Dans la nuit des temps

Editorial de Marie-Louise Roubaud

Lascaux accomplit ce prodige de passionner aussi bien les spécialistes de la préhistoire que le grand public, c'est-à-dire de parler aussi bien aux naïfs qu’aux érudits. Depuis que Lascaux la ténébreuse, enfouie dans la vallée de la Vézère, a accédé, grâce notamment à l’art de la photographie, à la lumière du jour, elle a fait donc couler beaucoup d’encre et suscité bien des vocations. Ceux qui la découvrirent en septembre 1940, dans une France occupée et scindée en deux, furent très tôt convaincus d’avoir affaire à des peintures rupestres, contrairement à ceux du siècle précédent qui en entrant dans la grotte d’Altamira en Espagne, autre « chapelle Sixtine » de l’art pariétal, ne crurent pas à leur authenticité. 

Aujourd’hui que tous les doutes sont levés, l’homme moderne peut, avec le seul secours de sa sensibilité, reconnaître dans ces dessins vieux de 17 000 à 18 000 ans « la facilité du génie qui résout la difficulté la plus grande » et ajouter « il n’est pas d’invention plus parfaite, plus humaine que celle dont les rochers portent les témoignages, pour ainsi dire au commencement de notre vie »(Georges Bataille). Au siècle de la conquête du ciel « étoilé au-dessus de nos têtes » l’art de la préhistoire continue de nous faire rêver, de nous émouvoir, de nous éblouir, de nous ramener à nos plus lointaines origines… lorsque nous étions à peine un habitant au km2. Nous sommes comme dans la ballade de Villon, « les frères humains » de ces artistes qui nous forcent à croire, par-delà le bien et le mal, à la part divine de l’homme. 

Comme dans une toile de Matisse, les silhouettes de Lascaux qui pourtant ne représentent qu’un immense bestiaire (600 fresques, 1 400 gravures), semblent danser, courir le long des parois, formant une ronde de vie dans le vertige d’une création en mouvement où s’abolit la notion du temps… où hier et aujourd’hui semblent se donner la main. À force de piétiner sous ces voûtes magiques, nous avons failli entraîner la disparition des fresques que nous admirions tant et qui ont été l’objet de contaminations diverses. D’où l’exclusion du tourisme, mesure forte prise par Malraux lui-même en 1963. Mais comment nous priver de ce modèle miraculeusement préservé ? Les copies conformes ont suivi qui ont mis en œuvre tout le savoir-faire, toute l’imagination des hommes de sciences. Car c’est une constance souvent vérifiée, une bonne partie de l’humanité passe son temps à racheter et redresser les torts de l’autre moitié. 

D’où Lascaux 4 qui fait renaître à l’identique toute une armée de chevaux, d’aurochs, de bisons, de bouquetins, d’ours, de rennes, de taureaux. Or malgré la disparition programmée de certaines espèces animales, nous pouvons encore reconnaître celles qu’affrontaient nos ancêtres homo sapiens. En remettant nos pas dans les leurs, sans doute avons-nous l’illusion de communier avec l’esprit archaïque du monde et d’entrer par la grande porte dans la nuit des temps.

La renaissance d'un monument

Photo DDM, Michel Viala.


C'est une des plus riches grottes ornées de la planète, classée à l’Unesco. Les parois de cette « chapelle Sixtine de l’art pariétal » sont recouvertes de peintures d’une qualité et d’une précision déconcertantes, et sont pourtant datées entre 18 000 et 17 000 ans avant notre ère. Mais depuis sa découverte le 12 septembre 1940, la grotte de Lascaux est victime de son succès. La contamination biologique due à un nombre impressionnant de visiteurs a poussé l’ancien ministre de la Culture André Malraux, à interdire son accès au public le 20 mars 1963. Ce samedi 10 décembre, après deux premières reproductions et des milliers d’heures d’un travail d’orfèvre, le tout dernier fac-similé est prêt à se faire admirer au sein du tout nouveau Centre international de l’art pariétal de Montignac, ou Lascaux 4. 

L’inauguration du site a été faite le 10 décembre par le président François Hollande. Et dans le même temps, l’ancienne reproduction de la grotte authentique, Lascaux 2, fermera ses portes. En effet, il y a 7 ans, l’alerte a été donnée sur les pollutions à l’algue et aux champignons qui continuent à proliférer dans la grotte originelle à cause de la proximité du site Lascaux 2, visité par 270 000 personnes chaque année. Un sauvetage indispensable « L’Unesco s’est fâché et a menacé de mettre Lascaux sur la liste du patrimoine mondial en péril. 

"C'est superbe, les copies sont fantastiques" Yves Copens

Cela signifiait que la France n’était pas capable de s’occuper du site », raconte Yves Coppens, paléontologue et président du comité scientifique de la grotte. « Le comité a été créé pour conserver au mieux les peintures grâce à la science, et pour superviser la construction d’un Lascaux 4, alors devenu indispensable », assure le chercheur. En plus du fac-similé, Lascaux 4 comprend aussi plusieurs espaces d’exposition utilisant les nouvelles technologies de l’image et du virtuel. La filiale locale SPIE Sud-Ouest a d’ailleurs réalisé l’ensemble des installations électriques et des éclairages scénographiques. 

« C’est superbe. Le sol n’est pas tout à fait celui de la grotte originale pour la sécurité du public mais les copies sont fantastiques », s’enthousiasme Yves Coppens. Le nouveau temple du paléolithique, ouvert dès le 15 décembre au public, pourrait accueillir 400 000 visiteurs par an, tandis que l’exposition itinérante Lascaux 3 actuellement au Japon, continue à promouvoir les dessins de la « Versailles de la préhistoire » à travers le monde. 

Fleur Olagnier


Infos pratiques

HORAIRES D'OUVERTURE Ouverture 7j/7 Décembre 2016, janvier, février, mars, octobre, novembre, décembre 2017 : 9h-19h (dernière entrée 17h) Avril, mai, juin : 9h-20h (dernière entrée 18h) Juillet, août : 8h30-22h (dernière entrée 20h) Septembre : 9h30-20h Visites nocturnes le lundi du 1er mai au 30 septembre. Les visites guidées se font par groupe de 32 visiteurs maximum et sont disponibles en cinq langues : français, anglais, allemand, espagnol, néerlandais. 

TARIFS Plein tarif : - adulte (13 ans et +): 16 € - enfant (6-12 ans) : 10,40 € - jeune enfant (0-5 ans) : gratuit Tarif réduit (étudiants, demandeurs d’emploi, personnes handicapées) : - adulte (13 ans et +): 15 € - enfant (de 6 à 12 ans) : 9,40 € Pass famille cro-magnon (2 adultes et 2 enfants) : 44,90 € Visites groupes (20 personnes minimum) : primaire 8,30 € / collège-lycée 10,40 € / adulte : 12,80 €. Les futurs visiteurs peuvent désormais réserver leur billet sur le site : www.lascaux.fr

Coup de jeune sur la préhistoire

C'est ce bâtiment paysage ultra-design qui apparaît comme une incise rocheuse au pied de la colline boisée de Montignac, en Dordogne, qui abrite désormais le fameux Lascaux 4, baptisé aussi Centre international d’Art pariétal. Long de 200mètres, d’une profondeur de 70mètres, haut de 8 mètres, il sert d’écrin au nouveau fac-similé qui reproduit la totalité des parties accessibles de la grotte originale de Lascaux, située à 500 mètres de là. 

« On voulait que le public qui vient ici fasse la même découverte que ces quatre gamins en 1940. On voulait qu’il ressente la même émotion physique en découvrant ces peintures rupestres », annonce Rune Veslegaard, l’un des deux architectes norvégiens qui a conçu le musée. Pour cela, la visite joue sur le mouvement. D’abord, on monte sur le belvédère par un ascenseur vitré, d’où on domine toute la vallée de la Vézère, puis on descend, on se retrouve dans le noir, au fur et à mesure que les yeux s’habituent à l’obscurité, on découvre les chefs-d’œuvre des hommes préhistoriques tout en déambulant dans la grotte. 

Des petits chevaux, une licorne, des taureaux, une vache noire, des cerfs, un bison… sur les parois, au plafond, dessinés au crayon de manganèse ou dans des tons d’ocres et jaunes sur les murs en calcine. C’est fantastique, on est vraiment dans « La chapelle Sixtine de la Préhistoire ». 

Les œuvres sont d’une fraîcheur incroyable et d’une grande modernité. La reproduction est saisissante, on a l’impression d’être dans la cavité originale. La visite de Lascaux 4 ne s’arrête pas là, elle comprend six autres salles dont l’Atelier qui permet d’approfondir des fragments d’œuvres par le biais d’outils WIFI interactifs qui décortiquent les gestes et les techniques des artistes. Il y a aussi un théâtre pariétal qui retrace les travaux des préhistoriens, un cinéma qui offre une visite en 3D de la grotte, une galerie de l’imaginaire qui explore les liens entre les artistes de l’art moderne et pariétal…




Bref autant d’outils technologiques derniers cris – nommés compagnons de visite – qui permettent d’enrichir sa connaissance du patrimoine préhistorique de façon ludique, en plusieurs clics. Trente-deux médiateurs sont présents sur le parcours pour faciliter la visite. Ouvert au public à partir du 15 décembre prochain, au terme de 2,5 ans de chantier, le centre international de l’Art pariétal table sur 400 000 visiteurs par an. Un chiffre qui pourrait bien doubler très vite aux dires de certains spécialistes. Ce qui n’est pas pour déplaire aux acteurs économiques du Sarladais qui comptent bien profiter des retombées de l’ouverture de Lascaux 4.

Sophie Vigroux



C'est le dernier découvreur en vie

Il a 90 ans, s'appelle Simon Coencas, et est un des premiers hommes à avoir redécouvert les peintures rupestres inestimables de la grotte de Lascaux. « Nous étions descendus explorer un trou, avons progressé peu à peu puis nous sommes tombés sur la salle des taureaux », raconte-t-il. « Une merveille ». Ainsi, lors de sa première visite de Lascaux 4, l’émotion était palpable : « Je me suis cru dans la vraie ! La reproduction des parois est vraiment fantastique. C’est du beau boulot ! Ils ont construit là le plus beau musée de France. Bien sûr, beaucoup de souvenirs sont remontés à la surface… », relate-t-il au Parisien.


«Je suis là comme devant des Rembrandt »

Yves Coppens est paléontologue, découvreur de Lucy

Quand avez-vous découvert Lascaux ? était-ce encore la grotte originale ? 

Oui. J'étais tout petit et déjà passionné par la préhistoire. Ma première visite, c’était avec mes parents. Je suis donc l’un des premiers pollueurs de la grotte. 

En quoi est-ce important de montrer ce patrimoine ? 

Parce qu’il ne doit pas y avoir de privilèges, chaque humain a droit à connaître tout ce que les autres connaissent. Pour ceux qui ne pouvaient pas accéder aux peintures originales, il fallait réaliser des copies. Lascaux4 a été un de mes souhaits. 

Dès que je suis arrivé, j’ai été effaré par le fait que Lascaux 2 soit si proche de Lascaux 1. Évidemment, c’était moins grave que quand les visiteurs venaient voir la grotte originale. Lascaux 4 a un double avantage : mettre en bas de la colline la nouvelle copie de Lascaux pour qu’elle soit le plus éloignée possible de la grotte originale, et représenter la totalité de la cavité. 

La particularité de l’art rupestre de Lascaux ? 

Le fait que c’est probablement l’œuvre d’un grand maître et de son atelier. Moi, je suis là comme au musée d’Amsterdam devant Rembrandt. L’intérêt de Lascaux, c’est qu’il a aussi une seule entrée, ce qui fait que le style est homogène. 

Votre dessin préféré ? 

J’ai un petit penchant pour la frise des petits poneys. La gloire de Lascaux, c’est aussi l’aurochs. Il y a aussi cet animal étrange qu’on appelle la licorne mais qui n’en est pas une. Mais j’y vois un bonhomme. Je pense qu’on est reçu par quelqu’un comme dans les autres grottes. L’homme est toujours présent dans les grottes paléolithiques. Il est caché ou schématique ou mi-homme, mi-animal… 

Était-on dans un sanctuaire? 

Oui. Ce devait être même un lieu privilégié, un endroit où tout le monde ne pouvait pas entrer et où les grands prêtres ne devaient recevoir qu’une classe d’âge à la fois ou bien des gens en cours d’initiation qui venaient lire le mythe le long des parois un peu comme le chemin de croix sur les murs des églises. Et comme on le sait, la religion fait l’unité d’une société. 

J’ai eu un collaborateur, spécialiste des moulages qui avait remarqué ailleurs que les traces de pas étaient souvent ceux de jeunes gens, et mieux encore, qu’il s’agissait de traces de pas rythmés comme si le passage devant les gravures était accompagné de sons… Pour le moment, on a perdu le son mais j’ai grand espoir qu’on le retrouve. Les objets sont chargés de mémoire et j’ai grande confiance dans la science. Je pense qu’un jour on retrouvera ce son marqué dans la pierre. 

Recueilli par S.V.

« Lascaux, ça fait un choc ! »

Jean Clottes est préhistorien.

Que représentaient ces peintures pour l'homme préhistorique ? 

On ne peut le savoir que dans les grandes lignes. Les hommes préhistoriques n’étaient pas simples. C’était il y a 20 000 ou 25 000 ans. Ces animaux faisaient partie de leur quotidien pour se nourrir mais aussi de leur quotidien surnaturel : leur Dieu, leurs esprits avaient des formes animales. À cette époque-là, il y avait des animaux partout et les humains étaient peu nombreux. Ils étaient des chasseurs-cueilleurs et vivaient sur la nature. 

Pourquoi cet intérêt actuel du public pour la préhistoire ? 

Dans les périodes de grandes inquiétudes et incertitudes, les gens souhaitent s’évader dans l’espace, c’est pour cela que les voyages ont tant de succès. Et s’évader dans le temps. On replonge dans une époque où les gens passaient leur temps à chasser, à pêcher, à cueillir des fruits dans la nature. 

Quand avez-vous découvert Lascaux ? 

En juin 1960. À l’époque c’était ouvert au public. On m’avait conseillé de le visiter le matin plutôt que l’après-midi où il y avait un monde fou ce qui faisait grimper la température, on étouffait. J’étais venu avec mon père, j’avais 27ans. C’était l’année où j’ai commencé mes études de préhistoire. 

Avez-vous été époustouflé ? 

Absolument. ça vous fait un choc Lascaux quand même. Ce choc, je l’ai eu à plusieurs reprises dans ma vie. Et le plus grand choc, c’est peut-être Chauvet car je ne m’y attendais pas, c’est moi qui aie fait l’expertise en décembre 1994. Devant la peinture des quatre chevaux, j’avais les larmes aux yeux. Lascaux, je m’y attendais un peu. Je l’avais vu dans les livres.

Un long chantier

Photo DDM, Michel Viala

Les équipes de SPIE Sud-Ouest ont achevé la réalisation de l'ensemble des installations électriques de Lascaux, Centre international de l'art pariétal à Montignac (dit Lascaux 4) qui sera inauguré par le président Hollande samedi prochain. Le nouveau site comprend notamment une reproduction complète de la grotte de Lascaux ainsi que plusieurs espaces d'exposition, utilisant les nouvelles technologies de l'image et du virtuel. 

SPIE Sud-Ouest, en groupement avec les entreprises ETEC et Paul Beauvieux, a été mandatée par le Conseil départemental de la Dordogne pour réaliser l'ensemble des installations éléctriques (courants forts et courants faibles), ainsi que les éclairages scénographiques du nouveau centre. Outre l'installation de deux transformateurs de 800 kVA permettant l'alimentation du site, les équipes de SPIE Sud-Ouest ont réalisé l'éclairage extérieur (mise en valeur des façades et des divers accès), les éclairages architecturaux du bâtiment, ainsi que les alimentations de l'ensemble des lots techniques et scénographiques. 

L'éclairage extérieur ainsi que celui du fac-similé de la grotte ont fait l'objet d'un soin particulier en collaboration avec le bureau d'étude lumière 8'18''. Ce contrat comprenait également, en courants faibles, le câblage informatique du bâtiment et des dispositifs scénographiques, l'installation du contrôle des accès au site, des systèmes de vidéo surveillance, de sécurité incendie et anti-intrusion, ainsi que la sonorisation du hall d'entrée et du restaurant.

« Pour mener à bien ce contrat, nous avons souhaité nous associer avec des PME locales, implantées, tout comme SPIE Sud-Ouest, sur le territoire de la Dordogne et donc au cœur de ce projet de préservation et de valorisation du patrimoine », explique Laurent Lafont, responsable d'affaires chez SPIE Sud-Ouest. « Une collaboration bénéfique qui nous a permis d'obtenir un deuxième marché et la réalisation de l'éclairage de toute la partie scénique. » Les travaux électriques viennent de s'achever et sont actuellement en phase de tests pour une ouverture au public le 15 décembre prochain. 

Philippe Rioux

Inauguration présidentielle

François Hollande a inauguré samedi 10 décembre "Lascaux-4", une réplique grandeur nature de la grotte préhistorique de Lascaux, au Centre international d'art pariétal de Montignac (Dordogne), saluant une véritable "oeuvre" plutôt qu'un "fac-similé". 

"Aujourd'hui, face à cette merveille reconstituée, c'est un message d'espoir à l'ensemble du monde", a déclaré le chef de l'Etat, une façon de dire "que nous sommes capables de sauvegarder le patrimoine de l'humanité et de permettre l'accès de tous à l'émerveillement". Le président, accompagné de la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, a expérimenté la visite "immersive" de la reproduction de la grotte, effectuant le parcours tel qu'il sera proposé aux visiteurs, à partir du 15 décembre, dans ce centre situé sur le versant opposé de la colline où se trouve la cavité originale. 



Entouré du président du Conseil départemental de la Dordogne, Germinal Peiro (PS), de la conservatrice du Centre, Muriel Mauriac, et du président du conseil scientifique, le paléoanthropologue Yves Coppens, François Hollande a visité les différentes salles pendant quelque 45 minutes. "C'est plus qu'un fac-similé, c'est une oeuvre!", s'est félicité le chef de l'Etat, s'informant sur la datation de la grotte, peinte il y a environ 18.000 ans, sur les techniques utilisées à l'époque et sur les technologies mises en oeuvre pour cette reproduction à 100% et à l'échelle réelle. "C'est une journée historique pour la Dordogne, historique aussi pour la France", a ensuite déclaré le chef de l'Etat dans un discours prononcé devant plus de 1.500 invités. Au premier rang, Simon Coencas, 89 ans, dernier survivant des quatre adolescents qui avaient découvert la grotte originale le 12 septembre 1940. François Hollande n'a pas hésité à plaisanter, disant se réjouir d'avoir eu "l'exclusivité de l'inauguration": "Merci d'avoir bien choisi la date! Merci à ceux qui ont fait en sorte que les délais soient respectés!", a-t-il lancé, en référence à la fin de son mandat dans cinq mois. 



Le président de la République a aussi rendu un hommage appuyé aux sculpteurs, peintres, artisans de l'Atelier des fac-similés du Périgord (AFSP), qui a relevé le défi scientifique et artistique de reproduire intégralement le joyau préhistorique. Le chef de l'Etat a d'ailleurs reçu en cadeau un fac-similé d'une trentaine de centimètres reproduisant un dessin d'oiseau présent dans la grotte, des mains de l'équipe de l'Atelier. 

"Aujourd'hui, nous pouvons collectivement être fiers, le résultat est là!", a déclaré de son côté Germinal Peiro. La Région et le Département ont été les deux plus gros financeurs du budget du Centre international estimé à 57 millions d'euros (66 millions avec les équipements périphériques).

"Au coeur de Lascaux IV". Un long format de la rédaction des informations générales de La Dépêche du Midi. 

Textes : Marie-Louise Roubaud, Fleur Olagnier, Sophie Vigroux, Philippe Rioux.
Photographies : Michel Viala (DDM), Présidence de la République, AFP.
Infographies : agence Idix.
Mise en page : Philippe Rioux.
© La Dépêche du Midi, décembre 2016.