point
final

Le 54e Mondial la Marseillaise à Pétanque
s'est terminé jeudi avec la victoire de Messonnier,
Salvini et Lellouche. Retour sur la soirée en grand format.

Il est 21h15, les débats peuvent commencer, avec d'un côté les grands favoris Vigo Dubois, Puccinelli, le prodige Joseph Molinas et en face les invités surprises Messonnier, Salvini et Lellouche venus de la Haute Garonne. 


Lellouche plante rapidement le décor avec un carreau dès son premier tir. Le Tarbais récidive en fin de mène et permet de mettre son équipe en confiance avec un avantage de trois points. On sait combien est désireux Puccinelli d’enfin triompher à Marseille après trois demi-finales perdues. Toujours est-il qu’il n’y a pas de round d’observation dans cette finale. Les deux équipes se rendent coup pour coup. 


Enorme Lellouche 

 Un duel Dubois-Lellouche est entamé, il est somptueux. Aux "bouchons" du Nîmois, le champion de France mixte 2011 répond par des "palets". Les autres suivent la cadence. Les favoris, menés 1-6 ont besoins d’élever leur niveau de jeu afin de ne pas être distancés. La partie atteint les sommets avec une 5e mène fantastique où les six joueurs sont sur un nuage et l’équipe de Messonnier conserve son écart (7-1). 

La machine semble bien rôdée et on ne voit pas comment elle pourrait s’enrayer. Puccinelli et les siens ne savent plus à quelle branche s’accrocher. Lellouche réussit tout, tire ses équipiers, également dans le bon tempo, vers le haut. 

Le rêve brisé de Puccinelli 

Il faut un devant de boule de Puccinelli ou un carreau de Molinas pour pouvoir respirer. Rien n’y fait, le score enfle. Deux appoints médiocres de Messonnier et un carreau de Tyson réveillent le public, mais la chanson se répète, et à la fin Messonnier marque toujours. 

Cette fois, la victoire de Puccinelli, le doublé historique de Molinas et la manita de Dubois s'éloignent. Lellouche et Salvini sont tout près d’inscrire leurs noms au palmarès pour leur coup d’essai avec Messonnier. Ce serait un vrai coup de maître. Le destin semble avoir changé de camp à la 9e mène lorsqu'un tir heureux de Lellouche met un peu plus la pression sur un adversaire près du KO. Puccinelli sauve la mise en frappant. Pour une fois, les Toulousains  "jettent" deux boules et permettent à Vigo et Tyson de reprendre du souffle avec trois points à clé (5-12). Le scénario devient insoutenable pour les supporters du Salonnais. Son équipe n’a plus le droit à l’erreur, s'accroche, mais en vain. Comme un symbole, Kevin Lellouche, le meilleur sur le terrain, glisse le point de la victoire (13-5). 


La déception est grande dans pour un Puccinelli complètement abattu qui voit son rêve brisé. C’est la loi du sport, elle est parfois cruelle pour un garçon qui mériterait largement de monter sur la plus haute marche du podium.

 Roger Gatti

lellouche en a mis plein la vue

Un homme dans le match

On attendait les tirs redoutables de Joseph Molinas allias Tyson, très impressionnant durant son parcours dans le Mondial. Mais ce dernier avait perdu de sa superbe. C'est au contraire le tireur de la triplette Messonnier Kevin Lellouche qui allait faire le Show. 

Dès la première mène, son premier carreau retentissait autour, et le ton était donné. Puis son festival de tirs victorieux ont continué jusqu'à la tombée de la nuit. Tyson, lui, avait du mal a faire le rendement qu'on lui connaît et cela pesait sur la partie. Le score de 6 à 1 pour Messonnier au terme de quatre mènes en était un bel exemple.. Puis Tyson retrouvait son tir mais sans que cela ne perturbe Lellouche toujours aussi performant dans ses tirs. 

Il glisse le treizième point 

La défaillance de Tyson lui apportait le public désormais acquis à sa cause mais Lellouche restait imperturbable. De nouveau le Haut-Garonnais jouait les artificiers assommant la triplette de Jean-Michel Puccinelli qui désormais voyait se profiler le spectre de la défaite. Messonnier et Salvini n'était pas en reste d'autant que la qualité du jeu de Lellouche leur amenait une confiance qui leur donnait des ailes. Ses coups de boutoirs semaient la panique dans le camp Puccinelli, ce dernier allant même jusqu'à perdre sa concentration dans la dernière mène en manquant double, alors que Dubois restait paralysé sur sa dernière à l'appoint. Lellouche terminait en apothéose en inscrivant le treizième point sous un tonnerre d'applaudissements. Il tombait dans les bras de ses partenaires qui le portaient presque en triomphe. Il méritait bien cela. 

Robert Zaragoza