"LA MAGIE OPERE"

Passion VTT Venelles poursuit sa route et continue son développement avec une recette simple : passion et bonne ambiance. 

Comme chaque mercredi après-midi, les jeunes pousses de Passion VTT Venelles rejoignent la cabane dans le parc des Sports de la Ville. C'est l'endroit où les parents attendent leurs cyclistes en herbe, ces derniers rarement pressés de descendre de vélo. Il y a en pour tous les âges des pupilles jusqu'aux Juniors qui sont déjà rentrés de l'entrainement.
Le Président a lui aussi enfilé le cuissard cet après-midi. Et nouveauté cette année, deux couleurs garnissent ce petit peloton. Il y a les vert-clair du club et les maillots noirs du Team Giant Venelles qui vient d'être lancé cette saison avec bien sûr, le Champion de France Cadets 2016, Mathis Azzaro. "On avance d'année en année mais nous voulons rester fidèle à nous même. Avec le Team, la magie opère. Les jeunes me demandent quand ils pourront avoir le maillot. C'est créateur de rêve, explique Marc Lopez, le président du club. Il y aussi le titre de Mathis l'année dernière. Les gamins le regardent avec les yeux qui brillent. Il tire tout le club vers le haut".
Les gamins, ils sont justement nombreux à Venelles, c'est même l'une des marques de fabrique du club avec une école de cyclisme qui fonctionne. "Ils ont du gaz !, sourit Jean-Marc Azzaro, team manager. Bien sûr, ils ont encore le temps mais nous avons une belle génération".
Les prochaines saisons seront aussi un défi pour le club. Continuer de grandir tout en gardant l'esprit familial des débuts. "C'est pour ça qu'il nous faut bâtir un socle solide pour que l'esprit perdure peu importe qui part ou qui arrive. Un président seul ne peut rien faire".

"Du plaisir vers la performance"

Le Team Giant Venelles a participé à sa première manche de Coupe de France, le 25 mars à Marseille. L'équipe évolue en DN3 et a bien démarré sa saison en se classant 21e et première équipe au classement des DN3. Jean-Marc Azzaro, et lui passé de papa de coureurs à Team Manager. "C'est juste un titre un peu pompeux mais j'étais celui qui connaissait le mieux la compétition alors c'était logique". Il revient sur sa découverte et le début de saison de ses douze coureurs (6 Juniors, 5 Cadets et une Cadette). 

Comment se passe la transition de père à Team Manager ?
Je les considère tous comme mes petits. J'essaie d’être attentif à leur entraînement, à leur préparation avant les courses mais surtout de rester bienveillant. Je n’ai pas envie de les brusquer en leur fixant des objectifs. Je veux avant tout qu’ils prennent du plaisir et à leur âge, s’ils s’amusent, les résultats suivent. Je veux qu’on aille du plaisir vers la performance. C’est parfois compliqué et je dois dire que tout mon temps libre y passe mais ça me plait.

Quel bilan fais-tu de ces premières semaines de compétition ?
Je suis surpris car toute l’équipe a eu des résultats. On fait deux Tops 10 à Marseille avec Mathis Azzaro et Estelle Rocca dans la catégorie des Cadettes. C’est un bon résultat dans des conditions difficiles en plus. Thibaut Andre Gallis est monté sur le podium à Banyoles, il était déjà dans le coup à Chelva. Et puis les Cadets sont tous remontés à Marseille. J’en ai deux qui finissent dans les 50 premiers en partant au-delà de la 150e place. Tous les coureurs sont dans le coup. C’est un plaisir. 

Quels sont les objectifs pour la suite de la saison ?
Honnêtement nous n'en avons car nous ne sommes pas allés chercher de coureurs pour nous renforcer dans l’optique de la Coupe de France. Tous les jeunes qui sont venus l’ont faits naturellement donc je ne fixe aucun objectif sportif.

"Nous n'avons pas besoin de parler pour nous comprendre"

Mathias Azzaro et son père Jean-Marc après la Juniors séries de Marseille. Une course finie à la 9e place. Crédit : JMR

Mathis Azzaro est passé dans la cour des grands mais le jeune homme a gardé son insouciance. Une force qui lui a permis d'arriver chez les Juniors et de réaliser un podium sur une manche de la Coupe du Monde. "Franchement, je ne pensais pas qu'il pourrait le faire dès sa première course à ce niveau", assure son père et manager. Comme l’année dernière, il a connu quelques soucis sur "sa" manche de Coupe de France à Marseille mais rien de grave. Il repart sur les collines de France et maintenant d’Europe entière avec son équipe. Des victoires et pourquoi un nouveau maillot tricolore en ligne de mire pour le Champion de France Cadets.

Est-ce que tu t’es surpris pendant ce début de saison ?
Je ne savais pas du tout où j’allais me situer par rapport aux autres Juniors. J’étais vraiment dans l’inconnu à Chelva mais j’ai finalement gagné ! J’ai confirmé la semaine suivante à Milan sur une Juniors Series en montant sur le podium. En courant mieux j’aurais peut-être pu faire encore mieux…

Tu ne ressens pas de pression face à des adversaires plus expérimentés ?
Je ne pose pas la question ! Ce sont des gars qui appuient sur les pédales. Si je suis sur un circuit qui me convient et que j’évite les pépins, je me sens capable de rivaliser. En tout cas, je n’ai pas peur. Je sais ce dont j’ai besoin maintenant. Je dois me mettre dans ma bulle avant le départ. Moins je parle et mieux je me sens. C’est comme ça que je fais de bons résultats. 

Et ce club de Venelles avec la présence de ton père dans le Team maintenant, c’est important ?
C’est grâce au club que j’ai commencé la compétition par hasard. Je préférais rester ici dans une ambiance que je connais que partir pour rien de plus. C’est vrai que la présence de mon père sur les courses est importante. Nous n’avons pas besoin de nous parler pour nous comprendre. Il m’aide beaucoup avant les courses. Il sait ce dont j’ai besoin et je sais que je peux avoir à 100% en lui.

Mais Venelles c'est aussi ! 

Un groupe enduro, des jeunes plein de fougue et un groupe loisir toujours partant pour une randonnée font aussi partie du club. 

Au départ, le Passion Vtt Venelles était un club de loisir et il tient à le rester comme l'indique Marc Lopez. Ce n'est d'ailleurs pas rare de voir des "anciens" encadrés les sorties des plus jeunes les mercredi. Le week-end, un groupe loisir se donne rendez-vous à Venelles pour partir à l'assaut des sentiers régionaux. 

Des sentiers que chacun descend à sa vitesse. Ceux du groupe Enduro sont habitués à lâcher les freins pour aller chercher les meilleurs temps des spéciales. L'Enduro, c'est la discipline qui monte dans le vtt. Le principe : plusieurs spéciales par jour ou dans le week-end, les temps sont pris sur les parties descendantes mais un temps limite est imposé sur les parties montantes. A vos marques et plein les yeux. Une quarantaine de jeunes entre 12 et 20 ans pratiquent deux fois par semaine que ce soit à Venelles où à la recherche de single plus techniques dans les collines alentours. Cette année, un groupe compétition a régulièrement pris part au Trophée Enduro Provence.

Et puis, c'est l'un des plus jeunes mais sans doute aussi l'un des plus habiles sur son vélo. Passion VTT Venelles a maintenant son trialiste avec le minime Adrien Boichis. Il participera aux Championnats de France l'été prochain après s'être aguerri sur plusieurs courses régionales. Aussi à l'aise en cross-country (il vient de remporter la deuxième manche du Trophée des Orres), le jeune coureur a découvert la discipline l'année dernière. Agilité et explosivité sont les deux qualités du trialiste pour franchir les obstacles sans poser pied à terre.