Du grand art,
pour ne pas dire Dugeny !

LM

Il ne lui manquait que ça. Thierry Grandet avait tout gagné, sauf le Mondial la Marseillaise. C'est chose faite.  Trois fois champion du monde, deux fois champion de France et vainqueur à Millau et à l'Europétanque de Nice, le voilà désormais lauréat de la Marseillaise au sein d'une équipe girondine qui s'est formée sur le tard.  A l'origine, Grandet et Chagneau - lui aussi champion du monde - devaient participer au Mondial avec le Salonais Robert Must. Mais le désistement de ce dernier a rebattu les cartes.  Il en est sorti un sacré brelan d'As qui a empoché la mise de cette 55e édition.

[#Mondialàpétanque]
Appoint nommé

La Marseillaise

En privilégiant l'appoint sur un terrain très difficile à appréhender, les Girondins ont mis en échec l’équipe d’Aimé Courtois en finale de la 55e édition du Mondial la Marseillaise. Et tout s'est finalement joué sur un tire au bouchon...

Jean-Claude Dugeny et Aimé Courtois avait réussi la veille à passer le cap des demi-finales, là où ils avaient échoué en 2014 et en 2013. Les deux pointeurs savaient que leur rôle serait décisif au cours de leur première finale tant l’appoint est un facteur crucial sur ce terrain sablonneux qui ne vous pousse pas à faire le spectacle. Hélas pour Aimé Courtois, sa prestation n’a pas été à la hauteur de ses précédentes. A l’inverse Dugeny a été parfait rendant une copie propre.

 Malgré un départ encourageant pour les Marseillais, la machine d’appoint girondine s’est rapidement mise en route et malgré un Laurent N’Guyen Van exceptionnel au tir, on a vite senti de la fébrilité chez les locaux. Difficile d’échapper au doute lorsque se présente en face deux monstres sacré de la pétanque, Thierry Grandet et Didier Chagneau. 

Les deux hommes, pendants parfaits du troisième larron, ont dégagé une sérénité impressionnante, faisant abstraction de cette ambiance tout acquise à la cause de Courtois (dans la bonne humeur). Les Girondins ont donné leur pleine mesure dans les moments forts et surtout usant d’un sens tactique aigu, au grand désarroi d’un public prêt à bondir à chaque tir. Ce calme olympien contrastait avec l’inquiétude de Courtois et des siens. Sébastien Da Cuhna est même passé au tir (alors que N’Guyen venait de réussir une série impressionnante). Cette initiative n’a pas eu l’effet escompté et la lutte devenait inégale. 

Da Cunha a aussi manqué sa finale, ne rattrapant qu’en de très rares occasions Courtois, le pensionnaire du Cercle de Saint Barnabé. L’ultime mène résumait l’ensemble de la partie avec encore un avantage de boule pour Dugeny. A 10/6 en leur faveur, la décision était prise d’envoyer Chagneau tirer au but pour la gagne. Le champion du Monde 2006, dans un silence de cathédrale « empéguait » le but est offrait la première Marseillaise à ses équipiers, montrant en la circonstance toute sa classe. Une victoire obtenue essentiellement aux points. Mais on remarquera cependant qu’à chaque opportunité de tir, Chagneau et Grandet ont fait preuve d’une grande efficacité. Rien à dire. 

Roger Gatti

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Grandet fut grand

LM


A la fin de cette finale le jury chargé des statistiques de la partie déclarait Laurent N'Guyen meilleur tireur de la partie. Une maigre consolation pour le Marseillais car c’est à l’appoint que tout s’est joué. « Chinois » comme le surnomme ses amis débutait bien la partie, ses tirs retentissaient sur le Vieux Port mais en vain car son partenaire Aimé courtois n’est jamais rentré dans la partie. 

Ce dernier nous avait enchanté la veille lors de la demi-finale quand lui et le bouchon ne faisaient qu’un mais hier soir la petite sphère avait choisi son amoureux, Thierry Grandet. Le Girondin, membre de la boule Arcachonnaise allait nous gratifier d’un appoint remarquable. 

En demie, Courtois s’était facilement adapté au terrain souple du stade de France 3. Mais lors de la finale, le sol plus sec causait des difficultés au Marseillais qui n’arrivait pas à trouver la distance et voyait constamment le bouchon le fuir. Son homologue Grandet par contre était dans son jardin c’était le parfait amour entre lui et le bouchon. 

Pourtant N’Guyen faisait le ménage mais sans retour au terme de la 4e mène, la triplette à Dugény menait 6 à 3. Grandet, lui, continuait son festival et ce malgré le public acquis entièrement à la cause de l’équipe marseillaise. Courtois, lui, restait dans sa bulle toujours un peu long ou parfois court, impossible au pensionnaire de St Barnabé de trouver le bon rythme alors que Dugeny est ses pairs commençaient à prendre le large en menant 9 à 3 dès la fin de la 7e mène.

Le spectre de la défaite se profilait à l’horizon pour l’équipe à Courtois d’autant que Grandet ne lâchait pas le bouchon tel un coquillage accroché à un rocher que la vague marseillaise voulait détacher. Au fil des mènes, la triplette marseillaise perdait la confiance. N’Guyen, pourtant adroit au tir, passait la main à Da Cunha, ce qui ne changeait pas grand chose. 

Ce dernier manquait les boules importantes, laissant les Girondins grossir leur capital et mener 10 à 6 au terme de la 9e mène. La confiance était dans le camp Dugeny et Grandet restait imperturbable amenant sûrement ses partenaires vers la victoire. Le fin mot de l’histoire revenait à Chagneau qui nous gratifiait d’un tir au bouchon remarquable annulant la dernière mène pour engranger les trois boules qui leur restait dans les mains. 

Le compte était vite fait Dugeny, Chagneau associés à un très grand Grandet remportent le 55e Mondial la Marseillaise à pétanque. 

Robert Zaragoza

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Innocenti, Berdoyes, Lesaine,
Impaire et gagne

LM


la finale du GP Féminin à pétanque fut longtemps indécise. Après plusieurs chassés-croisés au score, Sylvette Innocenti, Fabien Berdoyes et Agnès Lesaine ont décroché un nouveau trophée. Elles en sont désormais à 14 victoires à elles trois (4 pour Innocenti, 6 pour la recordwoman Berdoyes et 4 pour Lesaine).

2010, 2012, 2014 et désormais 2016 : les années paires, Innocenti, Berdoyes et/ou Lesaine s'imposent.  Pour cette 15e édition du Grand Prix féminin, Euro oblige, la finale féminine se déroulait le vendredi matin. MM. Gérard Verchier (arbitre national) et Bernard Cadoux (arbitre départemental) avaient mission de faire respecter les règles de ce sport et regroupaient les six protagonistes afin de leur faire une petite piqûre de rappel. 

Ceci étant fait, le lancé officiel du bouchon était effectué par la présidente du Comité bouliste des Bouches-du-Rhône, Patricia Jeanjean. La partie débutait à 10h30 précise et Christelle Carrel donnait le ton d'entrée de jeu en pointant sa boule à 10 cm devant le bouchon.

Agnès Lesaine répondait du tac au tac avec un tir parfait, faisant un petit palet; mais hélas le but partait à 12 mètres du rond. Cette mène se finissait à l'avantage de la triplette emmenée par Morgane Hautemayou qui marquait un point. Sur la seconde, après un appoint approximatif de son adversaire, Fabienne Berdoyes gagnait le point et faisait jouer toutes les boules à ses opposantes.

Avec 5 boules en mains, Fabienne et les siennes ne parvenaient à en rajouter que deux, peut-être un peu déstabilisées par le carton infligé à Agnès par l'arbitre national qui aurait pu se contenter de donner un premier avertissement.

C'est le bonheur total ! Je fais un concours dans l'année, à Marseille, et en plus de ça on le gagne, c’est vraiment extraordinaire.

D'autant plus que la canonnière avait déjà « armé » son bras ! (3-1). Jusqu'à la 6e mène, les deux équipes jouaient au jeu de « un coup pour toi - un coup pour moi » et le score était alors de 6-4. Puis Morgane et ses coéquipières avaient un petit passage à vide qui permettait à l'équipe adverse d'engranger 2 points supplémentaires (8-4). Les trois mènes suivantes étaient à l'avantage de la triplette Hautemayou grâce notamment au très bel appoint de la milieu Axelle Bernard qui permettait à son équipe de passer devant au score (8-11).

La suivante était annulée par un tir boule-bouchon d'Agnès. A la 12e, Christelle et Axelle ne parvenaient pas à gagner le point de Fabienne. Celle-ci annonçait emmener le bouchon dans l'espoir de finir cette partie. Sylvette Innocenti restait courte deux fois et Agnès avait carreau gagné mais n'y parvenait pas (10-11). Ce n'était que reculer pour mieux sauter… Après un tir réussi d'Agnès, Fabienne renouvelait son exploit et Sylvette rajoutait le point de la victoire au bout de deux heures de jeu (13-11).

Les trois amies tombaient dans les bras l'une de l'autre en pleurant de joie, Fabienne disait : « Marseille c'est toujours magique et même si j'ai privilégié ma vie de famille au jeu, je reviens toujours ici. ». Bien que quelque peu « éclopée et handicapée » (propos recueillis auprès de ses coéquipières), Sylvette était bien présente. Christelle Carrel, la capitaine adverse reconnaissait ne pas avoir perdu cette partie sur la dernière mène, mais sur la précédente. 

Isabelle Zaragoza

[#Mondialàpétanque]
Le Var gagne du Crédit

LM

Le Crédit Mutuel - Mondial La Marseillaise, encore plus relevé cette année grâce à son entrée au challenge Educnaute, est revenu à une équipe varoise : Tom Pellegrini, Mathieu Tropini et Jose Reyes ont pris le meilleur sur la triplette bucco-rhodanienne de Kévin Party, Moïse Lacroix et Dylan Isoardi

Malgré un bon départ, la triplette du jeune Kévin Party est battue par celle de Tom Pellegrini, plus aguerrie. Les Varois ont globalement dominé la finale, disputée vendredi après-midi sur le Vieux-Port (13- 5). C'est M. Lucien Miarra, président de la caisse régionale du Crédit Mutuel Méditerranéen, qui a lancé le bouchon de cette ultime partie, aux côtés de Michel Montana. 

En demi-finales, Kévin Party, Moïse Lacroix et Dylan Isoardi avaient écrasé l’équipe de l’Avenir 31 (13-2). Mais étrangement, ils décidaient de tourner pour cette finale, Kevin Party passant pointeur et Dylan Isoardi milieu. Dans la première mène, Party, excellent à l’appoint, met en difficulté Pellegrini. 

Mais avec un point par terre et cinq boules en mains Isoardi et Lacroix ne parviennent pas à rajouter beaucoup (2-0). La deuxième mène est à l’avantage des Varois Lucas Reyes, Mathieu Tropini et Tom Pellegrini, meilleurs à l’appoint (2-2). 

La 3e est nulle, Lacroix frappant par mégarde le bouchon. La quatrième voit une mauvaise prestation de Party et ses équipiers, qui concèdent alors trois pts (2-5). Puis le public assiste à un duel de pointeur entre Party et Tropini, mais c’est encore le minot du Lavandou et ses équipiers qui engrangent deux points (2-7). 

Les supporters allaudiens encouragent les leurs et espèrent une réactions de leurs favoris : «Tant qu’il n’y a pas treize points, ce n’est pas fini, Kévin », lance-t-on depuis les gradins. Hélas pour eux, dans la 6e, c’est encore Tropini qui aide son équipe à prendre un point (2-8). La 7e est enfin Allaudienne. 

Plus adroits à l’appoint, Party et ses copains prennent deux points. En face, Reyes se crispe sur un terrain il est vrai peu favorable aux tireurs. Les Varois se remettent vite de ce coup de barre. Dans la 8e les « allez fils », « fais moi plaisir », « allez mon pote », ne seront pas suffisants pour aider Isoardi et Lacroix à stopper la bande à Pellegrini, mais le pire est à venir.

 Alors qu’ils avaient désarmé les Varois et que le point pour eux,les Bucco-Rhodaniens ont quatre munitions pour ajouter. Mais au lieu de cela, Isoardi pousse malencontreusement la boule de Party et laisse la mène à ses adversaires. Malgré un point ramassé courageusement à la 10e, Party, Lacroix et Isoardi s’inclinent sur la suivante. 

Une nouvelle fois, Tropini se montre excellent à l’appoint et Reyes qui retrouve son adresse au tir, offre le titre à son équipe. Jean-Marie Savournin le coach des Varois appréciait cette victoire: « C’est une grosse satisfaction, nous étions confiants mais sans excès. Les tireurs n’ont pas été très performants mais ce sont les meilleurs qui ont gagné »

De son côté Fred Party le coach Allaudien regrettait que ses joueurs n’aient pas fourni leur prestation habituelle : « C’était un jour sans, trop de pression, mais disputer la finale est une grosse satisfaction ».