Que la fête fut belle !

Le Mondial la Marseillaise 2018
s'est achevé en apothéose avec
la victoire de Jean-Michel Puccinelli,
Vigo Dubois et Tyson Molinas.

L'émotion des gagnantes du Grand Prix Derichebourg, la joie des minots lauréats du Trophée Crédit Mutuel Mondial des jeunes et l’explosion de bonheur des vainqueurs du Concours général, dans l’arène du Mucem à Marseille ont clôturé le bal des championnes et des champions de cette 57e édition. 

L’apothéose d’une semaine endiablée avec son lot de tragédies, de suspense et de gestes magnifiques. Décidément, la pétanque est un sport qui confine à l’art. Le carreau y résonne, sans appel possible, et les dentelliers et dentellières du pointage ont fait chavirer un public de connaisseurs et d’amateurs, ravis de tant de virtuosité. Heureux en somme. 

Les mines sont burinées par le soleil mordant ; les pieds ont encore de la poussière accrochée aux semelles ; la fatigue du compétiteur cousine avec celle du chroniqueur et du bénévole - ils furent plus de 300 à donner sans compter pour que la fête soit belle - mais le sentiment d’avoir vécu des moment épiques et uniques dominent dans les cœurs. 

Ce Mondial La Marseillaise à pétanque a aussi un goût de renaissance pour notre titre désormais revenu dans la partie. L’année du 75e anniversaire de sa naissance, La Marseillaise repart de plus belle et notre Mondial réussi, populaire et joyeux, en est un beau symbole. 

Car il participe à la vie de Marseille et de sa région dans ce qu’elle a de plus essentiel : offrir un grand espace de fraternité. 

Françoise Verna

PUCCINELLI,
DUBOIS ET MOLINAS DANS L'HISTOIRE

Jean-Michel Pucinnelli pour l'émotion, Antoine Dubois pour le palmarès, Tyson Molinas pour l’histoire.
Voilà les trois lauréats d’une Marseillaise 2018 exceptionnelle ponctuée d'une affluence presque record, des parties d’anthologie, et d'un carré final magique, conclut par un ultime acte de haut niveau. 

La 57e Marseillaise s'est terminée en apothéose jeudi 5 juillet avec la victoire du Marseillais Jean-Michel Puccinelli, quarante ans et vingt-cinq participations au Mondial au compteur, de Vigo Dubois, désormais quintuple lauréat de l’épreuve, et Tyson Molinas, premier à remporter à la fois le Crédit Mutuel Mondial des Jeunes et le Mondial La Marseillaise à pétanque.

 Après avoir écarté de leur route le sextuple lauréat Marco Foyot en matinée, les trois hommes, finalistes malheureux il y a trois ans, ont remonté un handicap de cinq points face à l’équipe d’Aimé Courtois, Laurent N'Guyen Van et Manu Viola. Le tout dans une ambiance des grands soirs, mais respectueuse. 

Tyson Molinas décisif

Dès l’entrée des deux équipes sur le carré magique du Mucem, on sent en effet les deux équipes détendues. Est-ce le fait qu’ils se connaissent bien ? Toujours est-il que cette bonne atmosphère est de bon augure pour le spectacle à venir. Cette finale à l’accent provençal démarre sur les chapeaux de roue pour Aimé Courtois, avec une mène d’attaque qui lui permet d’engranger quatre points. Même menés 0-5, la triplette emmenée par un Vigo Dubois à l’expérience consommée ne va pas paniquer. 

Elle trouve rapidement ses marques alors que petit à petit, le jeu des trois Marseillais va s’étioler. Mais c’est le petit Tyson Molinas, auteur d’une finale de grande qualité, qui va être le plus décisif : dans ses tirs et aussi dans son appoint, il permet aux siens de recoller au score dans un premier temps à cinq partout, puis de prendre le large avec des boules décisives à jouer. 

Emportés par la vague adverse, Courtois, Viola et N'Guyen n’arrivent pas à arrêter l’hémorragie. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer car le jeu, des deux côtés, est offensif et de qualité. Jean Michel Puccinelli n’est jamais aussi proche de sa première victoire à Marseille à la septième mène, quand Manu Viola sauve une situation désespérée pour les siens. 

Le dernier point, celui qui fait battre le cœur et fait taire le public, est toujours difficile à inscrire. On attend une réaction de Courtois , un signe, un coup de pouce du destin. Il arrive sur la mène suivante, quand Viola, cette fois, n’arrivera pas à prendre le but, à plus de quinze mètres. Les trois hommes font tout pour inverser le court de la partie mais c’est trop dur. 

La dernière mène est significative de la force de frappe de Dubois, Tyson et Puccinelli. Le public peut envahir le terrain et saluer les héros du soir, perdus dans leurs pensées et leurs rêves au pluriel. Les battus, quant à eux, quittent la lumière en toute discrétion. Et rêvent encore de remporter La Marseillaise. Pour au moins un an encore.

« On reviendra en 2019 », dira dans un sourire Aimé Courtois, encore battu en finale. Lui et beaucoup d'autres. A l’année prochaine.

Roger Gatti, Gaël Biraud

Antoine Dubois 
« Le secret pour gagner cinq Marseillaise ? Rester calme, bien pointer, et surtout, bien encourager ses coéquipiers. Je m'attendais à un gros duel avec Aimé, qui est le meilleur pointeur des Bouches-du-Rhône ».
Laurent N'Guyen 
« On a bien joué, c’est vrai,
mais il a manqué le petit truc.
Au lieu de tirer, tu fais casquette
et à ce niveau, ça joue tellement bien... »
Aimé Courtois
« Ils ont mieux joué que nous,
il n'y a rien à dire. Quand on jouait cinq boules, ils en jouaient six. Quand on en jouait quatre, ils en jouaient cinq ».

La rêve passe encore pour Marco Foyot

Battu par la triplette Puccinelli (13-5) en demie, Marco Foyot, associé à Moineau Feltain et Chris Helfrick, n'a pas décroché de 7e étoile. Il laisse Albert Pisapia seul en tête au nombre de victoires (7) au panthéon du Mondial la Marseillaise. 

Les années passent, les partenaires défilent, mais depuis 2002, Marco Foyot court toujours après un septième succès dans le concours. Il lui faudra attendre au moins encore une année pour égaler le record du nombre de victoires. Certes, les Auvergnats savaient qu'ils n’auraient pas les faveurs du public. « On ne joue pas à la maison ! Il faut les jouer à fond », a dit le grand Marco à ses coéquipiers en perdition à la 7e mène. 

La partie s’est pourtant déroulée dans une ambiance feutrée. D’abord parce que les portes du stade d’honneur ont ouvert dix minutes après le début des hostilités, l’organisation étant priée par la commission de sécurité de réaliser quelques ajustements. Ensuite, parce que la montagne a accouché d’une souris : ce choc Foyot - Puccinelli, que certains ont qualifié de finale avant l’heure, a rapidement tourné à l’avantage de Puccinelli, Dubois et Molinas. 

En dehors d’un léger mieux au milieu de la partie, qui leur a permis de recoller de 0-5 à 5-5, Feltain et Helfrick n’ont pas été à la hauteur de l’événement. « Je n’ai pas bien tiré », a avoué ce dernier. « Je n’ai pas été bon sur cette partie. « Moineau » aussi est passé au travers, et l’on ne peut pas gagner comme ça. On prend deux grosses mènes par ma faute »

Vigo Dubois, Jean-Michel Puccinelli et Tyson Molinas ont en effet réalisé leurs treize points sur à peine quatre mènes. Les trois hommes n'ont connu aucun passage à vide. « Même quand ça s’est resserré à 5-5, on n’a pas douté », a assuré Tyson Molinas, l’artilleur de l’équipe. Pendant ce temps, dans le coin opposé, Marco Foyot bouillait de rage.

Ses encouragements et conseils à l’adresse de ses partenaires de club n’y a rien changé. « C’est vrai qu’on est passé à côté. Moineau et Chris étaient encore dans le lit ce matin. Ils sont capables de faire bien mieux, et il ne l’ont pas fait, malheureusement », a conclu Foyot, qui court toujours après son 7e succès à Marseille.

Et les Malgaches ont dynamité Rocher !

Il y a des parties qui ont marqué l'histoire du Mondial la Marseillaise. Le 8e de finale de cette édition 2018 entre les tenants du titre et les Malgaches de Rasamimanan restera dans les annales. 

Inconnus jusqu’alors, l’équipe malgache Rasamimanana se présentait dans le carré pour y affronter les grands favoris du Mondial. Malgré un soleil de plomb la foule s’est agglutinée autour des barrières de sécurité. Telle une arène de corrida, les Malgaches semblaient être livrés aux toréadors tenants du titre. Il est 10h, la bombe résonne à Borély et dès les premières mènes Rocher, et ses pairs s’aperçoivent que leurs adversaires vont leur donner du fil à retordre. 

Depuis dimanche, les tenants balayaient tout sur leur passage. Mais en ce mercredi matin, au terme de la 10e mène, le tableau d'affichage indique 5-7 en leur défaveur.

Rocher reprend la main (9-7) deux mènes plus tard, faisant dire à certains spectateurs que cette partie finira en prolongation voire même, aux tirs aux but. Bien mal leur en prend car désormais le tir au bouchon devient une nécessité pour les deux équipes : à huit reprises, les mènes sont annulées. Au bout de 2h50 de combat, les Malgaches mènent 12-11. 

Dylan Rocher gagne le point à sa dernière, mais la foule retient son souffle : le pointeur adverse Limsoon Solo, qui n’a pas tiré une boule de la partie, décide de tirer alors que pointer semble plus facile. Dans un silence de cathédrale, à près de neuf mètres de distance, il frappe la boule sous l’ovation d’un public très fair-play et admirateur. Rocher est dynamité. 

Robert Zaragoza

Rasamimanana - Rocher 13 - 11

Equipe Rasamimanana : Solo Rasamimanana (pointeur), Tafita Andriamahandry (tireur), Bond Rakotonirina (milieu)
Equipe Rocher : Dylan Rocher (tireur), Henri Lacroix (pointeur), Stéphane Robineau (milieu)
Evolution : 0-2, /, /, 2-2, 3-2, 3-3, /, 6-3, 7-3, 7-5, 7-6, 7-9, /, 8-9, 8-10, /, /, 9-10, 12-10, /, /, /, /, 12-11, 13-11.

Les Bleues
chantent la Marseillaise

Au terme d'une finale de 1h30, l’équipe de France espoir emmenée par Cécile Lebosse, Caroline Bourriaud et Alisson Rodriguez s’impose 13-3 face aux pensionnaires de la Boule de l’Elysée de Salon, en finale du GP Féminin Derichebourg la Marseillaise. 

Pour cette 17e édition du concours féminin, la triplette régionale emmenée par Cécile Masse associée à Christine Courtiol (finaliste en 2008) et Séverine Roche (deux fois demi finaliste) n’aura pas réussi à faire le « coup de chapeau » tant souhaité par un public tout acquis à leur cause.

En 1/4, les sudistes s’étaient défait de l’équipe de France emmenée par Ludivine D’Isidoro, en 1/2, c’était au tour de Sandrine Herlem de tomber. Mais, dans l’arène surchauffée du MUCEM, Cécile Masse et ses coéquipières ne parvenaient pas à inscrire la troisième équipe de France à leur tableau de chasse.

La jeunesse en marche Cécile Lebosse, Caroline Bourriaud et Alisson Rodriguez (respectivement 20, 20 et 21 ans) ne s’en laissaient pas compter et, dès les recommandations d’usage du corps arbitral accomplies par Jean-Marie Mehouas, arbitre national et Jean-Louis Bastide, arbitre régional, ouvraient le score par un petit point, ne parvenant pas à rajouter à l’appoint malgré leurs deux boules d’avance (1-0). Lors de la seconde mène, l’équipe de France engrangeait deux points supplémentaires sur un scénario identique (3-0).

Dans la suivante, l’équipe Masse prenait le dessus sur leurs adversaires du jour qui laissaient deux boules en mains à Cécile qui parvenait à les glisser près du bouchon ce qui remettait les deux équipes sur un pied d’égalité sous un tonnerre d’applaudissements (3-3). 

Puis Céline Lebosse et les siennes faisait le « break », la canonnière de l’équipe de France frappant double dans cette mène et le milieu, grâce à son appoint, faisait compter ses boules (6-3). Pour les trois mènes qui suivaient, les représentantes de la France auraient pu faire un copié-collé, elles restaient avec 3 ou 5 boules en mains mais ne rajoutaient qu’un point dans leur escarcelle à chaque fois (9-3). 

Pour clore cette finale, bien que Cécile Masse nous ait gratifié d’un fort bel appoint et que son milieu soit passé tireur de tête, les « bleuettes » ne réitéraient pas leurs erreurs précédentes et finissaient en beauté (13-3). Cette finale aura duré 1h30 et le public, bien que chauvin et prenant fait et cause pour les pensionnaires de la Boule de l’Elysée de Salon, sera reparti un peu frustré !

Nous avons vu un tir approximatif de la part des deux équipes et ces dames n'étaient pas au mieux de leur forme à l’appoint. Mettons cela sur le compte de la chaleur excessive qui a perduré toute la semaine ou sur la fatigue accumulée tout au long du concours, car les six protagonistes nous ont habitués à un meilleur jeu.

Petit point de règlement Nous avons vu Christine Courtiol prendre le rond et le reculer... la distance réglementaire maximale entre la ligne de perte et le rond n’était pas bonne, ceci explique cela. La joueuse pouvait le reculer à son gré tout en restant dans le même alignement.

Isabelle Zaragoza

Lebosse - Masse 13 - 3

Equipe Lebosse : Lebosse Céline (tireur), Bourriaud Caroline (milieu), Rodriguez Allison (pointeur)
Equipe Masse : Roche Séverine (tireur), Courtiol Christine (milieu), Masse Cécile (pointeur)
Evolution : 1-0 ; 3-0 ; 3-3 ; 6-3 ; 7-3 ; 8-3 ; 9-3 ; 12-3.

Caroline Bourriaud,
l'espoir est permis

Lauréate de l'édition 2018 avec la « jeune » équipe de France après avoir été championne du monde espoirs, Caroline Bourriaud n'en est qu’au début de sa carrière.

Des trois équipes de France engagées au départ du concours mardi matin, la leur était la moins attendue en finale, mais aussi la plus jeune. Native d'Evry, c’est à Brest, à l’âge de sept ans, qu’elle lance ses premières boules. « Mon père et mon frère jouaient à la pétanque dans le club de la Roche Maurice et je les ai suivis. Il y avait plusieurs petits de mon âge, on s'amusait »

Elle est déterminée à ne jamais faire les choses à moitié : alors quand elle s'engage, c'est pour gagner. A dix ans, elle devient championne du Finistère en tête à tête, la passion pour la pétanque va l'amener vers les sommets. « Quand on gagne on a envie de revivre ça ! Je me suis entraînée à La Roche Maurice jusqu'en 2012 et les titres se sont accumulés. C'est grisant, peut-être, mais ce que je cherche avant tout, ce sont les résultats ». 

Le même jour, une victoire au Derichebourg et un BTS

Devenue étudiante (BTS assurances) elle est repérée par les cadres techniques de Bretagne. Elle devient championne du monde Espoirs en 2017, deux ans après sa première sélection. Caroline prend plaisir à cette nouvelle vie, couplée avec ses études en alternance au Crédit Mutuel. Elle a d'ailleurs eu les résultats de son BTS jeudi, le jour de la victoire au Mondial. 

Et elle est reçue, évidemment ! Dans un an, elle devrait avoir sa licence pro en assurances, et une nouvelle vie commencera. En tout cas, elle a déjà (presque) planifiée : « Je ne veux pas tout sacrifier pour le travail ou pour la pétanque. Il faut que j'aie aussi une vie personnelle, pouvoir partir en week-end, profiter de la famille. C'est très important pour moi ». 

En attendant, elle se prépare pour les championnats d’Europe espoirs à Alméria (Espagne) début octobre. Puis, si tout va bien, elle ira Cambodge en 2019 pour les Mondiaux. 

Philippe Auguste

La pétanque
a un bel avenir

C'est sous un soleil plomb sur l'esplanade du Mucem, que se sont déroulées les deux finales du Trophée Crédit Mutuel Mondial des jeunes à pétanque. Une épreuve scindée en deux catégories (benjamins-minimes et cadets) pour la première année.

Castro - Vacca 13 - 10

Equipe Castro : José Raynal-Castro (tireur), Hugo Garcia (milieu), Mathias Magnet (pointeur).
Equipe Vacca : Nicolas Vacca (tireur), Guerber Romain (milieu), Mattéo Fernandez (pointeur).
Evolution : 4-0, 4-1, 4-3, 8-3, 11-3, 11-4, 11-5, 11-7, 12-7, 12-10, 13-10.

La finale cadet ne s'est pas jouée à grand chose, hier en milieu d'après-midi, sur l'esplanade du Mucem. Sous le regards de centaines de parents, amis, ou curieux, la pression et la détermination se faisait ressentir de chaque côté, autant dans les tribunes que sur le terrain. A l'image du pointeur Mattéo de l'équipe Vacca, finaliste de l'an dernier, impassible sur chaque point, le regard fixé sur le jeu. Rien ne semblait être laissé au hasard. Mais malgré sa prestation de haut vol, son trio n'aura pas réussit à prendre l'avantage une seule fois dans cette partie et s'est incliné sur le score de 13 à 10, en 11 mènes. La faute, peut-être, à un Nicolas des mauvais jours. 

Dès le début de cette partie, le tireur rate ses deux premières boules, les deux premières d'une longue série. Curieux pour l'homme du match des quarts et demi-finale. Sur l'ensemble de la partie, le minot en provenance Nice et licencié à la Mini Boule Laurentine, comme ses partenaires, a en effet dû faire mouche qu'à deux, voire trois reprises sur la dizaine de tirs tentés. Fait provocant le doute dans la tête de ses partenaires : « qu'est ce qu'il fait ton fils ?», glisse remonté Romain, le milieu de l'équipe Vacca, à la mère du tireur assise au premier rang. « Je ne sais pas », répond-t-elle l'air désespérée. 

D'autant plus que l'équipe d'en face ne cesse de hausser son niveau de jeu à chaque boule. Le parfait exemple se nomme Mathias Magnet, le pointeur 9 fois champion du Gard, qui, d'une facilité déconcertante, a refroidit de nombreuses fois les ardeurs du trio adverse durant les 1 heure 30 de partie. « C'est la première fois que le trio joue ensemble mais ils se sont très bien entendus, et ça s'est vu je crois », explique en riant le coach et père de Mathias, Eric Magnet.

De l'autre côté l'ambiance est, logiquement, moins à la fête mais l'équipe reste la tête haute « On a mal débuté, c'est dommage, surtout qu'on l'avait déjà perdu l'an dernier, mais on peut rester fière de notre parcours », conclu Guillaume Magier, le coach de l'équipe Vacca. 


Guilhot - Ajello 13 - 10

Guilhot : Louka Guilhot (milieu) Jordan Bonnaure (tireur), Mathis Merlin (pointeur). 
Ajello : Mylan Ajello (tireur), Juan Navarro (milieu), Nicolas Journoud (pointeur).
Evolution : 0-1, 0-7, 5-7, 7-7, 7-10, 11-10, nulle, 13-10.

Tandis que du côté des minimes… Guilhot remporte la finale face à Ajello (13 à10) Comme l'indique le score tout au long de la partie qui a duré une heure trente, les débats ont été acharnés entre les deux triplettes. La triplette Guilhot, Bonnaure, Merlin qui représente les clubs de la Boule Romanaise, Les joyeux Pétanqueurs du Libronais et Vallensolles, a lutté boule à boule pour ne pas céder face à la triplette marseillaise Ajello, Journoud, Navarro impressionnante de calme, de concentration et d’adresse. 

Ce sont d’ailleurs les Marseillais qui ouvrent le score menant 1 à 0 et qui, dans la 2e mène avec un super Nicolas Journoud à l’appoint, laissent sur place les Ardéchois engrangeant 6 points (7-0). Sévère mais mérité. Conseillés par Jérémy Guilhot (double vainqueur du Mondial des Jeunes en 92 et 95), ses joueurs renversent la tendance, plus appliqués à l’appoint et surtout au tir ils empochent 5 points. 

Mais les mènes suivantes sont l’occasion pour Mylan Ajello, Nicolas Journaoud et Juan Navarro de montrer leur talent et de reprendre les commandes 10 à 7, pour le plus grand plaisir de leurs supporters. On pensait que la finale ne pouvait échapper aux Marseillais sans compter sur la volonté des Ardéchois. 

Appliqués et concentrés, Louka Guilhot et ses partenaires retrouvaient leur talent alors que les Marseillais connaissaient quelques défaillances (11-10). La 8e mène est nulle (bouchon noyé). Dans la suivante Nicolas Journoud (digne successeur de son père qui a gagné le Mondial en 1994) se montre particulièrement adroit, mais Mathis Merlin à l’appoint et Jordan Bonnaure et Louka Guilhot qui ont retrouvé leur punch, permettent à leur équipe de l’emporter 13 à 10. 

Les Marseillais et leurs parents étaient déçus mais ils ont montré de réelles qualités qui laissent augurer de beaux succès l’an prochain. 

Jeannette Laggiard et Jauffrey Ambrosino 

Textes Françoise Verna, Gael Biraud, Isabelle Zaragoza, Robert Zaragoza, Jeannette Laggiard, Roger Gatti. Photos Robert Terzian, Mohamed El Hamzaoui, Migué Mariotti. Mise en forme Christophe Casanova