Métro ligne b :
un chantier exceptionnel

Mercredi 28 février 2018, Elaine, le tunnelier qui construit le tunnel de la ligne b du métro de Rennes Métropole, est parvenue à son puits de sortie, boulevard de Vitré, au terme de 38 mois de creusement. Après avoir traversé 9 stations et 4 puits de ventilation, parcouru 8 564 mètres et posé 29 806 voussoirs, le tunnelier sera progressivement démantelé et extrait pièce par pièce du puits de sortie. Une étape majeure d'un chantier exceptionnel !

Retour sur les principaux temps forts du chantier

2001 : Lancement des études d'opportunité 

2007 : Finalisation du tracé 

2010 : Choix de l'entreprise Siemens et des rames "CityVal", matériel innovant qui circulera à Rennes pour la première fois au monde.

2012 : Approbation de l'avant-projet et Déclaration d'utilité publique de la ligne b 

2014 : début des travaux de génie civil 

Décembre 2014 : baptême du tunnelier Elaine.

Janvier 2015 - février 2018 : Creusement du tunnel 

Octobre 2015 – mars 2018 : Construction du viaduc sur 2,4 kilomètres. Le viaduc est constitué de 973 voussoirs, fabriqués sur le site de la base-vie et assemblés au moyen d'une poutre de lancement mobile de 500 tonnes et 110 mètres de long.

Mars 2018 : Achèvement des travaux de construction du garage atelier et remise d'ouvrage à Rennes Métropole. Les locaux seront immédiatement mis à disposition de Keolis Rennes (convention de délégation de service public) qui y préparera l'exploitation de la ligne b. Jusqu'à la fin de la construction de la ligne b, Siemens occupera également le garage atelier.

2014 : Portes ouvertes à la base vie du tunnelier


2015 à 2018 : À chaque nouvelle station traversée par le tunnelier, les riverains ont été conviés à visiter le chantier et observer le tunnelier à l'arrêt le temps que les opérations de maintenance nécessaires à son redémarrage soient achevées.


2016 : Portes ouvertes à la base vie du viaduc

2017 : Portes ouvertes au garage atelier et visite découverte des rames du CityVal

À suivre, en 2018 Samedi 30 juin et dimanche 1er juillet, visite du tunnel entre les stations SaintGermain et Sainte-Anne.

Un chantier éco-responsable

Aménagements spécifiques pour la faune, suivi écologique du chantier, suivi des comportements animaliers et études d'aménagements écologiques font partie intégrante de l'opération de construction de la ligne b.

Accompagnées par un bureau d'études spécialisé, Rennes Métropole et la Semtcar ont mis en place, dès 2014, un ensemble de mesures de réduction et de compensation des impacts du projet de construction de la ligne b sur la faune et la flore. C'est dans le cadre de cette compensation écologique que Rennes Métropole s’est engagée à valoriser des espaces naturels et à assurer leur pérennité à hauteur de 17,04 ha de milieux boisés plus ou moins denses, et 8,56 ha de milieux ouverts. Plantations, pose de nichoirs à chauve-souris et à oiseaux, coupes sélectives (débardage)… l'ensemble de ces mesures de génie écologique complètent les dispositifs environnementaux liés aux travaux de génie civil (charte chantiers verts) ou constitutifs du projet (géothermie, panneaux photovoltaïques, récupération des eaux de pluie, chauffage au bois…) de la ligne b du métro de Rennes Métropole.


Le garage atelier
se met au vert

Au garage atelier de la ligne b, à Saint-Jacques-de-la-Lande, tout a été pensé pour minimiser les consommations d'énergie et d'eau, et préserver la biodiversité...

Dans la logique environnementale qui a présidé à la création de la ligne b, un effort particulier a été apporté à la conception du garage-atelier, situé à l'extrémité ouest de la ligne, à Saint-Jacques-de-la-Lande. Des verrières sur la toiture et en façade apportent un éclairage naturel, qui assure en outre un confort de travail. Sur le toit, sont installés des panneaux photovoltaïques, qui produiront près de 80 000 kWh/an, revendus à EDF, ainsi que des panneaux solaires, pour la production d’eau chaude sanitaire.

En cas d'ensoleillement insuffisant, en saison hivernale, c’est la chaudière mixte bois-gaz qui prendra le relais. Cette dernière a été dimensionnée pour pouvoir fonctionner principalement au bois (issu de productions locales).
Le gaz sera utilisé, si nécessaire, en début et fin de période de froid, soit 10 % des besoins annuels. Quant au lavage des rames, il se fera à partir d’eau de pluie, collectée dans une cuve enterrée, d’une capacité de 63 m3. Après chaque lavage, 70 % de l’eau utilisée sera recyclée et complétée avec une eau de pluie nouvelle, les 30 % restants étant envoyés dans le réseau d’eau pluviale après traitement.

Préserver les amphibiens

La faune locale a également fait l’objet d’une attention particulière. Plusieurs amphibiens ont en effet été identifiés sur le site avant la construction du garage-atelier : salamandre tachetée, grenouille rousse, grenouille verte, triton alpestre, triton palmé. Dans le bassin de rétention d’eau, près de 50m2 ont été aménagés pour accueillir ces habitants d’origine.

Un projet porteur d'emplois

La construction de la ligne a du métro de Rennes Métropole avait permis de créer plus de 1000 emplois directs par an pendant cinq ans dans le bassin rennais. Près de 500 entreprises y avaient travaillé, dont 250 entreprises bretonnes.

À terme, le chantier de la deuxième ligne génèrera au moins le même impact, et vraisemblablement davantage si l'on compare les linéaires (14 km pour la ligne b contre 9,5 pour la ligne a) et les montants d’investissement. Sur l’intégralité du chantier de la ligne b, 239 000 heures d’insertion doivent être générées selon les prévisions de la Maison de l’Emploi, de l’Insertion et de la Formation Professionnelle du bassin de Rennes. A ce jour, plus de 333 000 heures ont été réalisées, soit 140% de l’objectif. D’après la Fédération du bâtiment et des travaux publics d’Ille-et-Vilaine, 5500 salariés seront nécessaires à la réalisation de la ligne (emplois directs et indirects).

RAPPEL / Les grands chantiers sont porteurs de retombées économiques et sociales importantes au plan local, régional et au-delà.

Avec notamment la ligne b et le Centre de congrès, Rennes Métropole se place comme l'une des collectivités françaises les plus importantes par l’ampleur de ses investissements dans de grands projets pour les cinq à dix prochaines années.
La ligne b du métro est, au plan national, avec les LGV Bretagne Pays de Loire et Sud Europe Atlantique, l’un des plus grands investissements publics de la décennie en matière d’infrastructures de mobilité.

À la demande de Rennes Métropole, l’Audiar a mis en place un observatoire des effets des grands chantiers pour en mesurer l’impact en termes de retombées économiques, d’emploi, d’insertion sociale et de pratiques respectueuses de l’environnement.

LIGNE B : LES CHIFFRES CLES

La construction du tunnel

Après 38 mois de forage et de pose de voussoirs, le chantier de construction du tunnel de la ligne b s'achèvera au printemps : le creusement terminé, quelques opérations de démontage, déséquipement et de finitions restent à conduire pour clore cette phase majeure des travaux. 

Démonté et évacué en pièces détachées, le tunnelier Elaine sera pour partie recyclé (roue de coupe, jupe du tunnelier) et pour partie réutilisé (la cabine de pilotage ou le caisson de survie, par exemple, pourront servir à nouveau sur d'autres machines). Le démantèlement d'Elaine devrait durer 3 mois, avec des étapes spectaculaires telles que le levage de la roue de coupe, qui mobilisera une grue de 700 tonnes, au mois de mars). 

Les équipements installés dans le tunnel pour accompagner le creusement seront également évacués : cette opération concerne plusieurs dizaines de kilomètres de tuyaux servant à la ventilation du tunnel, à l'alimentation du tunnelier en eau, en électricité, ainsi que le système d'évacuation des déblais, constitué de 17 kilomètres de bande convoyeuse. 

Le forage du tunnel est achevé, mais quelques finitions de génie civil restent à effectuer par le groupement du lot 1, au niveau de certaines stations, comme la réalisation des quais du côté où des équipements de chantier étaient jusqu'ici accrochés. Les puits d'introduction et d'arrivée du tunnelier seront quant à eux refermés. 

Enfin, d'ici l'été 2018, les installations techniques (tapis d'évacuation, aire de stockage des déblais, pont roulant, centrale à béton…) et de bureaux (bungalows) auront été évacuées du site de la base-vie rue Jules Maniez à La Courrouze. De même, les bretelles d’accès et de sortie à la rocade créées au niveau de La Maltière pour l’évacuation des déblais seront supprimées.

8,564 kilomètres
De janvier 2015 à février 2018, le tunnelier Elaine a foré 8654 mètres de tunnel, traversé 9 stations et 4 puits de ventilation et posé 29 806 voussoirs, à raison de 7 voussoirs par anneau. Le tunnel est composé de 4258 anneaux de béton.

Mais au fait, comment ça marche un tunnelier ? Voici une vidéo pour comprendre le fonctionnement de cette impressionnante usine souterraine : 


Chronologie

Suivez le tracé et cliquez sur les icônes de chaque station pour suivre pas à pas l'avancée d'Elaine grâce à cette carte interactive 

Elaine en images





Découvrez également cette vidéo de TV Rennes, qui revient sur les 3 années de creusement du tunnel : 

La construction du viaduc

Autre ouvrage majeur de la ligne b du métro, le viaduc sera également livré au printemps 2018. 

Après le démontage de la poutre de lancement et de la base-vie du viaduc, les 14 kilomètres de la ligne b (dont 12,7 km en longueur commerciale) seront reliés entre eux sans interruption. À partir de l'été 2018, l'entreprise Siemens interviendra sur la totalité du linéaire pour construire les voies sur lesquelles circuleront les rames du métro. Ces dernières sont livrées une par une depuis juin 2017 sur le site du garage atelier. Les premiers essais de "roulage" interviendront d'ici l'été, sur une distance augmentant progressivement. D'ici la rentrée 2018, les nouvelles rames devraient circuler à l'essai sur 2 kilomètres.

2,4 kilomètres de long sur 8,6 mètres de large 

Le tablier du viaduc, composé de 70 piles et 973 voussoirs, construit au moyen d'une poutre de lancement de 110 m de long pour 500 tonnes. L'ouvrage relie la station Beaulieu-Université à la station Cesson ViaSilva. La dernière travée (35 m) a été posée mi-février 2018 et fait la jonction entre le viaduc et la partie souterraine de la ligne b. Depuis plusieurs semaines, l'usine de préfabrication des voussoirs a arrêté sa production.

10 mètres de haut sur 110 mètres de long 

La poutre de lancement qui a permis d'assembler les voussoirs et de constituer les tabliers est une machine mobile de 500 tonnes se déplaçant (au maximum de sa vitesse) à 6 mètres par minutes. Elle a permis la pose de 140 mètres de tablier par mois, en moyenne, et sera démontée dès l'achèvement du viaduc. Conçue spécifiquement pour la ligne b du métro de Rennes Métropole, elle ne pourra pas être réutilisée telle quelle. Ses pièces détachées seront recyclées. Les travaux de finition du viaduc se poursuivront jusqu'à l'été 2018 : achèvement de la pose des bandeaux latéraux et des écrans acoustiques, travaux d'étanchéité du tablier…

Découvrez les futures stations
de la ligne b

Découvrez les futures stations et parcs relais !

Et pour finir, on vous emmène en balade vidéo virtuelle le long du parcours de la future ligne b. Suivez-nous ... ;)