO jeudi soir 

La nouvelle émission hebdomadaire de la radio 100% « 100% CO » est diffusée ce jeudi soir à 19heures, sur les fréquences sud Tarnaise et sur 100%.com. Invités : les joueurs Loïc jacquet, Marc-Antoine Rallier, le président de l’association du CO Yves Salvaire et le directeur du centre de formation et manager des espoirs Philippe Carayon. Au programme : la finale du Top14 et la finale des Crabos au Stade France samedi.

Les crabos briguent aussi le Bouclier. Parmi eux, cinq champions du monde

Ils sont cinq élèves du Lycée La Borde Basse à être revenus du Japon il y a un an auréolés du titre de champions du monde scolaire. Mathieu Heck, Romain Bourdet, Pierre Causse, Adrien Amans et Paul Cautenet étaient en première l'an dernier et passent donc leur bac en ce mois de juin. Mais avant cela, un nouveau défi sportif leur est proposé : devenir Champions de France ! Membre de l’équipe Crabos du Castres Olympique, ils vont en effet jouer la finale du championnat en lever de rideau de la grande finale du Top 14 au Stade de France. Ils s’envolent vendredi matin pour Paris, espèrent bien soulever le bouclier samedi. Ils devront être de retour dimanche pour revenir en cours le lendemain. Ensuite, place au bac avec, pour Pierre, une épreuve coefficient 12 dès lundi 10 heures ! Le dernier challenge de cette bande de copains : faire aussi bien que leurs camarades champions du monde qui ont passé le bac l’an dernier avec 100 % de réussite.

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Les fondus du CO rongent leur frein

Michel Ouchet, à gauche, dans les rangs des supporters en compagnie de ses fils Ludovic et Karl.

L'intrusion souriante du phénomène Castres Olympique dans les rangs des magistrats ou des avocats du barreau de Castres est régulière, entre deux affaires du tribunal correctionnel : l’huissier d’audience Michel Ouchet en est l’origine, poussé par sa passion sportive. C’est son quotidien. Mais en fin de journée, trois fois par semaine, le président de l’Amicale des supporters du CO rejoint son deuxième barreau, non bureau. 

« Tiens, ça fait déjà dix-neuf ans ! », réalise-t-il. Dix-neuf ans à la présidence mais bien plus tôt en qualité de membre bénévole, en 1993. Une histoire qu’il aime à partager. Tout commence par des effluves de cacahuètes grillées, qui lui rappellent son enfance à Tours : « Quand j’étais petit, mes parents allaient voir le rugby, j’avais droit à mon paquet de cacahuètes. » 

Une passion née en 1989 avec la montée en Elite

Plus tard, la vie l’amène à Castres, où son fils cadet Karl intègre l’équipe des juniors Reichel du CO. « Il a été contraint d’arrêter après un accident, confie Michel Ouchet. De cette équipe, certains ont été champions de France en 1993. » Ce titre-là a confirmé sa passion sportive qui s’était dessinée en 1989, quand le groupe B est devenu champion de France, permettant au CO d’accéder à l’élite nationale pour ne plus la quitter. « C’était à Saint-Gaudens, contre Pau, se souvient Michel. L’Amicale des supporters, fondée en 1956, était alors en sommeil. Ce titre a déclenché son renouveau. » Un train de supporters : la révélation 

Dès lors, Michel Ouchet intègre l’association bénévole. Repas, déplacements, animations, guichets, il est de toutes les organisations. « Au fil des saisons, on a voulu dynamiser l’amicale avec des buvettes au stade, aujourd’hui un village gourmand, les déplacements et la création de la Blue Army. Elle regroupe toutes les associations sensibilisées par l’ambiance CO, elle est financée par une partie des recettes de l’amicale. » 

"Un train de supporters a été la révélation" en 1993

Ce tour d’horizon le ramène à nouveau en 1993. La genèse de son implication, c’est la demi-finale à Lyon, contre Toulon : « Un train de supporters a été la révélation. Au retour de Lyon, le train n’a pu accéder à la gare tant il y avait du monde. Puis la finale au Parc des Princes, contre Grenoble, et l’essai d’anthologie de Gary Whetton. Dans l’euphorie du retour, un Parisien enthousiaste s’est laissé emporter par la foule, dans le métro. C’était un postier. Il est monté dans notre train et s’est retrouvé à Castres ! » Cette même année où la demi-finale, remportée contre Narbonne, a dû être rejouée. La faute à un joueur « de trop » sur la pelouse en fin de match ! Tel un livre qu’on feuillette avant d’entamer sa lecture, Michel Ouchet s’arrête au chapitre 1995: « La demi-finale victorieuse contre Perpignan, à Nîmes, avec des prolongations et des tirs au but. Des demi-finales très accrochées… » 

L’impression d’être le 16e homme 

Vingt ans ont passé. Subsiste le souvenir d’une belle demi-finale en 2002, européenne celle-là, pour la Heineken Cup. Et 2013. « C’est quand même grandiose, on gagne Toulon. Magnifique ! » La famille Ouchet sera au Stade de France, comme en 2014, avec Karl et Ludovic, l’aîné, qui joue en corporatif au sein de son entreprise, à Cannes. La passion sportive les ramènera à Paris ce samedi de juin 2018, pour vibrer à nouveau dans les rangs des supporters : «Quand le club est champion de France, on a une fierté, on a l’impression quelque part d’avoir été le seizième homme, confie avec sincérité le président Ouchet. Le contexte émotionnel de l’événement dynamise l’être humain à accorder autant de temps à une passion. A travers les prestations que nous proposons à l’amicale, on a l’impression de créer une espèce d’osmose, de bienséance. Quand j’observe ceux qui ont donné de la voix, au moment où ils sont salués par les joueurs, extraordinaires, j’ai l’impression qu’ils s’imaginent avoir participé au match sur le terrain tant l’échange se veut complice. C’est ce qui donne envie aussi de faire tant de kilomètres pour cette équipe qui nous donne autant de plaisir. »

"Je pleure toujours la disparition tragique de Francis Rui"

 De ces années, de tous ces joueurs côtoyés, Michel Ouchet assure : « Je pleure toujours la disparition tragique de Francis Rui. Il m’est difficile de dire quel joueur j’admire le plus… Aujourd’hui, beaucoup de rugbymen sont chaleureux. Comme la chaleur incommensurable dégagée par l’image de Capo s’agenouillant à Toulouse. » Quant à la nouvelle épopée que le CO permet de vivre aujourd’hui aux Castrais, le président Ouchet en est persuadé : « Avoir gagné trois fois Toulouse, passé les barrages à Toulouse, avec une défense héroïque contre le Racing, les joueurs sont dynamiques et peuvent avoir toutes les espérances possibles pour faire leur finale. » 

Sylvie Ferré

Dominique Régi et ses amis étaient de toutes les finales

C'est bien avant 1993 que la passion du rugby et du Castres olympique a commencée pour Dominique Régi, enfant de Carbes et ses amis vielmurois: «J’ai joué au CO en cadet et junior avant d’aller à Vielmur. Mais déjà bien avant, mon père Gilles nous prenait avec mon frère à Pierre-Antoine. On allait au pesage, côté Gabarrou, et il fallait arriver tôt pour être sûrs d’avoir une bonne vue sur le match.» Du coup, cet enfant du club avait pu assister à la finale de 1989 à Saint-Gaudens, celle qui a permis au CO de retrouver l’élite de l’époque.Et surtout le graal de 1993: «On y est allé en bus. Je me souviens être directement sorti de la discothèque le Moon Light avec mes copains et aller prendre le car direct à la gare. On a même embarqué avec nous un copain dont les parents n’étaient pas au courant qu’il allait à Paris.» Une fête énorme pour ces supporters inconditionnels: «Disons qu’à l’époque,on était moins nombreux. Il n’y avait pas l’engouement d’aujourd’hui. Il y avait aussi moins de mise en scène, de déguisements et tout ça. Cette finale de 1993 est inoubliable pour moi. D’un point de vue sportif, cet essai de la victoire de Whetton. Et puis quand il est venu faire le haka au bas de notre tribune. Extraordinaire! » 

Le même groupe était de la partie en 2013 et 2014 évidemment, avec les mêmes joies partagées. Du coup, c’est en train depuis Castres que Dominique, son frère Patrice et toujours les mêmes proches et amis ont embarqué vers Paris en 1995: «On était un peu plus organisés. Je me souviens d’avoir piqué un vieux drap blanc à ma mère qu’on a peint avec du bleu à la bombe !» «2018 ressemble à 2013» Ce matin il partira en bus avec la bande du comité des fêtes de Carbes au Stade de France: «Le train, c’était mieux pour l’ambiance. En 1995, il y avait même des gens qui dansaient dans les wagons. Mais cela ne nous empêchera pas de bien nous amuser. » Un pronostic du coup ? « Je trouve que la saison ressemble pas mal à celle de 2013. On avait fini sixième de la phase régulière et on se qualifie tout de même alors qu’on n’était pas du tout favoris. Et puis on a gagné la finale contre Toulon alors qu’ils étaient vraiment favoris. Il y a pas mal de similitudes. » 

J.-M.G.

Mathieu fait l'aller-retour depuis le Canada

Supporter coûte que coûte. Pour se rendre au Stade de France le samedi 2 juin, Mathieu Solomiac n'a ni regardé l’état de son compte en banque ni son quota de sommeil. Originaire de Saïx, le jeune homme part s’installer à Montréal, au Canada, pour des raisons professionnelles. Nous sommes en 2012. Mais malgré les 5 000 km qui le séparent de ses terres d’origine, cet ingénieur en aéronautique est un véritable passionné de rugby. « Je ne loupe jamais un match du CO, peu importe où je me trouve sur la planète et peu importe l’heure », a-t-il confié. Et il le prouve : « Au coup de sifflet final de la demi-finale, je savais que je devais me rendre à Paris pour aller les supporter. Alors, j’ai pris un billet d’avion de dernière minute. Je pars vendredi soir à 22 heures de Montréal et j’arrive samedi matin vers 11 heures à Paris ». Il repartira dès le dimanche midi. 

« Ça va faire beaucoup de kilomètres et d’heures de vol mais voir le CO soulever son 5e brennus vaut un tel détour ! », a confié le Tarnais qui avait déjà fait le déplacement avec son père (photo) pour assister à la finale de 2013. 

Pauline Brassart

Les encouragements du jour

Morgane de Rugbycomics

Supporter du SCA

Philippe Folliot et le SCA

Les Restos du coeur de Castres

Blanchette

Jérôme Bonnet... et toute la ville de Castres


Départ des joueurs pour Paris 

Dernière info du jour

J-1
Tous en bleu et blanc

La Une de notre supplément de 8 pages aujourd'hui

Vos messages de soutien

Les messages de soutien continuent à affluer à 24 heures de la finale de Top 14. Alors vous aussi, comme Béatrice Bosc, comme Frédéric Jamet, envoyez vos photos et vidéos aux couleurs du CO sur redaction.castres@ladepeche.fr, nous les publierons dans ce long format numérique en bleu et blanc.

Béatrice Bosc

Frédéric Jamet

Phodé

Stéphanie Milliasseau, assistante maternelle 

Ecole Maternelle de l'Albinque, Castres

Huguette Carayon


Premier entraînement du CO au Stade de France... sous la pluie



Conférence de presse vendredi soir


Christophe Urios : "Je trouve qu'on est plutôt sereins, ce qui ne veut pas dire qu'on n'est pas lucides"

L'autre cadeau de La Dépêche du Midi

Jour de finale : toute une ville derrière le CO

Le soir de la demi-finale remportée par le COontre le Racing 92 (19-14), plus de 8000 supporters se sont regroupés sur la place Pierre Fabre. / Photo DDM, Br. M.

UNE CITÉ QUI VIT LE RUGBY

Place Pierre Fabre dans le centre de ville de Castres, 18h30, le 26 mai 2018. Plus de 8000 supporters chantent, dansent, s'enlacent et s'embrassent. Les drapeaux bleus et blancs flottent par millier dans le ciel. L'arbitre de la demi-finale qui oppose leur Castres Olympique au Racing 92 vient de siffler la fin de la partie. Le CO s'est imposé 19-14 et atteint la finale du Top 14 pour la troisième fois en six ans. Mieux encore, l'équipe tarnaise a participé à huit phases finales du championnat ces neuf dernières années, et ce malgré un budget bien inférieur à ses concurrents directs.

À quelques heures de la finale contre Montpellier, la passion est à son maximum dans la sous-préfecture tarnaise de 40 000 habitants. Comme d'habitude, l'engouement populaire est monté en flèche lors des phases finales du Top 14. La majorité des conversations ne tournent plus qu'autour de l'Ovalie. La boutique du club, elle, est prise d'assaut. «Nous n'avons plus aucun maillot officiel. Les fans achètent tout ce qu'ils peuvent avant de monter au Stade de France pour supporters le CO», explique Véronique, la gérante. «C'est quand même incroyable. Nous sommes trop forts. Quel état d'esprit», s'enthousiasme Jérémy, un des clients.

Un Castrais sur quatre va au stade

À Castres, la passion du rugby dépasse largement le cadre sportif. «Ici, il y a le CO, les laboratoires Fabre et le 8e RPIMa», répètent inlassablement les Castrais. «Notre commune est située entre deux sommets, les monts de Lacaune, et la Montagne Noire. Elle est difficile d'accès. Notre seule vitrine, notre rayonnement sur le plan national, passe par la réussite du club», affirme José, un fan des «bleu et blanc». L'implication des laboratoires Pierre-Fabre va dans ce sens. «L'objectif des Labos, c'est de faire rayonner la cité. On souhaite montrer qu'il est possible de réussir avec de la cohérence, de l'agilité et de la persévérance», résume Pierre-Yves Revol, le président du CO et patron des laboratoires.

Il faut croire que les Tarnais se retrouvent parfaitement dans ces valeurs : chaque week-end, le Stade Pierre-Fabre attire, en moyenne, 9 652 spectateurs. Une récente étude galloise, considère même que le Castres olympique a le deuxième meilleur public d'Europe en se basant sur le ratio entre affluence moyenne au stade et population locale.

«C'est une réussite. Chaque week-end, nous organisons de nombreuses animations autour de l'enceinte sportive. Petit à petit, nous attirons de nouveaux visiteurs. Les femmes et les enfants sont nombreux dans les travées», s'enthousiasme Mathias Rolland, le directeur délégué du Castres Olympique, ancien deuxième ligne et capitaine du club. Les chiffres parlent pour lui : en moyenne, un Castrais sur quatre s'installe en tribune chaque rencontre.

Les anciens sont présents

Ici, les passionnés s'imaginent souvent dans la peau des «irréductibles Gaulois». Dans leurs esprits, le CO doit résister face au Stade Toulousain, au Racing, à Toulon ou encore face à Montpellier, des écuries qui se renforcent à coups de transferts mirobolants. «La force du club, c'est de ne pas avoir starifié ses joueurs. Babillot ou Caballero ont fait toutes leurs classes chez nous, ce sont les enfants du CO. On les a vus grandir. Le public se retrouve en eux, il se fédère derrière le groupe professionnel. Sans compter que tout le monde se croise à une terrasse de café, un bar, ou au marché», confie Matthias Rolland.

Lors des soirées d'après-match, Antoine Tichit, Mathieu Babillot et leurs coéquipiers jouent souvent les prolongations au bar de José Diaz, un autre ancien de la maison. Ils se mélangent aux supporters et discutent avec eux autour d'un verre. «S'ils font une mauvaise prestation, on le leur dit. Cela permet d'éviter que les rugbymen ne prennent la grosse tête», témoigne Samy, un abonné toujours intransigeant avec ses «héros».

Comme Matthias Rolland, ou José Diaz, de nombreux «retraités» du CO gravitent toujours autour de leur club de cœur. Diaz, Seguier, Teulet ou encore Bourdet sont devenus éducateurs au CO. L'association des anciens joueurs regroupe plus d'une centaine d'adhérents, alors qu'une dizaine de champions de la «génération 93» travaillent dans le sud du département. Laurent Toussain est kiné, Stéphane Blot dirige une concession automobile, Eric Minniti occupe un poste de manager à Enedis, tandis que Frédéric Seguier est policier. Lors des matchs aller et retour contre le Stade Toulousain, Christophe Urios avait d'ailleurs invité aux «mises au vert» plusieurs anciennes gloires du CO pour qu'elles s'adressent à ses protégés. «Je pense que dans les moments importants, le fait d'avoir un collectif très soudé, capable de se transcender, un collectif que l'on sanctuarise chez nous, cela compte forcément. Et on sait, les joueurs se transmettent ça de génération en génération, que c'est une vertu cardinale sans laquelle on ne pourrait plus rivaliser avec les meilleurs», déclare Pierre-Yves Revol. «Nous sommes aussi les garants de cet esprit fraternel, de cette proximité avec le public», conclut Eric Minniti…

Rémi Buhagiar

Ce n'est pas sorcier

Il ne sait pas encore s'il va prolonger l'aventure avec le CO alors que son contrat prend fin dans un an, mais les supporters eux, espèrent certainement qu'il sera toujours là à l'aube de la saison 2020. Christophe Urios, membre de la génération dorée de 1993 qui a remporté le bouclier de Brenus cette saison-là, entretient la relation avec le public mieux que quiconque. La semaine, ses troupes multiplient des événements auprès de la population. En plus des entraînements délocalisés et des habituelles séances de dédicaces, Capó Ortéga, Tulou ou encore Urdapilleta participent fréquemment à des cours d'espagnol et d'anglais auprès des collégiens.

Urios reçoit des supporters toutes les 6 semaines

Urios, lui, va encore plus loin. Toutes les six semaines, l'ancien talonneur reçoit une délégation de supporters pendant plusieurs heures. Durant cette rencontre, le manager revient sur les affrontements précédents, il décrypte le jeu, avant de répondre aux questions de son auditoire. «Si on demande pourquoi tel ou tel joueur ne joue pas, il nous répond avec franchise», témoigne Laurent, le président de Puissance Castres. 

«On est d'une transparence totale avec nos fans. Il faut que tout le monde se sente concerné par nos choix. Ça évite les rumeurs et ça favorise l'unité», juge Matthias Rolland, le directeur délégué du club. «Même Tristan, le jardinier du stade, est un amoureux du CO. Il les suit partout. Dans son travail, cet amour le pousse à donner le meilleur de lui-même», raconte un membre de la Blue Army, l'association qui regroupe l'ensemble des clubs de supporters du CO.

R. B.

Dans l'ombre, les femmes des joueurs font aussi briller le CO

Rencontre. Jessica Smith, Martina, la compagne d'Urdapilleta et Julie, celle de Capo Ortéga, décryptent leur rôle d'épouse de rugbyman

Dès qu'elles le peuvent, Julie, Martina et Jessica accompagnent leurs maris lors des déplacements. «Ce n'est pas toujours évident, on doit gérer les enfants et le quotidien», souligne Martina. Qu'elles soient en tribune ou devant leur écran, les filles vivent le match différemment. «On a l'impression de faire partie du groupe. Nous connaissons tout de la vie du club, c'est vraiment une sensation spéciale», ajoute Jessica. Surtout, elles croisent les doigts à chaque coup d'envoi pour que leurs hommes ne se blessent pas suite à un contact. 

«Chaque impact nous fait peur. Rodrigo a déjà pris un KO contre Montpellier, j'ai la boule au ventre pour ce week-end», annonce Julie. «Quand il est au sol, j'attends qu'il bouge un bras ou une jambe pour être soulagée», ironise Martina, qui ne veut surtout pas transmettre ses inquiétudes à Benjamin avant qu'il entre dans l'arène. «Notre rôle est de les protéger. Avant le déplacement du CO à Bordeaux, j'ai vécu un drame familial. Il ne l'a su qu'après la rencontre. Je ne voulais pas qu'il y pense en jouant, ça aurait pu lui parasiter l'esprit», confie Jessica Smith.

Ce soir, samedi 2 juin 2018, elles seront toutes les trois dans les travées du Stade de France, avec l'espoir que tout se passera comme dans un rêve. «On se chauffe les cordes vocales. Nous allons les encourager sans cesse», annoncent-elles. Ils en auront certainement besoin.

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Souvenirs, souvenirs :       6 finales au compteur

1949 : CO - Mont de Marsan 14-3 > Le CO champion de France

23077 spectateurs. Arbitres : M. Barbe

C0 : ; Moreno; Balent, Fabre, Espanol, Siman; Torrens, Chanfreau; Matheu (cap), Lopez, Coll; Pierre-Antoine, Lachat; Larzabal, Alary, Fitté.

1950 : CO - Racing club de france 11-8 > Le CO champion de France

30000 spectateurs. Arbitres : M. Durant

C0 : ; Moreno; M. Siman, J. Siman , Espanol, Balent, ; Torrens, Chanfreau; Matheu (cap), Lachat, Coll; Amen, Pierre-Antoine ; Larzabal, Alary, Fitté.

1993 : CO - Grenoble 14-11 > Le CO champion de France

49061 spectateurs. Arbitres : M. Salles

CO : Labit; Bergès, Lungu, Combes, Lucquiaud; Rui (cap), Tonini; Pagès, Carminati, Diaz; Whetton, Bourdet; Lafforgue, Urios, Toussaint.

1995 : Stade Toulousain - CO 31-16

48615 spectateurs. Arbitres : M. Pascal

C0 : Savy; Escalle, Hyardet, Aué, Lucquiaud; Rui, Séguier; Pagès, Swiadek, Diaz; Gourragne, Jeannard (Gaston 67e) Lafforgue, Batut (Urios 46e), Toussaint.

2013 : CO - Toulon 19-14 > Le CO champion de France

80033 spectateurs. Arbitres : M. Garcès

CO : Dulin; Martial, Cabannes, Baï, Andreu; Tales (cap; Kirkpatrick 78e), Kockott; Caballero, Claassen, Diarra (Bornman 73e); Capo Ortega (Tekori 59e), Samson; Wihongi (Lazar 80e), Mach, Taumoepeau (Forestier 79e).

2014 : Toulon - Co 18-10

80174 spectateurs. Arbitres : M. Berdos

CO : Dulin; Evans, Cabannes (Baï 78e), Lamerat, Grosso; Tales (cap; Kirkpatrick 67e), Kockott (Garcia 78e); Caballero (Bornman 52e), Claassen, Faasalele ; Capo Ortega, Gray (Samson 52e); Herrera (Lazar 75e), Mach (Bonello 59e), Forestier (Taumoepeau 51e).

Philippe Bernard

En route pour la finale 2018... et le titre



Ambiances du jour

Trajet Castres Paris en bus












Trajet Castres Paris en train











A Castres

















A Paris



































La finale


Les supporters castrais euphoriques à la mi-temps : le CO mène 19-6

Le CO champiooooooOn

3e et dernier volet du carnet de route des supporters pendant deux semaines : la fête


"La main sur le coeur, le CO peut être champion". Un long format de la rédaction de La Dépêche du Midi.

Textes : Béatrice Dillies, Pauline Brassart, Jean-Marc Guilbert, Sylvie Ferré, Brian Mendibure

Photos : Brian Mendibure, Pauline Brassart...

Vidéos : Pauline Brassart, Rémi Buhagiar

Mise en page : Béatrice Dillies.

© La Dépêche du Midi, mai 2018.