Il n'y a plus de discussion possible. Parce qu’il a battu trois fois le Stade Toulousain dans la même saison, et surtout parce qu’il a gagné le match décisif 23-11, le samedi 19 mai 2018, sur le terrain d’Ernest-Wallon, le Castres Olympique a fait taire les statistiques. Actuellement, c'est bien le prince d’Occitanie, au moins côté Midi-Pyrénées. Une grande fierté pour tous les supporters du CO.
Le samedi 2 juin à Paris, il devra devenir le prince de toute l'Occitane et battre Montpellier en finale pour devenir roi de France. Mais avant, retour sur un parcours exceptionnel, en quart contre Toulouse et en demie contre le Racing 92.
19 mai 2018 : premier coup de griffes de l'outsider
Stade Toulousain 11 - CO 23 :
2 essais Batlle aux 13e et 44e minutes ;
2 transformations de Urdapilleta ;
3 pénalités d'Urdapilleta (36e) et Kockott (25e, 48e)
Ambiance au stade Pierre-Fabre le 19 mai
Ambiance à Ernest-Wallon
NUIT DE FOLIE APRÈS LA VICTOIRE À TOULOUSE
Le retour des joueurs du CO a été très haut en couleur samedi soir, après la victoire en quart de finale contre le Stade Toulousain, le 19 mai 2018. Le bus est venu les déposer devant le bar de José Diaz où de nombreux supporters les ont applaudis au rythme de la chanson «Dans les yeux d'Émilie» de Joe Dassin, revue façon bandas.
Beaucoup d'étreintes et d'émotions donc, avant une séquence très drôle présidée par Jean Lassalle, le père du joueur Thibaut, homme politique béarnais qui fut candidat aux Présidentielles et expert pour animer les troisièmes mi-temps.
Bref, tout le monde était joyeux et l'ambiance bon enfant. Les joueurs sont restés un bon moment avec leurs amis avant d'aller se reposer pour économiser leur énergie dont ils auront bien besoin samedi prochain.
Les supporters chauds bouillants avant la demie
La billetterie pour la demi-finale qui opposera le samedi 26 mai le CO au Racing 92 a été prise d'assaut par les abonnés dès le lundi 21 mai. Comme pour la quart contre le Stade Toulousain, certains avaient choisi de faire confiance aux amis ou voisins pour obtenir le « Graal », à savoir sa place pour la demi-finale à Lyon, contre le Racing 92. Mais pour que l’attente soit moins longue, disons plus agréable, les Castrais étaient un peu mieux équipés à l’image d’Hélène Etienne, abonnée depuis 5 ans, chaise pliante installée à l’ombre et thermos de café « pour tenir », dans les mains : « Je me suis fait avoir pour les quarts, mais là j’ai tout prévu ! » À côté d’elle, même tactique avec en plus, le casse-croûte déjà prêt pour Christine, venue de Lautrec. « J’ai été réquisitionnée car j’étais la seule disponible ce matin. Et quitte à attendre, autant se faire plaisir », confie-t-elle. Motivée « plus que jamais », pour elle « tout est possible, il faut espérer. »
Plus haut dans la file, pour passer le temps, d'autres ont refait le match contre le Stade. « On avait échoué en barrage ces deux dernières saisons mais cette fois-ci, c’est passé », « on a été la bête noire de Toulouse ! », « dès le premier quart d’heure, je savais que c’était gagné »…
À 14 heures, ce 21 mai, plus de 300 personnes faisaient la queue devant la billetterie, avec un mot d'ordre lancé par Marie-Simone : « Impossible n’est pas Castrais. »
Pauline Brassart
Les supporters confiants
À quelques jours de la demi-finale qui opposera le CO au Racing 92 au Groupama Stadium à Lyon, il n'y a plus de doutes, les supporters castrais sont prêts à défendre leurs couleurs. Si l’euphorie des barrages était déjà présente à tous les coins de rue, la victoire à Toulouse n’a fait que l’amplifier. Du simple drapeau sur un balcon, à des autocollants collés sur les voitures jusqu’aux vitrines des commerçants entièrement redécorées façon « bleu et blanc », difficile d’y échapper. Désormais la ville respire et transpire le Castres Olympique. « Il n’y a pas photo, le rugby reste le sujet de conversation récurrent dans la ville », a expliqué Patrick Azria, nouveau président de l’association Cœur de Castres. La semaine dernière, le commerçant avait envoyé un mail à tous les adhérents de l’association pour les inviter à décorer leur vitrine afin de « supporter au mieux le club ». « Ça me paraissait logique et les gens ont joué le jeu facilement surtout depuis la qualification en demi-finale. Ça a pris énormément d’ampleur et c’est très positif pour la ville », a-t-il ajouté.
Après la billetterie prise d'assaut lundi, tout le monde organise désormais son expédition lyonnaise. Si certains ont choisi d’y aller par leurs propres moyens, en voiture, en covoiturage ou en train, la plupart ont préféré intégrer le « convoi castrais » à bord des différents bus prévus pour l’occasion.
P. B.
Un déplacement à 10€ sponsorisé par la Région
Mais pas n'importe quel bus! Des bus sponsorisés par la Région Occitanie! Pour permettre au plus grand nombre de supporters de participer à la fête et de pouvoir se rendre au match samedi au Groupama Stadium à Lyon, un partenariat a été créé entre la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée et le Castres Olympique pour offrir des tarifs réduits. Le prix du bus a été fixé à 10 euros aller-retour. Le départ est prévu ce samedi à 5 heures du matin depuis la nouvelle gare routière pour une arrivée estimée vers 12 heures.
PHOTOS D'ENCOURAGEMENT ENVOYÉES PAR LES SUPPORTERS
Et ce n'est pas fini!
Envoyez la vôtre sur redaction81@ladepeche.fr en jpg. On la rajoutera au diaporama.
Les Twittos derrière le CO
Les commerçants prêts depuis les quarts
La demie à J-2
Une poignée d'irréductibles supporters étaient présents jeudi vers 13 heures à l'aéroport de Castres-Mazamet pour applaudir et encourager les joueurs du Castres Olympique en partance pour Lyon, pour affronter le Racing 92, samedi après-midi en demi-finale du Top 14.
L'avion a décollé vers 14 heures. Arrivés par petits groupes vers 13 heures, les "bleu et blanc" chargés de leurs gros sacs de sport se sont rassemblés dans le hall de l'aéroport après des échanges informels et amicaux avec les fans du CO. Quelques embrassades et poignées de mains chaleureuses, sans oublier les selfies bien sûr, ont scellé ces encouragements.
J-1
6 heures du matin, premier départ
Des employés et des clients d'un distributeur de matériaux destinés à la construction sont partis à l'aube pour Lyon. Artisans pour la plupart, ils iront ce soir assister à la première demi-finale Lyon-Montpellier. "C'est pour savoir contre lequel des deux nous jouerons la finale", lâche en plaisantant un des supporters.
Ces supporters seront rejoints samedi par une quinzaine d’autocars programmés avec le club et assisteront aussi bien entendu à la demi-finale CO-Racing92, samedi à 16h45.
10 heures : Les Amis du rugby en route pour Lyon
Dans le bus, les membres de l'association Les Amis du rugby chantent: "Aaaaalleeez le CO allez! Aaalleeeez le CO, allez!"
Après une heure de pause pour manger, le bus des Amis du rugby est repartie. Arrivée prévue peu avant 18h30.
14 heures : les joueurs du CO ont déjà pris possession du terrain à Lyon
18h24 : la compo du CO vient de tomber
Un écran géant à Castres pour la demie
La pelouse du stade Pierre-Fabre étant en rénovation, les supporters étaient cantonnés dans les tribunes du stade samedi pour suivre le barrage du CO à Toulouse. La Ville de Castres a donc décidé, comme lors de l'épopée de 2013, d’installer un écran géant en ville plutôt qu’au stade. La place Soult étant en travaux, c’est sur place Pierre-Fabre que sera retransmis la demi-finale du Top 14 entre le Racing 92 et le Castres Olympique, le samedi 26 mai.
Habitants et supporters du club sont invités à se réunir sur la place pour soutenir ensemble le Castres Olympique. Les animations, jeux, maquillage, débuteront à 15 h 15 et le match sera retransmis à 16 h 45. L’avenue d’Albi sera fermée à la circulation le temps du dispositif.
Jour de match : une demie très attendue
La "une" de notre cahier spécial de 8 pages consacré ce samedi à la demi-finale Racing-CO.
Les Castrais sans billet à la fête quand même
Milieu d'après-midi : la pression monte devant l'écran geant de la place Pierre Fabre, à Castres, avant la retransmission de la demi finale entre le CO et le Racing.
Mi-temps de la demie : le CO mène 16-14
Sur le gong, Benjamin Urdapilleta passe sa 4e pénalité. Le CO repasse devant à la 40e minute et mène 16-14. "Super ambiance", commente Carlos Ferreira, dans les tribunes à Lyon, avec ses potes de l'association Les Amis du rugby.
18h05 : 59% de possession pour le CO après 50 minutes de jeu.
18h45 : victoire du CO 19-14
La phrase du jour signée Christophe Urios, entraîneur du CO
"Nous sommes fiers d'avoir réalisé ça, d'avoir emmené autant de Castrais à Lyon et que les gens se reconnaissent dans notre équipe. Elle dégage une forme d'émotion. Elle est sympathique. Elle travaille. Elle ne se prend pas pour d'autres. Elle a du talent mais surtout elle a une grosse paire de couilles."
A Castres, 8000 personnes euphoriques
«Pour un petit club d'une petite ville, c'est pas trop mal !» ironise Pascal Bugis le maire de Castres après avoir hurlé sa joie au coup de sifflet fin juin au de la demi-finale du Top 14 qui envoie le Castres Olympique en finale samedi au Stade de France.
«Merci à notre équipe de nous faire vivre ça. Castres est magique», crie Christel quasiment hystérique. «Ils m'ont fait rêver», lâche Rémi encore béat d'admiration en regardant sur l'écran les guerriers du CO qui célèbrent leur victoire sur la pelouse du Groupama Stadium. Si certains s'enlacent et crient, d'autres pleurent d'émotions.
La nuit s'annonce longue à Castres. Le maire a bien fait de prendre un arrêté municipal autorisant exceptionnellement les bars à rester ouvert jusqu'à 3 heures du matin au lieu de 2 heures habituellement…
Même émotion devant la télé
Aux côté des supporters castrais à Lyon
Les félicitations officielles
Au conseil régional d'Occitanie, l'heure est à l'euphorie avec deux clubs de la région en finale.
Jean-Michel Mougard, le préfet du Tarn; Christophe Ramond, le président du conseil départemental; Jean-Michel Baylet, PDG de la Dépêche du Midi... ils ont poussé avec le CO, comme n'importe quel supporter en tribune, à Lyon.
Joie partagée au soir de la victoire en demie
Ambiance à l'aéroport de Castres
En attendant les joueurs
Arrivée des joueurs
Une semaine pour conquérir le titre : impossible n'est pas castrais
Assez scrollé ! La semaine de la finale, nous avons choisi de vous la faire suivre dans un nouveau long format numérique. Pour découvrir "Le peuple bleu et banc derrière le CO, épisode 2", cliquez sur View story.
"Le peuple bleu et blanc derrière le CO". Un long format de la rédaction de La Dépêche du Midi.
Photos : Xavier de Fenoyl, Pauline Brassart et Jean-Marc Guilbert
Vidéos : Pauline Brassart, Eric Berger, Jean-Marc Guilbert et Brian Mendibure.
Mise en page et légendes : Béatrice Dillies.
© La Dépêche du Midi, mai 2018.
