La gratuité, une affaire qui roule

Alors que Paris pense à rendre ses transports gratuits, retour sur cette belle idée qui existe à Aubagne et plait en Occitanie. 

Gratuité, une idée neuve

EDITORIAL. A vingt minutes de Marseille à vol d'oiseau, la gratuité dans les transports collectifs est une réalité depuis le printemps 2009. Il suffit d’interroger les usagers du Pays d’Aubagne et de l’Étoile, générations confondues, pour en mesurer les bénéfices. Ce qui reste malheureusement une exception faute de visée politique audacieuse, n’est pas une hérésie ni une « expérience » marginale comme l’assènent les pourfendeurs de la gratuité qui dominent dans les organismes publics et privés de transports. 

Le succès de la mesure est tel dans ce territoire de 105 000 habitants que l’offre s’est étoffée, créant au passage des emplois pour assurer le meilleur service. Efficacité économique Car la gratuité - outre qu’elle crée du lien et de l’égalité - est aussi d’une efficacité économique redoutable. Dans un ouvrage* écrit à quatre mains en 2012, le philosophe Jean-Louis Sagot-Duvouroux et la présidente de l’agglo du Pays d’Aubagne et de l’Étoile de l’époque, Magali Giovannangeli, rappelaient qu’avant la gratuité, la dépense par déplacement était de 3,93 euros. « En fin 2011, pour le même service mais en mieux, la collectivité n’a plus que 2,04 euros à débourser, presque moitié moins. » Et les auteurs de conclure, malicieux : « Un gain de productivité qu’aucune recette capitalistique ou marchande n’a jamais pu atteindre ! » Et puis à côté des bénéfices quantifiables, il y a aussi « l’amélioration de l’environnement naturel et social ». A l’heure où la planète est en danger, toutes les mesures pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre doivent être mises en oeuvre. La gratuité des transports en est une qu’il serait irresponsable d’ignorer. 

Françoise Verna

 * « Voyageurs sans tickets, liberté, égalité, gratuité, une expérience sociale à Aubagne ». Ed. Au diable Vauvert, 2012, 15 euros.

La gratuité a de l'avenir

L'instauration de la gratuité sur le territoire du Pays d’Aubagne et de l’Etoile a été un plébiscite. Aujourd’hui c’est une démarche et une pratique qui sont très appréciées par les habitants. 

Cette mesure populaire et efficace, socialement, économiquement et écologiquement, a complètement bouleversé les rapports des usagers aux transports en commun. Les 105 000 habitants peuvent se déplacer, à leur guise, d'un côté du territoire à l’autre sans avoir à débourser le moindre centime d’euro. « Je trouve que c’est pratique pour se déplacer. Je suis en BTS dans un lycée à Marseille et là-bas ce n’est pas pareil », déplore Pauline, jeune étudiante aubagnaise. « C’est très pratique pour aller voir la famille, les copains... Ici je me déplace comme je veux. Je vais à La Bouilladisse, à Auriol... Surtout que je n’ai pas le permis de conduire », raconte Clément, lycéen à La Ciotat. « La gratuité nous a simplifié la vie. De là où j’habite, aller en ville ce n’est pas évident. Prendre le tram ou le bus m’évite de prendre la voiture... Pour tout vous dire, au départ j’étais contre le tram, la gratuité... Aujourd’hui j’apprécie et je me rends compte combien c’est utile », avoue Alain, retraité. « Moi je trouve que c’est positif car ça permet de mettre tout le monde à égalité sur quelque chose d’essentiel : se déplacer. C’est bien aussi parce que ça a désenclavé des quartiers défavorisés et a permis de les relier au centre-ville », confie Nicolas, enseignant dans un lycée professionnel.

Akram arrive de Cuges-les-Pins et Stella de Plan-d'Aups. Ils sont tous deux lycéens et ne voient que des avantages à la gratuité des transports. « Je trouve ça cool parce qu’on les utilise tous les jours. » Pour Akram, la gratuité c'est aussi de l'autonomie : « Je n’ai pas à demander des sous à mes parents ou à faire un abonnement tous les mois pour venir au lycée », affirme-t-il. « Pour moi, la gratuité est très importante et bénéfique. Mon mari est ouvrier et je suis maman de cinq enfants. Sans la gratuité ça aurait été très difficile pour nous », lance Eva avec un large sourire.

Explosion de la fréquentation

La gratuité dans le Pays d'Aubagne et de l'étoile (PAE) a été lancée le 15 mai 2009 et figurait dans le programme du maire d'Aubagne Daniel Fontaine (PCF) pour les municipales de 2008. Elle a été financée par le versement transport (VT, une taxe que payent les entreprises de plus de 11 salariés). Une mesure qui concerne 12 communes, un peu plus de 105 000 habitants sur un territoire de 244,7 km². Un territoire absorbé, aujourd'hui, par la Métropole. En 2009, la gratuité coûtait à la collectivité quelque 700 000 euros dont une bonne partie était financée par le VT. Aujourd’hui le coût est estimé entre 1 et 2 millions d’euros. Depuis janvier 2016, c’est la Métropole, désormais, l’autorité organisatrice de la mobilité, qui encaisse ce versement et retient sur « l’état spécial » du territoire l’équivalent de la gratuité. C’est-à-dire qu’elle la retire de la dotation globale du conseil de territoire qui paye donc la gratuité. Mais le rapport coût/bénéfice plaide en faveur de la gratuité.

Car sur le plan environnemental, la mesure a fait reculer l'usage de la voiture et a donné le goût du transport collectif. De 2 millions de voyageurs par an, en 2009, on en est à plus de 6,1 millions aujourd'hui. Depuis sa mise en place, le nombre de voyages a grimpé de 210%. En 2008 (avant la gratuité), la fréquentation était de 1,9 million de voyageurs, selon les sources de Façonéo Mobilité, l’exploitant des lignes de l’Agglo. « En 2017, tous les indicateurs sont à la hausse par rapport à 2016. La fréquentation totale en 2017 hors scolaire - 5 932 822 voyageurs - est de + 5,4% par rapport à 2016. »

Le pays d'Aubagne et de l'Étoile était, depuis 2009, avec la gratuité pour les usagers, dans une dynamique de développement des transports collectifs. Après l'abandon de l'extension du tramway par la droite, c'est au tour du projet de Val'Tram sur la voie ferrée de Valdonne - entre Aubagne et la Bouilladisse - d'être menacé. Pour l'heure, la gratuité n'est pas encore en péril. Difficile en effet de revenir sur une mesure applaudie par les citoyens. 

Mustapha Chtioui

Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris, a annoncé le 19 mars le lancement d'une « étude sur la gratuité des transports en commun » pour les Parisiens. « Il s’agira d’analyser les exemples en France et à l’international », a-t-elle précisé. La question est donc pour l’heure loin d’être tranchée dans la capitale. Mais le débat sur ce dossier, qui relève d’un véritable choix politique, est ravivé. Et le sujet est d’ailleurs d’actualité au-delà des frontières de l’Hexagone. En février, le gouvernement allemand a envisagé cette mesure afin de réduire la pollution dans les villes, à la suite d’une menace de poursuites de l’UE sur la question du diesel. Elle est néanmoins loin d’être concrétisée.

L'Occitanie penche vers les tarifs sociaux et les transports à 1€

Montpellier a son tramway à un euro, la Région, qui vise des transports scolaires gratuits, a son TER à un euro. C'est plus compliqué dans les villes dirigées par la droite comme Nîmes.

Elle est loin d'être la seule région dans ce cas mais force est de constater qu’aucune grande ville d’Occitanie ne propose de transports en commun gratuits. « La gratuité ça n’existe pas. Usager ou contribuable, au final, il y a toujours quelqu’un qui paye », a expliqué pendant des années Max Lévita (DVG), le grand argentier de la Ville de Montpellier, aux élus de la gauche de la gauche qui en faisaient leur cheval de bataille. Comme en 2008, la question des tarifs des transports en commun a fait partie des thèmes clés de la campagne des municipales 2014. Dans la capitale du Languedoc-Roussillon, la liste Front de gauche de Muriel Ressiguier proposait la gratuité mais c’est le projet de Philippe Saurel qui a séduit le plus d’électeurs. Ayant promis de ne pas augmenter le taux de la très élevée taxe foncière, promesse tenue jusqu’ici, le maire de Montpellier s’est contenté du tramway à un euro (à condition d’acheter un carnet 10 voyages) ainsi que des tarifs allégés pour les publics précaires. Les jeunes de moins de 26 ans ont été les principaux bénéficiaires avec un abonnement annuel réduit à 196 euros. Sous conditions, les demandeurs d’emploi peuvent circuler pour 3 euros par mois. En revanche, les seniors et les travailleurs, quels que soient leurs revenus, ont vu leur abonnement augmenter.

Rien à voir toutefois avec la politique menée à l'Agglo de Nîmes depuis l’arrivée aux manettes d’Yvan Lachaud (UDI). Il y a deux ans, l’ancien premier adjoint du maire Jean-Paul Fournier (Les Républicains) a donné un coup de canif à la grille sociale. Le principe de gratuité qui était appliqué aux titulaires du RSA, à certaines personnes souffrant d’un handicap et aux retraités les moins aisés, a volé en éclats. Ce n’est qu’au prix d’une mobilisation citoyenne (collectif Nîmes Bus Tango pour tous) activement soutenue par le PCF gardois, qu’Yvan Lachaud a maintenu certains tarifs sociaux. Ce dernier estimant que le coût des transports ne doit pas être transféré au contribuable mais supporté par chaque usager.

Vers la gratuité des transports scolaires pour les lycéens

Au niveau régional, des efforts ont été consentis en faveur du pouvoir d'achat. Promis par feu Georges Frêche (DVG) en 2010, le TER à un euro a été mis en place les années suivant son décès par Christian Bourquin (PS). Si le nombre de billets à ce mini-tarif est limité, cinq lignes le proposent : Carcassonne-Quillan, Perpignan-Villefranche, Marvejols/La Bastide/Saint-Laurent, Béziers/Bédarieux/Ceilhes et Nîmes-Le Grau du Roi. Ce pari audacieux lancé par la majorité régionale de gauche n’a pas été facile à gagner. La SNCF a longtemps traîné des pieds. Le principe a même rencontré des oppositions idéologiques fumeuses sur le terrain. Comme au Grau-du-Roi où des commerçants craignaient l’arrivée de la « racaille » nîmoise.

Depuis la fusion, la Région Occitanie réfléchit à un schéma territorial équilibré sur son territoire aussi vaste que l'Autriche. En 2016, les états généraux de l’intermodalité ont soulevé le besoin d’une équité tarifaire de Toulouse à Nîmes. La gratuité n’est pas à l’ordre du jour mais l’accent doit être mis sur les tarifs sociaux pour les plus démunis. Par ailleurs, la présidente socialiste souhaite tendre vers la gratuité des transports scolaires des lycéens. Actuellement ce n’est le cas que dans deux des treize départements (la Haute-Garonne et le Lot). « Nous allons lisser une baisse des tarifs qui varient beaucoup d’un département à l’autre », a déjà annoncé Carole Delga. Si tout va bien d’ici 2022, tous les jeunes d’Occitanie pourront se rendre au lycée sans que leurs parents n’aient à débourser le moindre euro. 

Rémy Cougnenc

Marseille, dans le trio de tête des villes dont le tarif est le plus élevé de France

Comme si, en matière de transports en commun aussi, la cité phocéenne ne parvenait pas à se défaire de sa mauvaise réputation. Sauf que pour le coup, elle n'est pas usurpée. En 2018, Marseille reste l’une des villes dont les tarifs de transports en commun sont les plus chers de France, en 3e position derrière Paris et Lyon avec un ticket « solo » à 1,70 euro voire 2 euros quand il est pris directement dans le bus en « dépannage ». Et à ce montant-là, Marseille devient du coup plus chère que la capitale. Une augmentation pour inciter les usagers à s’abonner, s’est défendu l’élu en charge des questions de transports à la métropole, Jean-Pierre Serrus, en début d’année lorsque la hausse s’est appliquée. Alors évidemment quand on lui parle de gratuité, sa réponse est sans appel : « Ce qui est faisable pour certains ne l’est pas pour tous », affirme Jean-Pierre Serrus. Interrogé la semaine dernière en marge du conseil métropolitain sur l’initiative de la maire de Paris, Anne Hidalgo, le président de la métropole, Jean-Claude Gaudin (LR), évacue carrément la question. « Je ne crois pas que ce soit elle qui paye donc elle peut toujours annoncer. Nous, nous sommes des gens plutôt sérieux », coupe-t-il.

Pourtant, la RTM qui gère le réseau marseillais, s'est aventurée sur le territoire aubagnais. En août dernier, sa filiale TPE (Transports du Pays de l'Étoile), est devenue partenaire de la SPL Façonéo, qui a remporté la délégation de service public pour la gestion des transports. Les propos du directeur de la RTM, Pierre Reboud sur la gratuité étaient alors sans équivoque : « Elle existe déjà sur nos réseaux, de façon partielle et elle ne gêne en rien l’exploitant. Elle reste l’affaire de l’autorité organisatrice. » Une question de choix politique.

M.R.

« Une mesure à contre-courant de l'argent roi »

La gratuité des transports en commun sur le Pays d'Aubagne et de l’Étoile et son maintien sont au centre des discussions depuis que la Métropole a pris la compétence de la mobilité. Bien qu’elles se disent toutes les deux très attachées à cette démarche, Sylvia Barthélémy et Magali Giovannangeli ont deux approches foncièrement opposées.

Magali Giovannangeli est l'ancienne première adjointe du maire d'Aubagne Daniel Fontaine (PCF). Elle fut présidente de la Communauté d'agglomération du Pays d’Aubagne et de l’étoile de 2011 à 2014. Aujourd'hui, élue d'opposition. Sylvia Barthélémy est l’actuelle présidente UDI du conseil de territoire. Élue de l’opposition en 2009, elle s’était abstenue sur la mise en place de la gratuité sur le territoire.

« J'avais des craintes qu’il n’y ait pas de respect vis-à-vis de ce qui était donné gratuitement : conducteurs, matériel roulant... et sur le coût », indique-t-elle. Et lorsqu’on lui demande ce qui l’a fait changer d’avis aujourd’hui, elle répond que c’est d’abord par « pragmatisme » et qu’elle a fait le constat que, non seulement il y avait moins de dégradations que dans les transports publics payants, mais que cette gratuité s’est traduite par une forte augmentation de la fréquentation. « Il y a aussi des enjeux environnementaux, sociaux et pédagogiques. C’est-à-dire que tous ces jeunes qui prennent les transports en commun continueront demain à le faire même adultes au lieu de prendre leur voiture », poursuit-elle.

La Métropole met aujourd'hui la gratuité sur la sellette et menace de la faire disparaître. Pour la présidente du conseil de territoire, « plus le territoire est grand, plus le coût de la gratuité devient difficilement supportable. Si la Métropole envisageait de mettre la gratuité partout, ça engendrerait un énorme coût et empêcherait tout autre investissement », soutient-elle.

Pour Magali Giovannangeli, l'idée de gratuité est une mesure née d’une réflexion et d’une volonté politiques. Une approche plus sociale et plus humaine sur la gratuité des biens communs. Elle a été pensée aussi d’un point de vue économique et environnemental. « On avait cherché une mesure qui soit à contre-courant de l’argent roi et en réponse au slogan de Sarkozy, qui venait d’être élu en 2007, "travailler plus pour gagner plus"... », raconte-t-elle. Avec le lancement du tram, en 2011, le versement transport a augmenté. « Cela a permis de satisfaire tout le monde et d’avoir un bon qualitatif sur tout le réseau », explique-t-elle. « Ça a été une grande satisfaction dans la mesure où ça a permis aux familles de faire des économies en plus de ceux qui ont abandonné le recours à la voiture. Tout cela faisait gagner réellement du pouvoir d’achat et sans travailler plus », souligne-t-elle.

Autre avantage, selon Magali Giovannangeli, le lien social qui s'est créé et toute la créativité qu’il y avait derrière. Les jeunes qui n’étaient plus cernés dans les bus par les contrôleurs. « Ce qui fait qu’on a regagné de l’apaisement social dans l’espace public... Et on avait la force du service public et sa créativité avec la création d’un tas d’événements sur les bus et le tram », précise-t-elle. Elle insiste aussi sur la dimension de liberté pour tout un chacun de pouvoir monter dans le bus ou le tram sans ticket et de se déplacer librement sans aucun justificatif (âge, handicap, ressources...). D’où la devise : « Liberté, égalité, gratuité »*.

Au sujet de la probable remise en cause de la gratuité, Magali Giovannangeli estime que « le plus intéressant est d'ouvrir des possibles en partant des besoins et non des moyens dont on dispose ». « Dans l’histoire de la gratuité ici, on n’a pas dit notre dernier mot. Il n’y a quand même aucune raison pour que Marseille ne se mette pas à la gratuité. Ça ne veut pas dire une gratuité immédiate, ni partout, mais tentons des expériences sur certains axes... », conclut-elle. 

M.C. 

 * « Voyageurs sans ticket : liberté, égalité, gratuité » de Magali Giovannangeli et Jean-Louis Sagot-Duvouroux.

Trafic routier et pollution

A chaque pic de pollution, les automobilistes sont priés de mettre la pédale douce sur l'utilisation de leur véhicule. Certaines communes décident même, au cours de ces périodes, de la gratuité des transports en commun. Personne ne niant l’évident impact et la nocivité du « tout voiture » sur la qualité de l’air. « Pour répondre vraiment à l’urgence climatique, les transports en commun devraient être toujours gratuits », estime ainsi Naomi Klein, journaliste canadienne, auteure et militante altermondialiste.

A ceux qui considèrent que la gratuité n'est pas forcément la réponse adéquate, on peut concéder deux arguments. Encore faut-il en effet que le maillage des transports en commun réponde aux besoins des populations et qu’ils soient eux-mêmes écologiques.

Il n'en demeure pas moins qu’elle est un élément qui peut engager à laisser la voiture au garage, contribuant à la réduction d’émission de CO2.

Car, si sur le plan national l'industrie et l’agriculture sont les principales émettrices de particules fines, le trafic routier est, lui, le premier responsable de la pollution dans les agglomérations. Une étude sur l’origine des polluants en Ile de France d’Airparif, agence de surveillance de la qualité de l’air, met en relief que « la part du trafic routier bondit à 25% des émissions, juste derrière le chauffage du secteur résidentiel (27%) et devant les chantiers et carrières (20%) et l’agriculture (14%) ». Outre les particules, elle alerte surtout sur « les concentrations de polluants » dans l’air que l’on respire, « et aujourd’hui les agglomérations sont confrontées à un excès de polluants dus aux transports et à la diésélisation du parc des voitures particulières ». 

A.M.

Ont participé à ce dossier Françoise Verna, Rémy Cougnenc, Agnès Massei, Mireille Roubaud, Mustapha Chtioui et Paul Goiffon.