Le phénomène 
Bigflo et Oli

Disque de platine, tournée, Zénith, Olympia… En à peine un an, les Toulousains Bigflo et Oli, respectivement 23 et 20 ans, se sont imposés parmi les stars montantes du rap français. Leurs morceaux, tantôt humoristiques, tantôt sombres, à la fois inspirés de la verve d'IAM et de la poésie des mots de Nougaro, évoquent les joies et les peines de la vie quotidienne, loin des clichés bling bling et de la violence que l'on associe souvent au rap.

Leur premier album, La Cour des Grands, sorti en avril 2015, s'est déjà écoulé à plus de 126 000 exemplaires et a été réédité cet été. Leurs clips affichent, eux, des millions de vues sur YouTube.

Si leur ascension semble fulgurante, ces deux frères issus d'un couple algéro-argentin installé aux Minimes écument pourtant depuis près de dix ans les petites scènes toulousaines, remportant même le prix d'écriture Claude Nougaro en 2009. 

De battles de rap en premières parties de Cali ou d'Orelsan, les deux frères se sont hissés jusqu'à l'Olympia, où ils ont joué à guichets fermés en avril dernier, quelques jours à peine après avoir rempli le Zénith de Toulouse. Et il y a quelques semaines, Jean Dujardin les a choisis pour composer «Pour un pote», le titre phare du film Brice de Nice 3.

Pour La Dépêche du Midi, Bigflo évoque en longueur le succès fulgurant du duo qu'il forme avec son frère et leurs projets. L'occasion de revenir sur le parcours des deux frérots. 

J.G.

Bio express

● 1993 : Naissance de Florian Ordonez (Bigflo). 1996 : Naissance d'Olivio Ordonez (Oli). Les deux frères grandissent dans le quartier toulousain des Minimes. Le père, d'origine argentine, est chanteur de salsa. La mère, d'origine algérienne, est amatrice de chanson française. Cet amour de la musique conduira Bigflo à étudier la batterie et le piano et Oli la trompette au Conservatoire de Toulouse.  

● 2005 : Bigflo et Oli publient leur tout premier clip sur YouTube : Châteaux de cartes.  L'image est floue et les visages juvéniles, mais les textes sont déjà très affûtés. A 9 et 12 ans, ils y évoquent les ravages de la guerre en Irak, la pauvreté et le réchauffement climatique.

● 2009 : Les deux frères décrochent le deuxième prix de la troisième édition du prix d'écriture Claude Nougaro pour leur titre Je me souviens.

● 2011 : Bigflo et Oli ouvrent le concert du 14-juillet sur les Allées Jean-Jaurès, en première partie de Cali. La même année, ils remportent le Rap Contender Sud, une battle de rap prestigieuse.

● 2012 : Le rappeur Orelsan participe à leur deuxième clip, "Pourquoi pas nous?", qui commence à les faire connaître sur YouTube.

2013 : Bigflo et Oli signent un contrat avec le label Polydor.

● 2014 : Publication du premier EP du duo, Le trac, composé de cinq morceaux. Le groupe sort deux clips qui les révèlent au grand public : Monsieur tout le monde, avec le créateur de "Bref", Kyan Khojandi, et Gangsta, qui parodie le rap bling-bling. Le mini-album se classe rapidement premier sur les plateformes de téléchargement légales, devant Stromae et Pharrell Williams.

● 2015 : Avril 2015 : sortie de leur premier album, La Cour des grands. Les deux frères font leur première tournée en France, Belgique, Suisse, Canada... Dès septembre, l'opus est certifié disque d'or.

● 2016 : Bigflo et Oli entament leur deuxième tournée : 96 dates et plus de 250000 spectateurs en un an. Au passage, les deux frères remplissent le Zénith de Toulouse et l'Olympia de Paris au printemps. 

Après une réédition au début de l'été, l'album La Cour des grands est certifié disque de platine en octobre. Toujours en octobre, ils signent le titre-phare du film Brice de Nice 3 avec Jean Dujardin : Pour un pote.
Et preuve que leur notoriété dépasse les frontières nationales, les deux frères sont jurés de l'édition belge du télé-crochet The Voice.

LA GRANDE INTERVIEW

"On a toujours voulu avoir du succès, mais on ne pensait pas que ça arriverait si vite."

Bigflo

Photo DDM Nathalie Saint-Affre

LA CéLéBRITé

En un an, vous avez explosé aux yeux du grand public. Comment vous vivez cette célébrité ?
On le vit très naturellement. On est les premiers à demander des photos et suivre des gens dans la rue s'il faut quand on est fans de quelqu'un. Donc on comprend très bien que les gens veuillent le faire avec nous. Après, à Toulouse, ça fait un moment qu'on nous reconnaît dans la rue, mais pas dans ces proportions. Ce qui fait bizarre, et plaisir en même temps c'est que maintenant on nous reconnaît partout. Même quand on est allés à New York !

Il y a bien quelques inconvénients, non ?
Le seul point moins positif dans la célébrité, c'est que pour sortir le soir, c'est plus compliqué. Il faut prévoir 15 minutes de plus sur un trajet en ville parce qu'on sait qu'il va y avoir des photos à faire pour les fans. Mais on ne va pas se plaindre !

Disque de platine, Zénith, Olympia... Vous vous attendiez à un tel succès ?
On a toujours voulu ça. Que notre musique marche, être reconnus dans la rue, faire des concerts. Mais on ne s'attendait pas à autant de succès dès le premier album. C'est ça qui nous a surpris.

Ça a changé quelque chose avec les filles ?
J'ai une copine depuis deux ans, Oli aussi. On est plutôt des mecs ennuyeux avec les meufs. On est les mecs sérieux de la bande

D'ailleurs, le succès a-t-il changé votre relation avec vos amis ?
C'est bien connu, quand on a du succès, on jette tous ses potes à la poubelle, et on prend de nouveaux potes riches et connus. (rires) Non, bien sûr, on a toujours les mêmes potes. Pas mal de gens du milieu sont devenus nos amis avec le temps. Mais les anciens sont toujours là, ils viennent en studio, donnent leur avis, comme au début. Même s'il vous arrive de grandes choses, ce seront les premiers à vous dire si vous êtes mal fringué. D'ailleurs, je parle assez peu de mon rap avec mes potes. Ils me demandent de faire un point et après, c'est fini. Le reste de la soirée, on parle de la vie normale.

Avec le succès vient l'argent. Vous n'êtes pas tentés de devenir comme les rappeurs bling bling que vous parodiez ?
On vient d'une famille modeste. C'est vrai qu'on a gagné pas mal d'argent et qu'on ne connaît plus la galère, et ça c'est cool. On en fait profiter la famille, les potos. Mais non, on n'a pas prévu de devenir bling bling. Bon, d'accord. Je le reconnais, je suis fan des produits Apple, donc j'en achète pas mal. C'est ça mon côté bling bling.

Après un album, des concerts, des tournées, vous n'en avez pas marre d'être tout le temps ensemble ?
(Rires) Si, ça arrive, mais on se manque très vite. On est partis en vacances une semaine séparément cet été. Les premiers jours, on se dit que ça fait du bien, mais au bout du troisième jour, il y a un manque. On va bientôt habiter chacun de notre côté donc ça va s'équilibrer un peu plus.

Vous vivez toujours à Toulouse ?
Oui. Je suis en train de prendre un appartement et Oli va se mettre en coloc, mais on reste à Toulouse. On ne se voit pas vivre à Paris.

LA RENCONTRE
AVEC JEAN DUJARDIN

Comment vous êtes-vous retrouvés sur le projet de Brice de Nice ?
On avait rencontré Jean Dujardin sur le tournage de C à Vous. On lui avait donné notre album et on avait bien accroché. On avait même discuté de Toulouse. Quelques mois plus tard, Gaumont nous a appelés. Jean avait envie de refaire un son comme pour le premier Brice de Nice et il a pensé à nous. On a dit oui tout de suite. On est des grands fans de Brice de Nice, on l'avait même cité dans une de nos chansons les plus connues, Gangsta, qui dit "Je connais par coeur les casses de Brice de Nice". Un peu plus tard, Jean nous a dit que ses fils écoutaient beaucoup notre musique et que c'était aussi ça qui l'avait encouragé à travailler avec nous.

Comment vous-êtes vous entendus avec Jean Dujardin ?
Ça a été une vraie rencontre. Beaucoup de gens nous demandent comment il est. Il est extraordinaire, il n'a pas du tout la grosse tête, il a les pieds sur terre. Et c'est un grand travailleur. Il nous a respecté dès le début. On avait déjà du respect pour lui, mais encore plus depuis qu'on l'a rencontré. Il nous invite pour les soirées promo du film à Paris, etc. Aujourd'hui, on s'envoie des textos presque tous les jours depuis la sortie du clip. Beaucoup de gens s'imaginent que comme c'est pour la promotion du film, ce ne sont que des histoires de gros sous, qu'on ne l'a même pas vu. Mais pas du tout, c'est une vraie belle aventure.

S'est-il impliqué dans votre projet ?
Oui. On a commencé à écrire, et on leur a dit qu'on voulait Jean sur le morceau, sinon on ne le faisait pas. On lui a envoyé les premières maquettes. Il a bien aimé et nous a dit qu'il ferait ce qu'on voudrait. On a pas mal échangé par mail et par textos et il est venu en studio avec nous tout un après-midi à Paris pour poser sa voix. Il est resté plus longtemps que prévu, et on a bien rigolé.

Comment s'est passé le tournage du clip ?
Le clip a été tourné entre Hossegor et Saint-Jean-de-Luz. On a dîné avec Jean la veille et on a tourné le lendemain dans une forêt de pins. Ce qui est marrant, c'est qu'on a pris le même réalisateur que celui qui a fait nos tout premiers clips officiels, Chill. On avait dit à la maison de disque et à Gaumont qu'on voulait que ce soit lui qui réalise parce qu'on trouvait beau que notre pote qui nous filme depuis le début, puisse filmer Jean. On l'a appelé et on lui a dit "Mec, ça te dirait de tourner un clip avec Jean Dujardin ?". D'abord, il ne nous a pas cru, et puis il a été assez ému. C'est une belle histoire en tout points !

Vous êtes le morceau officiel du film, pourtant, vous la chanson n'apparaît pas dedans...Oui... Normalement, on devait être le morceau qui arrive à la toute fin du film, mais on a rendu le son trop tard. C'est ça la vérité... Du coup, c'est le single officiel du film, on est dans l'album, mais on est pas dans le film...

Pas trop déçus ?Si ! On avait un peu les boules de ne pas passer au cinéma, mais tant pis. C'est de notre faute.


Les projets

Où en est le deuxième album ?
On vient tout juste de commencer à écrire en studio et on travaille beaucoup. On se met pas mal la pression parce que le succès du premier album nous a un peu dépassés, donc on veut faire mieux sur le deuxième. On veut vraiment réussir et on se met la barre très haut. L'album sera enregistré au studio Elixir, vers l'Union, mais aussi à Paris et à Brooklyn avec des producteurs américains qui sont devenus nos amis.

Comment travaillez-vous ensemble ?
On est très complémentaires. Chacun a plus ou moins sa spécialité. Moi je compose les instrumentaux, les accords, les beats. Oli est plus celui qui trouve les refrains, les gimmicks, les idées. On écrit chacun nos couplets, on se donne des conseils et on écrit les refrains ensemble.

Vous avez la réputation d'être assez pointilleux professionnellement...
Oui, c'est vrai qu'on est connus pour ça. On se met une exigence très forte donc on attend la même exigence des personnes qui travaillent avec nous. Sur les morceaux, on met beaucoup de temps, on se prend beaucoup la tête. C'est rare qu'on écrive un morceau en moins d'un mois. Pour Brice de Nice, on a commencé à travailler sur le son en juillet et il ne sort que maintenant. Donc oui, on est très lents, très exigeants, on a des idées bien arrêtées, et une vision globale de ce qu'on veut faire, là où on veut aller. Donc on est assez chiants dans le travail, oui.

Quels sont les artistes qui vous influencent ?
IAM bien sûr. Nos premiers morceaux étaient très inspirés des leurs. Orelsan aussi. Il a été le premier à parler de la vie quotidienne dans le rap et il a ouvert pas mal de portes. On a aussi beaucoup écouté Youssoupha. Hors rap, c'est cliché de dire ça, mais on a été très touchés et inspirés par l'écriture de Brel et Nougaro.

Qu'est ce que ça vous fait quand, justement, Akhenaton (de IAM) salue votre talent et que vous collaborez avec Orelsan ?
C'est beaucoup de bonheur et de fierté. Surtout que le respect des anciens est très important dans notre musique. Ce sont des légendes pour nous. Quand on les a rencontrés, on a pleuré. Aujourd'hui, on les connait très bien, on se voit souvent, on s'appelle, on s'envoie des textos. C'est absurde. Mais en ce moment, il nous arrive que des choses absurdes. Dernièrement, Kery James nous a invités dans son clip. C'est pareil, ce sont des légendes qu'on a écoutées toute notre enfance et qu'on écoute encore aujourd'hui.

Des featurings sont-ils prévus sur le prochain album ?
C'est vrai que sur le premier album, il n'y avait aucun duo. Mais il y en aura dans le deuxième oui. Je ne peux pas en dire plus... On en avait envie pour le premier, mais beaucoup ont tout simplement refusé. On n'était pas connus, on venait de Toulouse. Personne n'a dit oui.

Venir de Toulouse, c'est un handicap quand on veut se lancer dans le rap ?
Oui et non. Ce n'est pas un handicap puisqu'à Toulouse, la scène est plus accessible pour faire des tremplins ou jouer dans des salles comme la Dynamo et le Métronome. C'est vraiment super d'être à Toulouse pour ça. C'est aussi pas mal pour se différencier dans le paysage rap. Pour les gens, Big Flo et Oli, c'est Toulouse. Après, ça m'ennuie de le dire, mais c'est vrai que pour les pros, même dans le milieu rap, si tu n'es pas de Paris ou de Marseille, ça les intéresse un peu moins. C'est toujours un peu plus compliqué, on doit faire le double de si on était parisiens.

Justement sur le milieu du rap, parodier les rappeurs bling bling ne vous a pas posé de problème ?
Non, on n'a jamais eu de soucis. Mais beaucoup de gens ont interprété Gangsta comme un positionnement anti-bling bling ou anti rap gangsta, ce qui n'est pas forcément vrai. On est des grands fans de Booba et d'autres rappeurs qui n'ont pas forcément les mêmes valeurs que nous, mais dont on aime le rythme, les mots, etc. On ne les critique pas. On dit juste qu'on n'est pas comme ça, que c'est pas notre vie.

Dans votre tout premier morceau publié sur YouTube en 2005, "Châteaux de cartes", vous évoquez des sujets engagés comme la guerre en Irak et le changement climatique. Vous envisagez de traiter des sujets aussi graves à nouveau ?
On fait quand même pas mal de sujets durs et lourds. C'est vrai que nos morceaux les plus connus sont les plus légers, comme Gangsta, Comme d'Hab, etc., mais ce n'est que la moitié de nos sons. L'autre moitié est très très sombre. Dans notre album, on évoque quand même l'avortement, un père qui tue toute sa famille, la France. On a toujours eu ce côté-là entre l'humour, les sujets de la vie quotidienne, et les sujets très sombres et très compliqués. On aime bien aller fouiller dans ces choses-là. C'est vrai que les paroles qu'on a écrites pour Château de cartes étaient dures pour notre âge. D'ailleurs, nos parents nous ont dit des années après qu'ils s'étaient inquiétés parce qu'on écrivait beaucoup sur la mort. Ils avaient peur qu'on soit malheureux, alors que pas du tout.

Quels sont vos projets en cours ?
On est dans le jury de The Voice en Belgique. C'est totalement improbable, mais ça fait partie des projets inattendus et un peu fous qui nous sont tombés dessus cette année. Pour le moment, on se met à fond sur l'album pendant quelques mois, mais qui sait ce qui peut arriver...

Propos recueillis par Julie Guérineau

INTERVIEW VIDÉO DONNÉE
À LA DÉPÊCHE DU MIDI

Ce que pense MAGYD CHERFI de Bigflo et Oli

Pourquoi les ados 
les adorent

Le public de Bigflo et Oli au Zénith de Toulouse le 8 avril 2016./ Photo DDM Valentine Chapuis

Depuis des mois, les morceaux et les clips de Bigflo et Oli tournent en boucle dans les écouteurs et sur les smartphones des jeunes toulousains.

Devant un collège de la Ville rose, les jeunes s'attardent après les cours avant de rentrer chez eux. Parmi eux, Ikrame, 12 ans, est particulièrement fan du flow des deux frères. «Ils proposent autre chose que Booba ou La Fouine. Ils cassent les clichés du rap. Dans leurs clips, il n'y a pas de filles nues, pas de voitures de luxe. La seule fois que j'en ai vu, c'était dans une vidéo qui se moquait du bling bling. C'est ça que j'aime», explique-t-elle.

«Leur manière de rapper change», confirme Julien, 13 ans. «Leurs mélodies mettent de l'ambiance, ça donne envie de bouger.»

"Je n'ai plus honte d'écouter du rap devant mes parents"

Un peu plus loin, un groupe de copines s'apprête à prendre le bus. Parmi elles, Lola, 11 ans, elle aussi conquise par le rap de Bigflo et Oli. «Ils vont tellement vite que leurs paroles sont un peu difficiles à comprendre», sourit-elle. «Du coup je fais plus attention à ce qu'ils disent et je vais chercher leurs textes sur internet. Leurs paroles sont fortes et on s'y reconnaît».

Comme Lola, beaucoup de collégiens s'identifient au duo et à la vie quotidienne qu'ils décrivent dans leurs morceaux : l'amitié, la scolarité, la famille. «On se sent représentés par eux. Parce qu'ils sont jeunes et surtout parce qu'ils sont Toulousains !», s'exclame Djibril, 11 ans. «Et puis, grâce à eux, je n'ai plus honte d'écouter du rap devant mes parents».

Mais les deux frères ne font pas l'unanimité dans les cours de récré, surtout chez les fans de l'autre rappeur qui fait fureur : le Marseillais Jul. «Je n'aime pas trop Bigflo et Oli», lance Sofia. «Je les trouve trop sages.»

Nina Aïssaoui

Un succès au-delà
des frontières

L'engouement pour le rap des deux frères dépasse les frontières françaises. Leur tournée a fait quelques incursions en Suisse et en Belgique. Et preuve de leur notoriété, Bigflo et Oli ont été choisis par la RTBF pour rejoindre le jury de l'édition belge du télé-crochet The Voice. 

Mieux, la réputation des deux Toulousains semble même avoir traversé l'Atlantique puisque le duo a été invité à New York par la plateforme de streaming Netflix pour visiter le plateau de tournage puis assister à l'avant-première de sa nouvelle série musicale, "The Get down", qui retrace l'histoire du hip-hop.

Simple visite ou participation à la série ? Pour l'instant, impossible d'en savoir plus. Mais les deux jeunes Toulousains sont déjà bien ancrés dans le Grosse Pomme puisqu'ils enregistreront une partie de leur deuxième album dans des studios de Brooklyn...