Ces étrangers
devenus Nivernais

Macaronis, Espingouins, Portos, Polaks, Rebeux, Métèques d'Europe et d’ailleurs. Nous le sommes tous. Dans notre sang, dans nos âmes ou dans nos cœurs, il est un pays proche ou lointain qui rappelle son horizon. Dans nos yeux, nos cheveux ou la couleur de notre peau, ce sont des histoires différentes qui se lisent. Nous avons tous au moins un aïeul immigré. N’en déplaise aux esprits chagrins. C’est ce qui fait notre richesse. Une richesse que nous avons voulu mettre en valeur dans ces dossiers de la rédaction. Pour lever le voile sur ces réussites de l’intégration.

Mais attention, l’intégration est un bien partagé, un respect mutuel où l’on sait accepter les différences mais aussi dépoussiérer avec courage les dogmes qui enchaînent les raisons.

Jean-Philippe Bertin

Nos vies en couleur

Sukru Ozdirekcan, interviewé dans son quartier, entre les Loges et les Montapins, à Nevers

La Machine

Crédit : Musée de la mine de La Machine

Le passé minier a fait de la commune de La Machine un véritable melting-pot où se côtoient encore les enfants de la main-d'œuvre étrangère.

Aldino Della Toffola
D'Italie

Crédit : Fred Lonjon

De ses racines transalpines, Aldino Della Toffola n'a gardé que le nom. À bientôt 75 ans, les années vécues en France ont gommé le lien avec son Italie natale. Une identité qu’il s’est construite, comme beaucoup d’autres, à La Machine. 

«Avez-vous eu le sentiment de devoir vous intégrer ? » À cette interrogation presque anachronique, Aldino Della Toffola énumère les grandes étapes d'un processus d’assimilation vécu sans heurt et de façon naturelle. « J’ai fréquenté l’école française. J’ai appris la langue. J’ai trouvé un métier. Et j’ai effectué, deux ans, mon service militaire. J’ai épousé une Française. Je me suis toujours senti Français. » Un cheminement non calculé. Simplement normal.

Né en Italie, il arrive en France à 7 ans 

Originaire d’Udine, dans le nord de l’Italie, le petit garçon n’a rejoint son père, mineur en France – d’abord dans le nord, en 1929, puis à La Machine, à partir de 1930 – qu’en 1947. Ses parents viennent alors de se marier au pays. Aldino n’a pas encore 7 ans lorsqu’il met les pieds, avec sa mère, dans la cité minière où afflue de la main-d’œuvre étrangère pour extraire le charbon. Déraciné, l’enfant ne parle pas un mot de français. « En quelques jours, j’ai appris tous les gros mots », sourit-il. L’apprentissage de la langue ne lui a pas laissé un souvenir douloureux. Pas plus que les bancs de l’école qu’il partage avec des enfants originaires d’Europe de l’est. 

« On se mélangeait sans problème », se remémore-t-il. « De temps en temps, on nous appelait les "Macaronis". Plus tard, les “Ritals”. Mais toujours sans méchanceté. »En revanche, la mixité ne se lit pas dans le plan urbain de la ville. « J’ai d’abord grandi dans le bourg. Avant de déménager dans la cité des Glénons aux maisons érigées en bois, où mon père tenait une cantine pour les Italiens. » 

Les familles d’origine polonaise étaient, quant à elles, cantonnées à la cité des Minimes. Certes, des accrochages existaient entre les différentes communautés. « Mais tous travaillaient ensemble dans le fond. »À la fermeture de la mine en 1974, bon nombre d’Italiens rentrent au pays. Avec leurs revenus tirés de l’exploitation, ils s’y construisent souvent une maison. 

Pas les Della Toffola, dont les parents et les quatre enfants sont naturalisés français en 1952. « Nous vivions en France. Ça tombait sous le sens. » Son intégration, Gildo, le père d’Aldino, l’a gagnée par le travail. Garçon de café en Italie, il prêtait main-forte, une fois le costume de mineur raccroché, aux restaurateurs et hôteliers des environs de La Machine. 

« À l’époque, il y avait du travail pour tout le monde. »Une hyperactivité dont son fils, ex-salarié de Kleber Industrie à Decize, a hérité. Conseiller municipal pendant vingt-cinq ans, Aldino s’est impliqué dans maintes associations locales, telle l’Association machinoise pour la conservation des souvenirs miniers (Amacosmi) dont il est le président. « Retourner en Italie ? Des graines demeurent. Mais ma vie est ici. »

Fanny Delaire


Théodore Zaworski
De Pologne

Crédit : Fred Lonjon

La première génération d'immigrés polonais n’a pas eu à redoubler d’efforts pour trouver sa place à La Machine. La deuxième, incarnée par Théodore Zaworski, née en France, n’a jamais eu ni l’idée ni l’envie de vivre ailleurs.

Originaire de Poznan, dans l’ouest de la Pologne, le père de Théo a immigré dans le nord de la France, en 1920, pour extraire le charbon. À l’époque, des bureaux de recrutement, au pays, assuraient à l’activité minière française son lot d’hommes jeunes et motivés. Marié dans l’Hexagone à une femme de la même origine que lui, le mineur déménage à La Machine, dans les années 30, pour rejoindre des membres de la famille, bouchers-charcutiers.

« Mon père a quitté la mine et a ouvert, dans le bourg, une boulangerie dans laquelle je suis né en 1937 », raconte Théo, la voix grave et portante. Puis une salle de danse toujours très fréquentée. « Le dimanche, des gens de toute la région se rendaient au bal chez Zaworski ! » Même si, à la maison, on parlait le polonais, les parents de Théo, au contact du public, n’ont pas peiné à maîtriser le français.

Le jeune garçon poursuit alors une scolarité, jusqu’au certificat d’études, des plus banales. « On ne faisait pas de différence entre les petits Polonais et les autres. » Bien sûr, les groupes folkloriques et les associations sportives réunissant les expatriés, à l’image de l’équipe de football des Sokółs (*), se multiplient. Un instituteur enseigne la langue slave aux enfants, le jeudi, jour sans école. Car, contrairement aux Zaworski, certains immigrés songent, un jour, à rentrer au pays.

« Nous avions tous la même valeur »

Théo, ancien agent de maîtrise à Montceau-les-Mines, n’a jamais mis un pied sur la terre de ses ancêtres. À 20 ans, il accepte d’effectuer son service militaire et acquiert la nationalité. « Je me sentais Français », lance-t-il. « La première génération s’était intégrée. Nous, nous avions la même valeur. »

Il poursuit. « On a eu la chance de vivre avec du travail. Les enfants ont pu rester au village. Puis les mines ont fermé et les enfants sont partis. » Théo, à la retraite, a choisi de revenir à La Machine.

(*) Faucons, en polonais.

Fanny Delaire

Trois questions à Marie-Françoise Gribet, 

      professeur émérite de géographie à l'Université de Paris 8, et auteur d’un mémoire de maîtrise sur les conséquences urbaines de l’activité minière à La Machine.

Pourquoi a-t-on fait appel à des travailleurs étrangers à La Machine ? Car on manquait de main-d’œuvre dans la Nièvre. Et le travail minier était dur. Après la Grande Guerre, Schneider et Cie a besoin de bras pour relancer le pays. Dans les années 20, des Chinois et des populations d’Europe centrale (Pologne, Slovénie, Croatie, Serbie) s’installent à La Machine. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, des Espagnols fuient la guerre civile. Les Italiens, Mussolini et le fascisme. Au lendemain du conflit, les vagues de migration se poursuivent impliquant des Yougoslaves, puis des Maghrébins.

Ces communautés étaient-elles bien intégrées ? L’un des principaux facteurs d’intégration résidait dans le mariage mixte. Dans les années 50, de nombreux congénères n’ont pas souhaité quitter La Machine malgré les appels de la Pologne communiste. Ils affichaient une volonté propre de rester. Puis le processus d’intégration s’est fait par les mandats politiques, l’implication dans les associations et l’engagement syndical.

Leur arrivée a-t-elle suscité l’hostilité des Français ? Je n’ai pas connaissance d’expression d’opposition. Car c’est le patron qui les faisait venir. Et le patron, il n’y en avait qu’un. Des tensions ont certainement éclaté dans les matches de football. Des enfants se sont sans doute traités de "sales Polaks". Cela a pu exister sans pour autant qu’il y ait de net mouvement d’opposition.

Souad et Abdelhamid Dorboz, 
De Tunisie

Photo Christophe Masson

Souad et Abdelhamid Dorboz n'ont jamais été victimes de racisme. Ni connu l’intégrisme. La France, ils l’ont choisie pour ses libertés. Car ils avaient foi en ce pays qui a vu naître et réussir leurs trois enfants. 

« Cette France-là, on ne la reconnaît pas ! » Dans leur chaleureux appartement du centre-ville de Nevers, d'où s’échappent les accents arabes des animateurs de la chaîne Télévision Tunisienne 1, Souad, 66 ans et Abdelhamid Dorboz, 82 ans, sont atterrés par les attentats de Paris. « À notre arrivée en France, on a trouvé des gens compréhensifs. On nous a si bien accueillis… » L’incompréhension est totale.

Une vie à l’usine

En 1956, la reconnaissance de l’indépendance de la Tunisie met fin à plus de soixante-dix ans de protectorat français. L’année d’après, Abdelhamid Dorboz, en quête de réussite, quitte sa patrie pour rejoindre un ami à Nevers. Ébéniste de profession, le jeune immigré de 24 ans ne peine pas à trouver un emploi. D’abord à l’entreprise Jacquin, fabricant de machines à bois à Coulanges-lès-Nevers. Puis chez Look Fixations à Nevers, où il exercera toute sa vie.

Institutrice en Tunisie, Souad épouse Abdelhamid en 1974. « J’ai suivi mon mari en France. Pour moi, c’était le paradis. Une autre idée de la vie qui m’attirait. » Un peu comme un rêve. La liberté de sortir du pays pour connaître l’ailleurs. L’envie de s’ouvrir au monde.

« On n’a jamais eu de difficulté à s’intégrer », lance celle qui a exercé dix ans comme formatrice à l’Association familiale de lutte contre l’illettrisme, après avoir élevé ses trois enfants nés français. « Bien sûr, l’éloignement de ma famille me pèse parfois. » Pas une année le couple n’a manqué de retourner, pour des vacances, dans son pays. Pour se ressourcer. Pour retrouver le soleil de Tunisie.

Trois enfants, trois réussites

« Tant qu’on est heureux en France, pourquoi partir ? », lance celle qui, comme son mari, a conservé sa nationalité tunisienne. « Mes enfants et petits-enfants sont en France. Je les vois de temps en temps. C’est le plus important. » L’un est ingénieur chez IBM, l’autre à la centrale de Belleville. Leur fille est directrice d’un centre de formation. Il n’en fallait pas davantage pour faire la fierté des parents. Ni pour faire oublier ces années où avec un salaire, la famille s’est serré la ceinture.

« Nous avons toujours fait de notre mieux pour que les choses se passent bien », poursuit Souad. Célébrant Noël comme la naissance du Prophète, c’est l’ouverture d’esprit des Dorboz qui est la clé de leur intégration. « Cette double culture, c’est une chance. »

Fanny Delaire

L'économie avait besoin d’eux

En Bourgogne, la Nièvre est le département où les mouvements migratoires ont été les moins intenses. N'empêche qu’elle a compté jusqu’à 7.485 étrangers en 1975.

Au fond des mines de La Machine, au cœur des carrières de Tronsanges, à l'orée des forêts du Morvan, à la verrerie de Saint-Léger-des-Vignes, sur les chantiers de construction, dans les exploitations agricoles, derrière les machines d’usines nivernaises… L’étude Histoire et mémoire des immigrations en région Bourgogne réalisée, en 2008, par l’historien Jean-Jacques Derainne, met en lumière les différentes vagues migratoires.

Flux et reflux

« Pour compenser les morts de la Grande Guerre, la France se tourne massivement vers la main-d’œuvre étrangère », observe-t-il. Principalement d’Europe du sud (Italie, Espagne, Portugal) et de l’est (Pologne, Russie, Yougoslavie, Tchécoslovaquie). Dans les années 1930, la crise économique contraint la France à fermer ses frontières.

En 1937 puis en 1939, 2.250 réfugiés espagnols fuient la guerre civile. Logés dans des hôpitaux, des centres réquisitionnés, des châteaux, chez l’habitant, ils trouvent refuge à Luzy, à Château-Chinon et à Corbigny. « Quelques pétitions déplorant leur arrivée circulent, mais le phénomène est assez diffus. »

Les Trente Glorieuses (1945-1973) font croître l’immigration. Les voisins du sud affluent à nouveau. Les arrivées du Maghreb remplacent celles de l’Europe de l’est. Inaugurée en 1977, la Grande-Pâture à Nevers concentre 13,5 % de population étrangère.

Dans les années 1970, face à la multiplication des demandes d’asile, un centre d’accueil des demandeurs d’asile ouvre à Chantenay-Saint-Imbert. De dix-sept étrangers en 1975, la structure en hébergeait quatre-vingt-deux en 1999.

Fanny Delaire


Sukru Ozdirekcan
De Turquie

Crédit : Christophe Masson

« Je suis arrivé en France en 1970. Le 18 août. » La date est précise. Le souvenir d'un nouveau départ, loin de son pays natal, aussi. À 80 ans, Sukru Ozdirekcan, mieux connu sous le pseudonyme de Pépito (*), est l’un des premiers Turcs à avoir gagné Nevers.

Véritable figure locale, l’homme a ses habitudes dans un café tout proche de la Grande Pâture qu’il habite depuis toujours. À défaut de jouer au okey, jeu de société turc semblable au rami, il mise aux courses hippiques et maîtrise l’art de la belote. Ainsi coule-t-il une paisible retraite dans la cité qui les a accueillis, lui et sa femme, en 1972. Là même où il a mis à profit des chantiers locaux, sa force de travail et son expérience dans la maçonnerie.

En France sur l’idée de sa femme

C’est pour rejoindre ses deux frères à Paris, que l’épouse de Sukru le convainc d’émigrer. Après deux années d’adaptation dans la capitale, le couple met le cap au sud. Direction Nevers où un ami les accueille. « J’ai quitté l’usine de briques qui m’employait à Paris pour trouver un travail de maçon, ma profession d’origine », se remémore-t-il. C’est dans la Nièvre qu’il concrétise ses ambitions.

« En 1972, ma femme et moi étions les premiers et les seuls Turcs à Nevers », lance-t-il. « Avec les Français, tout s’est toujours bien passé. » Pour multiplier ses chances de s’intégrer, Sukru et son épouse suivent des cours du soir de Français. Deux heures, deux fois par semaine. « Dans un pays qui n’est pas le sien, la première chose est d’apprendre la langue. C’est mon sentiment. » En quelques mois, sa maîtrise du français est suffisante.

L’été en Turquie

En 28 ans d’exercice professionnel, ce père et grand-père comblé a prêté main-forte à cinq entreprises de maçonnerie nivernaises, principalement dédiées à la construction de projets individuels. Et si son pays natal dont il a gardé la nationalité lui manque parfois, il confie y passer l’été avant de regagner la France, en hiver. « Je me sens autant français que turc. C’est comme ça. » n

(*) Un surnom qui lui vient d’un ancien collègue de chantier qui n’a jamais su prononcer son véritable prénom.

Fanny Delaire

Portraits croisés

Crédit : Christophe Masson

Babken Agadjanian, d'Azerbaïdjan

En 1994, Babken Agadjanian, son épouse et leurs deux enfants ont fui le Haut-Karabagh, enclave en Azerbaïdjan peuplée à 97 % d'Arméniens, territoire en guerre.

Monsieur est alors professeur de langues étrangères. Madame de mathématiques et de physique. Un passeur les conduit à Paris, place de la Bastille. On est le 14 juillet. Tout un symbole. « Ce n’est pas facile de quitter sa terre. La maison où ses enfants ont fait leurs premiers pas. Tu laisses tes frères, tes sœurs. Pour migrer dans un pays dont tu ne connais pas grand-chose. »

Sans parler un mot de français, la famille Agadjanian est accueillie au Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) à Chantenay-Saint-Imbert où règne un bel un élan de solidarité. « Des Algériens, des Marocains, des Sénégalais nous ont aidés à maîtriser la langue. » Le titre de séjour en poche, ils déménagent à Nevers, trouvent un emploi, scolarisent leurs enfants et achètent une maison.

« En nous naturalisant français en 2000, la France nous a fait confiance. On ne peut pas plaire à tout le monde. À nous de prouver qu’ils ont tort. »

Soraya Dahou, d'Algérie

« Je suis restée en France car j'aime ce pays. » Petite-fille d’un soldat mort pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, Soraya Dahou, 52 ans, s’est d’abord entichée d’un Français avant de s’éprendre d’un pays devenu le sien.

Étudiante en obstétrique à Oran, Soraya se destinait à une carrière de sage-femme. « J'ai rencontré mon ex-mari, le père de mes deux premiers enfants en Algérie, où il passait des vacances », relate-t-elle non sans émotion. « Je suis tombée amoureuse. On s’est marié et j’ai laissé tomber mes études pour le suivre en France. »

Les premières années à Paris, dès 1985, ne sont pas toutes roses. À 21 ans, l’éloignement familial lui pèse. La carte de séjour tarde à être délivrée. « Mon mari était Français, mes enfants aussi. Je suis restée cinq ans sans papier. » Avec la crainte de devoir les quitter.

« Parler français m’a aidée. » La coquette femme aux longs cheveux blonds surprend. « Les Français pensaient qu’on portait toutes la djellaba et qu’on ne se maquillait pas. » Intermittente du spectacle, Soraya a gagné Nevers, en 2007, pour un nouveau départ.

Willy Nsay, du Congo

Pour avoir participé à des marches pacifistes et condamné le trucage de l'élection présidentielle de 2011, Willy Nsay, haut fonctionnaire au Congo-Kinshasa, est devenu, dans son pays, un opposant à éliminer.

« Lors d'une manifestation autorisée, on a tiré sur nous à balles réelles », raconte-t-il. « Un ami a même été emprisonné. » En contact avec la France dans le cadre de la coopération sur les questions d’éducation, l’expert fait d’abord quitter le Congo à son épouse en 2012. Willy la suit en 2013, laissant pour un temps, leurs cinq enfants au pays.

« J’ai eu la chance d’être reconnu réfugié politique. » En 2014, la France lui accorde un titre de séjour de dix ans. Les démarches de rapprochement familial aboutissent et ses enfants gagnent à leur tour l’Hexagone.

« Même si je suis originaire d’un pays francophone, mes diplômes de commerce et de psychologie ne sont pas reconnus », lance-t-il. Willy enchaîne les missions à Solidarité 58. Son épouse, infirmière au Congo, tente de devenir auxiliaire de vie. « Si la France nous a ouvert ses portes, c’est qu’elle a cru en nous. »

Fanny Delaire

Reportages et textes :
Fanny Delaire
Photos : Fred Lonjon
et Christophe Masson
Vidéos et réalisation :
Alice Chevrier

Photos : Fred Lonjon et Christophe Masson