Carnets de 
Nivernais


13/11/2015 - Attentats à Paris 

Le 13 novembre 2015, la capitale française et sa banlieue proche ont été les lieux d'un véritable carnage. Le 13 novembre 2015, 130 personnes ont perdu la vie. Le 13 novembre 2015, des hommes et des femmes ont été victimes de la folie d'extrêmistes religieux. Parmi eux, des Nivernais.

A l'heure actuelle, la France compte encore ses morts. C'est pourquoi nous avons souhaité réunir, au sein d'un seul et même document, les récits, poignants, des « victimes » nivernaises de ce massacre organisé du 13 novembre 2015. En mémoire des disparus. En hommage aux survivants.

Romain Didier, ancien lycéen cosnois

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Tué lors des attentats à Paris

photo la Voix du Sancerrois

Romain Didier, 32 ans, est mort dans les attentats de Paris. Il avait été élève au lycée Georges-Sand de Cosne-sur-Loire. Son amie est également décédée.

Un ancien lycéen de Cosne-sur-Loire fait partie des victimes des attentats qui ont frappé Paris ce vendredi 13 novembre. Romain Didier avait trente-deux ans. Il était originaire de Sury-en-Vaux, dans le Sancerrois, et vivait à Paris.

La famille de Romain est connue dans le Val-de-Loire. Son père, Jacques Didier, aujourd'hui à la retraite, était gynécologue à Cosne. La petite amie de Romain, Lamia Mondeguer, est aussi décédée. 

Romain vivait à deux pas de la rue de Charonne. Ses parents habitent toujours à Sury-en-Vaux (Cher), au lieu-dit le Petit-Moulin. C'est dans cette commune que le jeune homme et son frère, Guillaume, ont grandi.

Il avait été manager dans un bar parisien

Selon son profil Facebook, Romain Didier avait fréquenté le lycée George-Sand, à Cosne-sur-Loire. Et avant, les écoles de Sury-en-Vaux et Verdigny, puis le collège de Sancerre. Il avait joué au Rugby sancerrois.

Romain avait ensuite intégré l'école d'art dramatique Jean Périmony, à Paris. Entre janvier 2009 et novembre 2013, il avait occupé le poste de manager du Little Temple Bar, dans le VIe arrondissement.

« Rest in peace mon pote. Tu n'étais que sourire »

Plusieurs personnes ont d'ailleurs laissé un petit mot, sur le Facebook de l'établissement resté fermé hier. « Je suis sous le choc, courage à vous et à la famille de Romain RIP », « Rest in peace mon pote. Tu n'étais que sourire », ont ainsi écrit des clients.

Dès samedi matin, des appels avaient été lancés par ses amis, sur Facebook, pour obtenir des nouvelles de Romain et de sa petite amie. « Tout le monde s'envoyait des messages, on a fait une chaîne pour essayer de le retrouver », confie une de ses proches.

À l'annonce de la terrible nouvelle, en début d'après-midi, ce sont encore des mots de solidarité qui ont défilé sur les réseaux sociaux. On pouvait lire, sur Twitter : « Je suis tellement triste mon pote, tu vas faire marrer les autres là-haut » ou « Rest in Peace Romain Didier ».

Ses parents ont reçu un appel de la brigade criminelle

La famille de Romain a été contactée par la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris, samedi 14 novembre. Un enquêteur leur a confirmé ce qu'ils craignaient depuis plusieurs heures. À Sancerre, comme à Paris, les proches et amis du jeune trentenaire sont dans la peine.

Chloé Gherardi et Geoffroy Jeay

Gaëtan Honoré, professeur des écoles à Nevers 

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Rescapé du massacre du Bataclan

photo AFP

Gaëtan Honoré, de Prémery, fait partie des chanceux qui ont réussi à sortir indemne de la salle de concert du XIe arrondissement parisien attaquée par des terroristes.

Dans son récit transparaît l'incrédulité. L'incompréhension aussi face au carnage auquel ce Prémerycois a assisté. Mais surtout survécu. « Je ne pouvais pas mourir parce que j'étais allé voir un concert de rock », lâche Gaëtan Honoré, 35 ans.

« J'étais maculé de sang, donc je glissais énormément »

« Avec ma cousine et un ami, on s'était donné rendez-vous, vers 20 h, au Bataclan. On a écouté la première partie. Puis, vers 21 h, le concert des Eagles of Death Metal a commencé... »

Le show n'a pas duré longtemps. Moins de cinquante minutes plus tard retentissent les premiers coups de feu. « Pendant quelques secondes, on a cru que c'était des pétards ou une sorte de mise en scène pour le concert. » Jusqu'à ce que la foule se disperse et que les corps commencent à tomber.

« Quand j'ai compris que les gens étaient en train de mourir autour de moi, j'ai cherché une sortie ». Trop tard. Un corps s'abat sur lui, criblé de balles de kalachnikov. Il l'écrase. « C'est la première personne qui m'a sauvée la vie. Malgré elle. »

>> Ecoutez son témoignage :

Tandis que le massacre se poursuit, Gaëtan Honoré tente de soulever la masse de l'homme qui l'empêche de bouger et dont la vie s'enfuit. « Il a commencé à se vider de son sang. J'en étais recouvert ». Nouvelle salve de tirs. Puis plus rien. Les kamikazes se figent. Rechargent leurs armes. Gaëtan Honoré profite de ces quelques secondes pour s'extirper du corps, mort, qui l'immobilise grâce « à une force dont je ne me savais pas capable ».

La plainte des morts

Dans un dernier effort, il se précipite vers le devant de la salle. « J'étais maculé de sang, donc je glissais énormément ». Un homme lui tend la main et l'aide à monter sur la scène. Et à se cacher derrière un rideau. Il lui souffle : « Surtout, ne bouge pas... ».

Face à eux, dans la fosse, les assaillants continuent leur travail d'exécution. « Ils criaient aux gens : "Si tu bouges, je te bute". Et ils défonçaient tout le monde ».

« Si tu bouges, je te bute »

Face à eux, dans la fosse, les assaillants continuent leur travail d'exécution. « Ils criaient aux gens : "Si tu bouges, je te bute". Et ils défonçaient tout le monde ».

Silence. En fond, seul se fait entendre le geignement des mourants. Les minutes s'étirent. Le Nivernais, immobile, attend. Jusqu'à l'arrivée de la BRI (brigade de recherche et d'intervention) qui profite de la prise d'otages se déroulant dans une autre pièce pour exfiltrer les survivants. Dont Gaëtan Honoré.

Une vraie boucherie

« En sortant, ils nous ont dit de ne pas regarder par terre ». Il regarde quand même. Une vraie boucherie. « Il y avait des corps complètement démembrés. De la bouillie ». Deux heures plus tard, il retrouve enfin sa cousine et son ami. Saufs. « On a été entendu très longtemps au 36, quai des Orfèvres, puis par la BRD [brigade de répression du banditisme] ». Gaëtan Honoré a vu l'un des assaillants de près. Son témoignage est précieux. Il est "relâché" vers 6 h. « J'ai baigné dans la mort un moment. J'ai eu une chance inouïe. Il n'y a que ça que je retiens. Un grand chanceux. »

Émilie Petit

Gautier Lambert, enseignant à Varennes-Vauzelles   

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Rescapé de l'attentat du Stade de France

Photo AFP

De passage à Paris pour le match amical France-Allemagne, ce Neversois était loin d'imaginer l'enfer qui l'attendait aux abords du Stade de France.

« On n'est pas passé loin ». Pas facile pour Gautier Lambert, Neversois enseignant au collège de Varennes-Vauzelles, de poser les justes mots sur cette folie meurtrière des attentats du vendredi 13 novembre à laquelle, lui et son collègue, ont miraculeusement réchappé.

Réchappé de l'horreur des blessés jonchant le parterre, à l'extérieur du Stade de France. Réchappé de la mort, tout simplement. « On est arrivé une vingtaine de minutes en retard le temps de se garer, sur les coups de 21 h 15 ». Pile à l'heure pour entendre la première déflagration qu'ils ont d'abord assimilée à « un simple pétard ». Avant de sentir le souffle de la seconde explosion orchestrée par des kamikazes postés aux abords du Stade de France, en Seine-Saint-Denis.

>> Ecoutez son témoignage :

On a été propulsés. On a senti une onde de choc au niveau de nos jambes » explique-t-il, s'évertuant à raconter l'inénarrable.

S'ensuit alors une course effrénée pour tenter de trouver une issue. Pour échapper à l'horreur. Survivre. « Ensuite, ça a été la panique. Ça courrait dans tous les sens. On s'est mis à courir aussi. Il y avait beaucoup de fumée ».

« Honnêtement, le souffle d'une explosion, on voit ça dans les films. Il faut vraiment le « voir » pour s'en rendre compte. C'est vraiment impressionnant.

« Tout autour, c'était triste à voir »

Légèrement blessés aux jambes par des clous projetés lors de l'explosion de la deuxième bombe, Gautier et son ami tentent de pénétrer dans l'enceinte du Stade de France. Partent dans un sens. Puis dans l'autre. Escaladent une grille. Et trouvent enfin une échappatoire. « On a été accueillis par les secouristes de la Croix-Rouge qui nous ont fait une première batterie d'examens. Autour de nous, c'était triste à voir ».

Prise de conscience de l'horreur

Tandis que des blessés affluent, tout autour d'eux transparaît l'atrocité de ces dernières heures. C'est là que les deux hommes prennent conscience de la gravité de la situation. Et de leur chance. « Un secouriste nous a raconté ce qu'il se passait ailleurs. On a compris qu'on était mieux ici que n'importe où dans Paris. » Envoyés à l'hôpital de Bobigny où ils sont soignés, ils sont "libérés" à 6 heures du matin. Neuf heures plus tard.

Resté à Paris hier, en compagnie de son ami, sans doute pour ne pas perdre pied, Gautier cherche à rationaliser. À se rassurer. Pragmatique. Et pourtant. « Globalement, c'est pas évident. J'ai un peu craqué quand on est arrivé à l'hôpital. Quand on a réalisé qu'on était à seulement 20 mètres de l'explosion » lâche-t-il. « C'est horrible tout ce qu'il s'est passé. De se dire qu'on y était aussi. Et cette idée qu'on ne peut plus rien faire. C'est délicat de trouver le juste milieu sans sombrer dans la psychose » Surtout quand elle peut être justifiée...

Emilie PETIT

Damien Amelaine, en BPJEPS à Nevers 

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Dans les tribunes du Stade de France lors des attentats

Photo AFP

Damien Amelaine était au stade de France, vendredi soir avec quatre amis. Sa place pour la rencontre France-Allemagne était un cadeau d'anniversaire pour ses 20 ans.

La fête a été écourtée. Le jeune Nivernais Damien Amelaine, préparant le BPGEPS, n'a pas pu profiter de son cadeau d'anniversaire. Avec quatre amis, Kévin fougère, Emeric Gauthier, Guillaume Grelet et Pierre Roy, ils étaient assis derrière le but du gardien allemand en première période.

« On est toujours resté ensemble »

C'est de là qu'ils ont entendu la première détonation. « On pensait que c'était un pétard dans les tribunes. », explique le footballeur de Saint-Benin d'Azy. Puis ils entendent la deuxième.

« Là, on s'est inquiété. On a senti vibrer sous nos sièges. Un copain a reçu un texto de son père pour expliquer ce qu'il se passait. C'est comme ça qu'on a su. Finalement, on a passé la seconde période à prendre desinformations et à savoir comment rejoindre l'hôtel. »

Éviter les quartiers chauds

Le jeune groupe n'a pas voulu attendre la fin du match. « On est parti à la 85e', juste avant qu'ils ferment les portes. Les policiers étaient partout. Des hélicoptères tournaient au dessus du stade », se souvient-il. « Les métros étaient fermés et on était venu à pied. On a dû faire 5 km pour rejoindre l'hôtel, situé près du Bataclan. » 

« Pour le retour, on voulait éviter les quartiers attaqués. Nous sommes toujours restés ensemble, avec un chef de groupe qui était devant avec le GPS pour rentrer. Sur le chemin, on a croisé des gens qui nous demandaient ce qu'il se passait parce qu'ils voyaient qu'on venait du stade. », ajoute Damien Amelaine. Une fois rentrés à l'hôtel, les jeunes footballeurs ont préféré se rassembler dans une seule chambre. « On en avait deux mais on s'est tous regroupés : on en a discuté et on est resté devant les informations jusqu'à 2 h 30. » 

Pierre Destrade

Denis Thuriot, maire de Nevers 

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Témoin des attentats au Stade de France

Photo Fred Lonjon

Denis Thuriot était vendredi au Stade de France à Saint-Denis. Le maire de Nevers n'a pas pu voir le match et a été confronté aux attentats dont il a été un des premiers informés de la gravité.

Denis Thuriot avait prévu d'assister au match de football France-Allemagne, vendredi, au Stade de France. Le maire et président de l'agglo de Nevers avait effectué le déplacement dans la région parisienne en voiture et il est arrivé avec un peu de retard à Saint-Denis. Il n'était donc pas dans les tribunes quand le coup d'envoi a été donné, à 21 h.

« J'ai entendu l'explosion »

C'est quand il garait son véhicule dans le parking du stade, à 21h17, que s'est produite la première des trois explosions qui ont été entendues par les 80.000 spectateurs, sans qu'ils ne sachent qu'il s'agissait d'attentats suicides.

Informé par les CRS

« J'ai entendu l'explosion. J'ai cru que ça pouvait être une voiture qui en avait percuté une autre, » raconte Denis Thuriot. Il décide d'aller dans les tribunes, mais ne va jamais pouvoir y accéder pendant toute la rencontre, qui s'est déroulée normalement. « Je me suis retrouvé près de la porte juste à côté du bar où il y a eu l'explosion. En sortant, j'étais, par hasard, en plein dans le périmètre de sécurité. Il y avait des gens allongés par terre. J'ai cru qu'il y avait une bagarre. » En discutant avec des CRS il apprend « que des gens sont décédés. » À 22 h 45, le match s'achève par la victoire de la France sur l'Allemagne (2-0). François Hollande, le président de la République, a lui, été exfiltré du stade à 21 h 30. « À la fin du match, il n'y avait plus aucun contrôle, poursuit Denis Thuriot. Je me suis retrouvé un temps dans les tribunes. Après, on a été orientés vers le terrain. Il y avait une certaine confusion, mais pas de panique. »

Ne pas tomber dans la paranoïa

Il constate que la plupart des spectateurs ne sont pas informés de la gravité de la situation. « Les communications passaient très mal. Les gens échangeaient entre eux. » Ils apprennent progressivement ce qui se passe au Bataclan et dans d'autres rues de Paris. « Je suis resté très longtemps sur le terrain. Après, j'ai récupéré ma voiture et je suis passé dans Paris intra-muros sans le vouloir. Paris était en état de guerre », a-t-il constaté. Sur la route du retour, il croise des ambulances envoyées de la Nièvre pour aider les secours à Paris. Hier soir, Denis Thuriot était au match de rugby au Pré-Fleuri. La sécurité et les contrôles ont été renforcés, mais la vie doit continuer : « Il ne faut tomber dans la paranoïa, prévient-il, mais protéger et rassurer. »

Jean-Michel Manquat

Nathalie Marx, Nivernaise habitant  près du restaurant La Belle Equipe

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À quelques mètres d'une des fusillades 

Photo AFP

« Vendredi 13 novembre 2015, 22 h 12. J'entends les sirènes qui commencent à hurler sur le faubourg Saint-Antoine. Je comprends que « ça » recommence. Comme le 7 janvier 2015, « ça »prend forme au fil des tweets et des dépêches d'actualité. Ça mouille l'intérieur de mes mains, mon front et mes yeux. Ça me tord le ventre. Une explosion aux abords du Stade de France, puis deux autres. La fusillade au Petit Cambodge dans le Xe arrondissement. La photo de morts sur Twitter, sur lesquels des riverains ont jeté des draps. 

« Ça » se rapproche. 

« Ça » pénètre dans mon arrondissement, le XIe, par l'avenue de la République, au Nord. Une fusillade et une prise d'otages sont signalées plus au Sud au Bataclan. Puis, j'apprends qu'une fusillade a lieu à La Belle équipe, à l'angle des rues de Charonne et Faidherbe. Les tueurs ne sont qu'à quelques centaines de mètres. 

Seule dans un resto sans patron

Vers 22 h 30, mon amie Chloé m'envoie un SMS pour m'avertir qu'elle se trouve dans un restaurant à une station de métro de chez moi. Je lui propose de passer et de rester pour la nuit. Elle a peur de sortir dans la rue. Elle décline. 

Je réédite ma proposition vers minuit. Cette fois, Chloé souhaite me rejoindre mais elle ne peut pas. Le patron du resto l'a laissée seule dans l'établissement, à surveiller sa caisse. Il a pris sa moto pour conduire une infirmière réquisitionnée à l'hôpital Lariboisière. Le Plan Blanc a été déclenché. Ma vieille copine de lycée est devenue la gardienne d'un restaurant vide, dont elle était quelques heures auparavant la cliente. Rien de ce qui fait mes repères ne se tient à l'endroit habituel.

Des expressions de reconnaissance, de colère et de peur.

Chloé arrive finalement avec deux de ses amies, Virginie et Yukiko. Elles ont entre trente-cinq et quarante ans. Elles restent debout dans leurs manteaux d'hiver, sans oser s'asseoir. Elles disent beaucoup « merci ». Les compliments sur l'appartement et les paroles pour apprivoiser le chat sont entrecoupés par des expressions de reconnaissance, de colère et de peur.

Ces gens, ça pourrait être nous

Sur la table, du vin, des poires et des tisanes : tout ce qui est susceptible d'être offert et de réconforter.

Nous jouons aux cartes quand nous apprenons qu'il y a des dizaines de morts au Bataclan. Les conversations cessent. Nous n'entendons plus rien que le vide que toutes ces personnes vont laisser dans les vies d'autres gens. Ces gens, ça pourrait être nous. 

Nous avons toutes mis un jour les pieds au Bataclan, toutes entendu prononcer le nom des Eagles of Death Metal. Nous avons toutes dressé l'annulaire et l'index devant une scène rock, en se trémoussant dans des flaques de bière, heureuses d'écouter du « gros son » sans que personne ne réglemente ni ne juge notre manière de boire, notre façon de bouger, ni nos amours. 

Croire dans une humanité éclairée, bienveillante

Ce sont plus de 80 libertés comme la nôtre qui ont été assassinées au Bataclan. Plus de 80 libertés de s'inventer un personnage et de devenir des « bad girls » qui nous font oublier nos journées grises d'enseignante, de conseil en communication, de conservatrice ou de doctorante en littérature japonaise.

L'espace d'une nuit, deux filles inconnues ont bu mes tisanes et se sont beaucoup livrées. Quand elles sont parties à l'aube, nous étions toutes d'accord sur ce point. Résister, c'est continuer à croire dans une humanité éclairée, bienveillante, généreuse, qui trouve son bonheur dans les autres, la musique et les livres.

Nathalie Marx

Photos : AFP, Fred Lonjon, la Voix du Sancerrois  - Réalisation : Emilie Petit pour Lejdc.fr