Rio 2016 : les sportifs d'Occitanie


Les Jeux olympiques d'été de Rio auront lieu du 5 au 21 août 2016 et plus de 10500 athlètes de 206 Comités nationaux olympiques (CNO) participeront à cet événement sportif. Parmi eux, des sportifs de la région Occitanie qui vont porter haut nos couleurs. La rédaction de La Dépêche a dressé plus particulièrement le portrait de 5 d'entre eux, mais nous vous présentons tous les sportifs en images.

A noter que 25 équipes nationales se sont préparées au sein des CREPS de la région avant de décoller vers Rio.



ATHLETISME 

Mamadou Kasse HANN 

AVIRON

Thibault COLARD, 24 ans, aviron

« Je suis comme un gamin au pied du sapin de Noël. » Depuis une semaine, le rameur toulousain Thibault Colard vit un rêve éveillé. Débarqué à Rio le 27 juillet, le sociétaire du TUC (Toulouse Université Club) va disputer ses premiers JO au sein du bateau quatre sans barreur poids léger (LM4-) avec pour partenaires Franck Solforosi (31 ans, 4e en 2008 et 7e en 2012), Guillaume Raineau (30 ans, 4e en 2008) et Thomas Baroukh (28 ans, 7e en 2012). Leur entrée en lice est prévue ce samedi avec les séries à partir de 12 heures (17 heures en France). Mais pour son baptême du feu, cet étudiant à l'INSA Lyon (département informatique) aborde l’événement avec sérénité : « Les JO, j’y pense depuis mon enfance. Mais une fois sur place, on entre complètement dans une autre dimension. Toutefois, je ne ressens pas de pression particulière. L’an passé, avec mon équipe, nous avons été vice-champions d’Europe puis troisièmes des Mondiaux. Nous sommes confiants. Néanmoins, la concurrence s’annonce rude. Je pense en particulier aux Néo-Zélandais, aux Suisses, aux Anglais ou encore aux Danois », explique le natif de Fontainebleau, qui a démarré sur l’eau à l’âge de 12 ans sous les couleurs de l’Aviron Toulousain. Une discipline ancrée dans la famille Colard avec en tête de liste ses parents et son frère, installés à Seysses. Sans oublier sa petite sœur. « Leur ramener une médaille, ce serait juste fabuleux », insiste Thibault. Réponse jeudi prochain, jour de la finale, à partir de 11 heures (16 heures en France). 

Propos recueillis par Charles-Henri Oriol 

BASKET-BALL

Valériane AYAYI 

Olivia EPOUPA

Sarah MICHEL 

Gaëlle Lucie SKRELA 

BOXE 

Sofiane OUMIHA 20 ans, boxe catégorie léger (- de 60 kg)

Natif de Toulouse, Sofiane Oumiha a grandi dans le quartier de la Reynerie où ses cousins l'ont initié à la boxe à l’âge de 5 ans. Une pratique qu’il abandonnera un temps au profit du rugby avant de reprendre les deux activités en parallèle à 9 ans. Dès ses débuts, les succès s’enchaînent avec notamment un titre de champion de France dès la première année de pratique. « Ce que j’aime dans la boxe, c’est le dépassement de soi et la montée d’adrénaline juste avant le combat », confie le sociétaire du Boxing Toulouse Bagatelle, coaché par Adama Diarra et son cousin Mehdi Oumiha. Pas question de se laisser distraire par cette collaboration familiale : « Avec mon cousin, il y a des moments pour rigoler et d’autres pour travailler », affirme ce boxeur rigoureux qui ne jure que par le labeur. « Il faut savoir se donner les moyens ». Pour lui sa qualification aux Jeux Olympiques est avant tout « un soulagement », fruit de « quatre années de travail ». À Rio, Sofiane entend « se faire plaisir » et « aller le plus loin possible pour rendre fier tous mes proches ». Après un stage de 10 jours aux États-Unis puis un séjour en Allemagne, et enfin un dernier passage à l’INSEP à Paris où il s’entraîne, le Toulousain sera fin prêt pour monter sur les rings cariocas. 

Propos recueillis par Benoît Rouzaud.

CYCLISME

Victor KORETZKY 

FOOTBALL 

Sakina KARCHAOUI 

HALTEROPHILIE 

Giovanni BARDIS 

Gaelle NAYO KETCHANKE 

HANDBALL 

Ludovic FABREGAS 

Vincent GERARD 

Mathieu GREBILLE 

Michael GUIGOU 

Valentin PORTE, 25 ans, handball

L'arrière droit international, champion d’Europe et champion du Monde, va vivre ses premiers Jeux Olympiques. Avec gourmandise… Racontez-nous ce que représentent les Jeux Olympiques pour vous ? « C’est le summum. Franchement, je n’arrive pas encore à réaliser que je vais participer à un événement qui, quand j’étais gamin, occupait l’essentiel de mes journées devant ma télévision. C’était le seul moment où j’avais le droit de la regarder la journée et du coup je ne ratais aucune épreuve ! En 2000, à Sydney, ce n’est pas compliqué, je crois que j’ai tout vu (il rigole) » À quelques jours du début de la compétition dans quel état d’esprit êtes-vous ? « J’ai tellement hâte que ça commence (sourire) ! Aujourd’hui, je suis heureux et fier d’en être arrivé là. C’est paradoxal car même si je sais que j’ai encore plein de choses à vivre en tant que sportif de haut niveau, je suis aussi conscient que c’est presque un accomplissement de participer à cet événement ». Double championne olympique en titre, la France sort d’un championnat d’Europe mitigé (5e). Faites-vous toujours partie des favoris selon vous ? « On s’est préparé pendant un mois pour rivaliser avec les meilleurs au Brésil. On a beaucoup et très bien travaillé. On sait que l’on est dans le vrai. On est tous mobilisé pour aller chercher cette médaille d’or et on y va avec l’ambition de la gagner. On sait que l’on va être attendu par toutes les autres équipes, on sait que rien ne sera facile mais j’ai confiance dans le potentiel de cette équipe ». 

Propos recueillis par Julien Carrere 

NATATION 

Coralie BALMY 

Lorys BOURELLY 

Fanny DEBERGHES 

Nicolas D'ORIANO, 19 ans, natation (1 500 m nage libre)

« Enfant de la Côte d'Azur, ma mère a tout de suite voulu que j’apprenne à nager », confie le sociétaire des Dauphins du Toec. À 3 ans, Nicolas s’est donc retrouvé dans les bassins pour y effectuer ses premières brasses. Gagné par « l’esprit de compétition » et ses succès, le jeune homme se prend progressivement au jeu et décide de venir s’établir à Toulouse à l’âge de 15 ans. « Le discours du coach et la structure m’ont plu », raconte le nageur dont la spécialité est le demi-fond. « Le choix de la distance s’est fait naturellement, car mesurant 1,75 m je n’avais ni la force, ni la taille pour rivaliser avec mes concurrents sur le sprint. Sur 1 500 m, je compense ces déficits par l’intelligence de course et ma technique ». 

Quand, il n’est pas dans les bassins pour y faire ses 16 km quotidiens, Nicolas suit l’enseignement d’un IUT gestion des entreprises et des administrations à l’Université Paul Sabatier. À Toulouse, le jeune homme a « appris à être autonome » et découvert un club véhiculant beaucoup de valeurs ». D’ailleurs, c’est au contact d’internationaux comme Lorys Bourelly qu’il continue son apprentissage du haut niveau. Les Jeux ? « Pour avoir une bonne surprise, je ne voulais pas en faire un objectif », explique-t-il. Et d’ajouter, « avoir mon nom sur la liste des qualifiés m’a rendu euphorique pendant quelques jours. Mais ce n’est pas un accomplissement, je veux nager vite là-bas ». Lucide, il sait que l’accès à la finale sera difficile. « Il faudra que je sois nettement au-dessus de mon record personnel (15’06"31 en 2016), si je veux avoir une chance ». 

Propos recueillis par Benoît Rouzaud.

Margaux FABRE 

PENTATHLON 

Valentin BELAUD 

Elodie CLOUVEL 

RUGBY 

Marjorie MAYANS 26 ans, rugby à VII

« Cela fait 15 ans que je pratique le rugby, et je ne m'en lasse pas », souffle au bout du fil Marjorie Mayans, en stage de préparation olympique à la Martinique. Originaire de la région parisienne, la trois-quarts centre est arrivée à Toulouse à l’âge de 13 ans. La passion du rugby déjà chevillée au corps, transmise par son frère. « Je suis allée voir l’un de ses entraînements, et cela m’a tout de suite plu ! Depuis je n’ai pas remisé les crampons au placard », explique celle qui a pris sa première licence en Seine-Saint-Denis. Ses parents mutés à Toulouse, elle effectue une première pige à Tournefeuille avant d’être repérée par des filles qui l’incitent à les rejoindre au club de Blagnac-Saint-Orens. Elle connaît alors ses premières sélections en équipe de France de moins de 18 et moins de 20 ans durant lesquelles elle est « testée » sur le VII. 

Avec des débuts difficiles : « J’ai eu du mal à l’adaptation car le VII réclame des qualités athlétiques que je n’avais pas. Mais, je suis une battante alors je me suis accrochée en donnant le meilleur de moi-même sur chaque match », indique-t-elle avant de préciser qu’elle fait maintenant « partie des meubles » de la sélection. Quinziste de formation, elle a depuis pris goût au VII : « Une version vraiment agréable du rugby. On y touche beaucoup de ballons et on n’a pas le temps de s’y ennuyer ». Sous contrat avec la Fédération française de rugby depuis 2 ans, Marjorie vit à Marcoussis et s’entraîne à raison de 2 à 4 par jour au centre national. Un rythme peu compatible avec le suivi de son Master II en sciences politiques à distance avec la faculté de Toulouse, qu’elle a dû se résoudre à laisser de côté à cause des JO. Un sacrifice qu’elle compte faire fructifier à Rio où la Toulousaine d’adoption n’entend pas faire de figuration : « Canadiennes, Australiennes et Néo-Zélandaises tiennent le haut du pavé, mais elles sont prenables ». 

Propos recueillis par Benoît Rouzaud

Jennifer TRONCY 

TAEKWONDO 

Yasmina AZIEZ 

TIR 

Valérian SAUVEPLANE 

TIR A L'ARC 

Pierre PLIHON 

Jean-Charles VALLADONT 

TRIATHLON 

Pierre LE CORRE 

VOILE

Aude COMPAN 

WATER-POLO 

Mathieu PEISSON

Aux Jeux paralympiques

Les sportifs de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée qui participent aux Jeux Paralympiques HANDISPORT, du 7 au 18 septembre


ATHLETISME 

Damien RUMEAU 

BASKET 

Emilie MENARD 

ESCRIME 

Delphine BERNARD 

Maxime VALET 

RUGBY 

Jonathan HIVERNAT 

Rodolphe JARLAN 

Pablo NEUMAN 

Christophe SALEGUI

La carte des sites




"Rio 2016 : les sportifs d'Occitanie". Un long format de la rédaction de La Dépêche du Midi. Textes : Benoît Rouzaud, Charles-Henri Oriol, Julien Carrère. Mise en page : Philippe Rioux. Photos : PhotoPQR, MaxPPP, YouTube, Facebook, DR. © La Dépêche du Midi, août 2016.