La Scène nationale d'Albi, 
navire amiral de l'excellence

Saison 2016-2017 : Albi met la barre très haut

30 septembre 2016 - 7 juin 2017, trente-cinq semaines qui feront date dans l'histoire de la Scène nationale d'Albi et pour Martine Legrand qui signe sa première programmation en tant que directrice. Une programmation de grande classe qui «parle de notre humanité» mais aussi de «notre exception culturelle, dont nous sommes très fiers», sourit cette maîtresse-femme complètement habitée par chacun des 54 spectacles qu'elle a sélectionnés les mois précédents.

Si Martine Legrand a mis la barre haut, c'est aussi parce qu'elle avait l'outil pour le faire. Trois ans ont été nécessaires pour édifier ce grand paquebot de 10.200 m2 sur plusieurs niveaux, entre 2011 et 2014. Mais au bout du compte, l'architecte Dominique Perrault a offert l'un des plus grands plateaux de France aux artistes en tous genres. 

En 2015, la Scène nationale d'Albi c'est,
- 800 artistes reçus pour 1.400 nuités et 4.000 repas,
- 27 salariés permanents,
- 12 stagiaires et 2 volontaires en service civique,
- 55 intermittents du spectacle,
- 18 vacataires hôtes d'accueil

Danseurs, comédiens, humoristes, circassiens... nombreux sont ceux qui vont emboîter le pas des pionniers, cette année, sur cette belle scène. Et vous serez encore nombreux, dans la salle, pour les applaudir.
Le taux de remplissage de 92 % sera-t-il atteint, voire dépassé ? C'est probable.

Le budget de la Scène nationale est de 3,2 millions d'euros. Les entrées couvrent 37% du budget alors que la moyenne nationale des théâtres équivalents est de 20%. Le reste est équilibré par les aides des partenaires :
Ville d'Albi, ministère de la culture, Drac, conseil départemental du Tarn, conseil régional, 30 entreprises dans le Cercle des mécènes & parrains...

Le 22 septembre, à huit jours de la première, à Gaillac, il y avait déjà 3 825 abonnements vendus. Et il ne restait que 15 000 places disponibles, sur 55 000 (sites décentralisés compris). Cela dit, rassurez-vous, 15 000, cela veut dire qu’il reste des places dans 42 des 54 spectacles qui sont programmés au cours des 35 prochaines semaines.

La raison de cet engouement? On l'a dit, une programmation de grande classe. Jugez plutôt!

Les points forts de 2016-2017

ORANG BLOSSOM, le premier concert de la saison, était complet à l'Athanor. La Scène nationale d'Albi l'a déplacé à la maison de quartier de Cantepau pour augmenter la jauge à 600 places -© Ernest Sarino Mandap.

La diversité valorisée

Le maître mot de la saison 2016-2017 est «diversité». Pour s'en convaincre, il suffit de regarder le CV des artistes - près d'une vingtaine de nationalités représentées - et les disciplines à l'affiche : théâtre, danse et musique bien sûr, mais aussi arts circassiens, arts numériques… quand ce n'est pas tout à la fois, ou presque. 

«C'est une tendance forte des dernières années, explique Martine Legrand, ses bras fins virevoltants comme ceux d'un chef d'orchestre. «Prenez Pascal Greggory et son Ninet'InfernO, d'après les sonnets de Shakespeare, vous avez un jeune circassien et le quatuor Debussy autour de lui, un merveilleux quatuor, extrêmement connu... 

Et Jacques Gamblin, un homme de théâtre et de cinéma, il sera sur scène avec un jazzman…»

Des spectacles ancrés dans leur temps

Passionnée, Martine Legrand évoque encore des spectacles ancrés dans leur temps, comme avec ces histoires du couple Ceauscescou, «Les époux», ou d'une Anna Karénine incarnée par Golshifteh Farahani, elle-même victime d'une fatwa en Iran.

Le jeune public servi show

Pour le jeune public, pas de revue de presse, mais une revue de stars, dans tous les domaines. Et pour cause, ils auront droit au grand plateau, comme les grands. Une fierté partagée par toute l'équipe de la Scène nationale. «Le grand plateau ne supporte pas la médiocrité. Donc, on a cassé la tirelire pour Pinocchio de Joël Pommerat, sans doute un des trois meilleurs metteurs en scène français du moment, distingué aux Molières 2016.» 

Ajouté à ça un poème du Petit poucet, une Alice à la sauce néerlandaise, du Charles Perrault... Et autant d'invitations au voyage pour les tout-petits. 

Des humoristes aimés des enfants et des parents

Appréciés du jeune public mais aussi des parents, les spectacles comiques ont également leur place dans la programmation 2016-2017. En tête d'affiche, Gaspard Proust (complet) et Fellag. 

De quoi oublier les soucis quotidiens, avec en prime un grand écart transgénérationnel sur lequel Martine Legrand a indubitablement mis sa patte.

Martine Legrand : 
«La Scène nationale, 
c'est une Rolls Royce»

Photo DDM, Marie-Pierre Volle

Cinq directeurs vous ont précédée à la tête de la Scène nationale d'Albi. Vous êtes la première femme à ce poste. Diriez-vous qu'il y a un regard féminin sur la culture?

Il y a un regard humain, pas de regard féminin, non. Ce n'est pas une question de sexe; c'est une question de sensibilité et d'éducation; ça dépasse bien largement l'appartenance au masculin ou au féminin. C'est comme pour la relation au pouvoir. Les personnalités sont différentes. Une femme peut exercer le pouvoir aussi bien qu'un homme. Vous avez des hommes avec une sensibilité plus féminine, des femmes plus autoritaires,...

Et vous, êtes-vous autoritaire? Vous êtes à la tête d'une équipe importante, avec 28 salariés, 15 intermittents et même jusqu'à 55 à certaines périodes de la saison. Est-ce que vous vous sentez «chef»?

Chef, non. On compare souvent les théâtres à de grands navires. Capitaine est souvent employé dans ce milieu là. Mais un capitaine bienveillant, qui essaie d'être le plus juste possible, avec mes qualités et mes défauts. Quand on travaille avec une équipe, il faut donner le sens des responsabilités à chacun. Il n'y a pas de personnes supérieures à d'autres sur ce bateau. A la billetterie, la mission est tout aussi importante qu'ailleurs. Moi, je suis là pour donner confiance, mais aussi le sens des responsabilités et de l'autonomie à chacun. Si quelqu'un parmi nous ne fait pas bien son travail, c'est tous les autres qui en subissent les conséquences. Mon rôle est d'être l'élément fédérateur plutôt que d'être chef, comme vous dites. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de hiérarchie. Mais un théâtre, c'est particulier. On a beaucoup de relations, de contacts, de communication.

Comment choisissez-vous les spectacles?

Dans mon métier, vous êtes toujours en train de voir des spectacles. C'est un métier de longue haleine. Vous voyez des choses passionnantes, vous vous dites : celui-là, je le veux l'an prochain. Et puis, le spectacle s'arrête et là vous vous dites, merde! D'autres fois, ça vous plait beaucoup, mai vous n'avez pas le budget pour acheter le spectacle. Ce métier, c'est 80% de frustration parce que l'offre, en France, et c'est tant mieux, elle est énorme . Surtout quand en plus vous retenez des troupes étrangères. Mais la frustration passe vite car les 20% qui restent sont tous des spectacles que vous avez choisis.

Un metteur en scène que vous rêveriez de faire venir ?

Sans conteste, j'aimerais faire venir Thomas Ostermeier, un metteur en scène allemand. De la trempe du regretté Patrice Chéreau. 

Comment se positionne Albi sur la scène régionale?

Ah! Je voudrais bien sûr qu'Albi ait la programmation la plus singulière de la région, que les gens de Toulouse en rêvent. Mais bien sûr, les agents des troupes essaient de rentabiliser les tournées. Je ne peux pas toujours être seule à faire venir un spectacle extraordinaire. Que les gens de Toulouse aient un oeil sur la programmation d'Albi, c'est bien. Mais il ne faut pas non plus être présomptueux, voire prétentieux.

Comment dosez-vous les têtes d'affiche, vues à la télé, et les grands noms parfois inconnus du grand public?

Quand vous faites venir Natalie Dessay ou Jacques Gamblin, qui sont connus, reconnus, et supposés bons, vous savez que vous allez remplir. Mais je ne suis pas là que pour faire des têtes d'affiche. Prenez quelqu'un comme Guillaume Vincent, qui viendra fin janvier 2017 avec une version très personnelle de Songe d'une nuit d'été, de Shakespeare, il est connu dans le milieu professionnel, c'est tout. Et pourtant, il est très bon. Comme Julien Gosselin. Ce sont des gens que l'on rencontre fréquemment au festival in d'Avignon. Des trentenaires. Il y en a une dizaine en gros, de très grands comme eux. Est-ce que dans dix ans ils feront une carrière à la Chéreau? On ne sait pas; ce n'est pas gravé dans le marbre. Mais mon rôle, c'est de les faire découvrir au grand public, pour qu'il ne passe pas à côté. Vous savez, Patrice  Chéreau a marqué la fin du XXe siècle. Peter Brook a marqué le théâtre anglais. Mais ils ne sont pas 50.000 au firmament. Les comédiens, c'est pareil. Des carrières à la Isabelle Huppert, vous n'en avez pas 50.000. C'est pour ça, il faut toujours être aux aguets. Après, j'avoue que c'est une petite satisfaction personnelle de me dire: celui-ci ou celle-là, ils sont passés à Albi.

Question plus difficile. Quels sont pour vous les trois incontournables de votre programmation 2016-2017?

En théâtre, je pense que je prendrais Und, avec Natalie Dessay. Il ne dure qu'une heure, mais j'ai trouvé ce spectacle exceptionnel. La musique rythme les émotions de Natalie Dessay qui est seule en scène. Il y a une forme d'angoisse qui frappe, comme un thriller, le tout magnifié par la scénographie. J'ai été vraiment surprise.

En danse, j'attends beaucoup des Ballets C de la B. Alain Platel est à mon avis LE chorégraphe du moment. Comme Maurice Béjart, il marquera son temps, en Europe en tout cas. Il a été découvert dans les années 90. Ce sera son premier passage à Albi.

Et enfin, allons-y pour Cirkopolis, du cirque Eloize, l'un des meilleurs dans le monde. Ce spectacle, j'ai dû le voir en 2015. Ce sont des artistes virtuoses; ils font ce qu'ils veulent avec leur corps. Il y a des projections vidéos derrière, des acrobaties, de la danse, du jonglage. Des virtuoses, oui, vraiment.

Cirkopolis, ce sont au moins dix artistes sur scènes. C'est le type de spectacle qu'Albi ne pouvait pas faire venir avant la construction du nouveau théâtre...

Exactement. Au théâtre des Lices, il y avait un petit plateau à l'italienne de 8 mètres, charmant et qui peut toujours servir, mais pas pour de grandes productions. On ne pouvait pas y mettre tous les spectacles. Au Grand théâtre, c'est différent. 

C'est un des plus beaux plateaux en France : 25 mètres de large, 20 mètres de haut... C'est LE THEATRE. Et très bien équipé. Albi s'est donné les moyens pour accueillir de très grands spectacles. 

On a vraiment un des plus beaux théâtre sortis de terre. C'est le plus technique. Donc, vous avez une Rolls Royce. Vous pouvez tout faire dessus. Le théâtre de la ville à Paris n'a pas un plus beau plateau. Avec 900 sièges en plus; c'est une bonne jauge. 


Et vous dans tout ça, comment en êtes-vous venue au théâtre? Vous rêviez de devenir comédienne?

Moi, j'ai eu une frustration, comme beaucoup. Je voulais faire de la danse. Mais je suis issue d'un milieu très modeste, qu'on pourrait qualifier de défavorisé. Je n'ai pas pu faire de danse. Du coup, quand j'étais petite, j'ai demandé à faire de la gymnastique. C'est ce qui se rapprochait le plus de la danse. Mais là aussi, c'était compliqué. Alors, j'ai fait de l'athlétisme, de 12 à 18 ans. En tout cas, c'est clair, il n'y a pas de hasard dans le fait que j'ai choisi le métier qui est le mien. Je suis une littéraire. Embrasser une carrière artistique m'a toujours fascinée. Certes, ça n'a pas complètement apaisé ma frustration d'enfant, mais c'est normal. C'est humain. Quoi qu'il en soit, mon itinéraire a forgé mes convictions d'apporter la culture, y compris aux gens les plus modestes. 

C'est ce qui explique les nombreux tarifs réduits accessibles à la Scène nationale d'Albi?

C'est tout à fait dans mes convictions, mon engagement pour un théâtre de service public. J'ai toujours été boursière pendant mes études, de la 6e à la 5e année d'université. Pour moi, un théâtre public, c'est tout aussi important qu'un hôpital ou un lycée publics. C'est même comme un stade. Tout le monde doit pouvoir y rentrer. D'ailleurs, la Scène nationale d'Albi s'est rapprochée du SCA car j'estime qu'on fait tous le même métier. C'est ce qui donne un supplément d'âme à ce que nous faisons. Le sport, la culture, aller se promener... on ne pourrait pas vivre sans ça. Pour moi, on va tous vers le même objectif avec des moyens différents : les éducateurs sportifs, nous, on a la même envie de partager, d'apporter un supplément d'âme à ce que l'on fait.

Propos recueillis par Béatrice Dillies

Temps forts du 4e trimestre 2016

Les Rustres affichaient déjà complet avant le début de la saison. / Photo © Comédie-Française


Bernard Pivot, premier de cordée le 30 septembre

L'amoureux des belles lettres, présentateur mythique d'Apostrophes pendant des années à la télévision, régale encore son public à 76 ans. Le 30 septembre à 20h30, il donne "Au secours! Les mots m'ont mangé", à Gaillac.  sur les planches. Un spectacles émouvant, drôle léger et savant.

Orange Blossom, premier concert à Albi

Les amateurs de musique actuelle sont gâtés pour le premier spectacle de la saison à Albi. Ce mélange de rock et d'électro à la sauce orientale a tellement accroché les gens venus à la présentation de la saison, début juillet, que les 400 places de l'Athanor sont parties comme des petits pains. Martine Legrand a donc choisi de déplacer le groupe à la Maison de quartier de Cantepau pour faire passer la jauge à 600 places. A deux semaines du concert, prévu le 6 octobre, il ne restait plus que 80 places disponibles.

Golshifteh Farahani éblouissante dans Anna Karénine

Martine Legrand ne pouvait pas faire un meilleur choix pour la première pièce de la saison sur la grande scène du théâtre des Cordeliers. Il s'agit de la première adaptation française d'Anna Karénine au théâtre avec, dans le premier rôle, Golshifteh Farahani, une actrice franco-iranienne brillante dans Paterson, le dernier film réalisé par Jim Jarmusch.
Gaëtan Vassart, le metteur en scène d'Anna Karénine, lui donne à nouveau l'occasion de briller. Cerise sur le gâteau, 40 places dévolues à la technique en haut de la salle, se sont libérées. A saisir très vite pour ne pas manquer l'événement le dimanche 9 octobre, à 17 heures, dans la grande salle du grand théâtre. 

Loïc Lantoine &The very big experimental Toubifri

Un poète, une voix et une belle complicité avec un orchestre joyeusement déjanté. A écouter pour vibrer le 20 octobre, à la maison de la musique, adresse bien connue de Cap Découverte.

Les Rustres... complet

Jean-Louis Benoit et les comédiens de la Comédie française sont au sommet de leur art pour cette interprétation de la pièce de Carlo Goldoni. A guichet fermé le jeudi 27 octobre... sauf désistements de dernière minute. A guetter absolument.

Sacre / Gold : 1er spectacle de danse lui aussi complet

Danser la salsa sur Stravinsky ou Bach, c'est possible. Mais seuls ceux qui auront leur billet le samedi 5 novembre en auront la preuve éclatante avec cette superbe chorégraphie d'Emmanuel Gat.

J'espère qu'on se souviendra de moi

Le nouveau directeur du Sorano, à Toulouse, a une complicité de longue date avec le dramaturge belge Jean-Marie Piemme. Résultat, cette création inspirée d'un téléfilm de Fassbinder, qui tente de répondre à des questions existentielles: Quel rapport les pères entretiennent-ils avec les fils? Que savent-ils de leurs enfants? Quelle place le travail occupe-t-il dans l'accomplissement de soi? Pour "J'espère qu'on se souviendra de moi", n'oubliez pas de réserver votre soirée, le mardi 8 ou le mercredi 9 novembre à 20h30, toujours dans la grande salle du grand théâtre.

Hip 127, la constellation des cigognes

Jérôme Thomas et Martin Palisse, deux circassiens de grand talent. Roland Auzet, un musicien confirmé. L'assurance d'une soirée féérique. Le mardi 15 novembre à 20h30, dans la grande salle du grand théâtre des Cordeliers.

Prends-en de la graine

Un mix de théâtre, de cirque et de clown, un spectacle léger et naïf qui ravira les petits comme les grands. Le 15 novembre à Carmaux, le 17 à Puygouzon, le 18 à Monestiés, le 19 à Lescure, le 20 à Cunac, le 22 à Graulhet et le 23 à Labruguière.

Roberto Fonseca... 

On ne présente plus la figure mythique du jazzman afro-cubain. D'ailleurs, il ne reste plus que quelques places le 22 novembre. Dépêchez-vous.

Casse-noisette, un classique pas si classique

Costumes originaux et chorégraphie dans la même veine pour cette représentation exceptionnelle du chef-d'oeuvre de Tchaïkovski. Du grand art par le ballet du Grand théâtre de Genève. Mais pour le 26 novembre à Albi, c'était déjà complet avant le début de la saison.

DakhaBrakha, musique ukrainienne survitaminée

Ce quatuor arrive de Kiev. A découvrir le 29 novembre au Grand théâtre d'Albi.

Daltin Trio, un bel univers entre jazz et tango

Ces trois musiciens, artistes associés de long date à la Scène nationale d'Albi, offrent leur propre univers, sur fond de jazz avec cette fois un zeste de tango. Ne faites pas l'autruche, vous avez plusieurs dates au choix pour venir les voir: le 1er décembre à Saint-Juéry, le 4 à Latrec, le 8 à Graulhet, le 9 à Montirat ou le 16 à Gaillac.

Schubert et Schumann par Adrien Boisseau et Gaspard Dehaene

Pour les amoureux de musique classique, le vendredi 2 décembre à 20h30 au théâtre des Lices, à Albi.

Riquet, adaptation libre d'un conte de Perrault

C'est l'histoire d'un père pressé de marier ses deux filles pour se débarrasser de sa couronne. A partir de 10 ans. A voir le mercredi 7 décembre à 19h30 dans la grande salle du grand théâtre d'Albi.

Oxmo Puccino, la Voix Lactée

Une fois n'est pas coutume, un mix de concerts et d'interview pour vous attirer au grand théâtre d'Albi le vendredi 9 décembre 2016.
Le rappeur Oxmo Puccino dit son attirance pour les étoiles et explique la direction artistique choisie pour son dernier album.

Karin Viard au sommet de son art avec Véra

Dommage pour les retardataires, c'était déjà complet avant le début de la saison. Cette pièce de 1h30 sera à n'en pas douter un des moments très très forts de la saison 2016-2017. Les chanceux pourront voir Karin Viard, dans Véra, le mardi 13 décembre à 20h30 au grand théâtre d'Albi.

Le poète aveugle vu par Jan Lauwers

Théâtre, danse et musique, il fallait bien ces trois ingrédients pour mettre en scène Le Poète aveugle, surtout avec Jan Lauwers à la baguette, un grand, un très grand créateur à l'univers que l'on qualifiera de pointu. Cette fable acérée, féroce et drôle sur la rencontre des cultures et des langues est l'une des belles surprises de cette d'année 2016. A ne pas manquer, le jeudi 15 décembre au grand théâtre d'Albi.

Cirkopolis, le dernier spectacle de 2016 est complet

Une vidéo qui donnera des regrets à certains et fera patienter les autres... jusqu'au 17 décembre.

Guide pratique


Hors abonnement, les tarifs pleins vont de 10 à 42 euros selon les spectacles et les tarifs réduits (réservés aux sans emploi, aux moins de 18 ans, aux étudiants ou aux personnes percevant une allocation adulte handicapé) de 7 à 30 euros.

4 formules d'abonnement

La meilleure façon de faire des économies si vous êtes fans de théâtre, de danse, de cirque ou de musique est bien sûr de s'abonner à la Scène nationale, ce qui permet d'avoir des places de 7 à 32 euros selon les spectacles. 

Pleine saison

Pour les mordus, la Scène nationale propose un abonnement à... 39 spectacles au choix sur 54, au prix de 455 euros, ce qui fait moins de 12 euros la représentation. A noter que les spectacles au Fil du Tarn et Jeune public ne sont pas compris dans cet abonnement mais qu'ils sont accessibles au tarif de 7 et 9 euros. 

4 spectacles à la carte

Avec la formule à la carte, il vous suffit de choisir un minimum de 4 spectacles, sur les 54 proposés, pour bénéficier du tarif réduit. Attention, deux des quatre spectacles doivent faire partie d'une liste de 20, reconnaissables par une case jaune dans le programme. Le montant de votre abonnement est la somme des prix correspondants aux spectacles retenus.

Tarif jeune

Réservé aux moins de 25 ans (sur justificatif), cet abonnement donne accès à trois spectacles au prix de 27 euros, soit 9 euros la soirée. Un package à composer parmi 32 spectacles... à l'exclusion des spectacles "Au fil du Tarn" et de 11 spectacles.

Opéra au cinéma 

Composez votre abonnement parmi les 10 séances d'Opéra au Cinéma (retransmissions en direct du Metropolitan de New-York) 
> 5 Opéras au Cinéma au minimum. Le montant de votre abonnement est la somme des prix correspondants aux séances retenues.

Pour accéder au formulaire d'abonnement, cliquez ici


Le bon plan : zepass.com

Douze spectacles sont complets avant même le début de la saison.Mais, tout espoir n'est pas perdu si vous voulez voir «Les Rustres», «Sacré/Gold», «Casse-noisette», «Véra», «Cirkopolis» (un des deux soirs), «l’Orchestre national du Capitole», «Ce que je djazz fait à ma djambe», «Pinocchio», Gaspard Proust, «Le Mouvement de l’air» ou «Barbe-neige et les sept cochons». En effet, pour la première fois cette année, la Scène nationale d’Albi s’est associée à Digitick pour mettre en place une bourse d’échange de billets. Si vous êtes à la recherche d’un billet pour un spectacle complet, inscrivez-vous sur le site internet www.sn-albi.zepass.com. Vous trouverez peut-être un désistement de dernière minute, avec la garantie de ne pas vous faire escroquer sur le prix de la place à la revente. Pratique également pour les spectateurs obligés de se décommander à cause d’un imprévu de dernière minute.

A propos de dernière minute, même pour les spectacles complets, il reste toujours de la place le jour J. Pour en profiter, il suffit de vous présenter à la billetterie 45 minutes avant l’horaire de début du spectacle et de vous inscrire sur liste d’attente. Les demandes sont traitées par ordre d’arrivée.

"La Scène nationale d'Albi, navire amiral de l'excellence". Un long format de la rédaction de La Dépêche du Midi.
Mise en page : Béatrice Dillies.
Textes : Béatrice Dillies
Photo de couverture : Emilie Cayre depuis le clocher de l'église Saint-Salvy, pour la Dépêche du Midi. Photos de Martine Legrand, Marie-Pierre Volle.
© La Dépêche du Midi, septembre 2016.