inOut : chronique de l'événement des mobilités numériques 1/2

5 jours pour explorer l'avenir des mobilités

Du 14 au 18 mars 2018, Rennes et sa métropole sont devenues la capitale et le terrain de jeu des nouvelles mobilités. Au Couvent des Jacobins comme aux quatre coins de la ville de Rennes, 900 professionnels et près de 20 000 citoyens étaient réunis pour débattre de l'avenir des mobilités, assister à des démonstrations et vivre des expérimentations grandeur nature. Première partie de notre chronique de l'événement où s’inventent les mobilités de demain.

Le Couvent des Jacobins, 
QG des nouvelles mobilités 

14 mars, 9 h 00. Les professionnels du numérique et des mobilités affluent à Rennes. Constructeurs automobiles, entrepreneurs de la Tech, chercheurs, opérateurs de transport ou acteurs publics chargés de l'organisation des transports… Tous partagent des objectifs communs : échanger sur les nouveaux modèles économiques des mobilités, explorer les technologies qui bousculent nos manières de se déplacer et répondre aux défis ouverts par une nouvelle ère de mobilité.

Arrivés pour certains de Paris via la nouvelle ligne à grande vitesse, inaugurée en juillet 2017, les participants sont accueillis dans le Couvent des Jacobins, joyau du patrimoine breton transformé en centre des congrès nouvelle génération, et autre symbole des nouvelles ambitions rennaises.

Le numérique au service d'une révolution des mobilités

14 mars, 10 h 00. A la confluence du numérique et des mobilités, l'expérience inOut est née d’un constat simple : la révolution des usages, en matière de déplacements, est en marche. Du véhicule individuel à l’autopartage, de la carte routière aux applications de guidage en temps réel, de la boîte de vitesses manuelle à l’intelligence artificielle, le numérique bouleverse à l’allure d’un Hyperloop, et de mille et une façons, nos modes de déplacement.

Partant de cette idée, l’ambition d’inOut, résumée en ouverture par Emmanuel Couet, est « d’anticiper cette révolution des usages plutôt que de la subir et de créer les conditions d’une croissance durable dans les territoires ». Comment ? En rapprochant les acteurs publics et privés, en soutenant l’expérimentation et en permettant aux citoyens d’éprouver ces nouvelles solutions de mobilité.

La start-up alley, 
un boulevard d'innovation

14 mars, 13 h 00. Pour observer cette révolution à l'œuvre, il suffit de sillonner la start-up alley, où plus de vingt jeunes pousses préparent le futur des mobilités. Elles s’appellent MyBus, Parkki, YoGoko ou encore Transway. Chacune d’entre elles expose (au moins) une réponse à une problématique de mobilité du quotidien : trouver une place de stationnement plus rapidement, dématérialiser des tickets de transport en commun, vérifier l’origine d’un véhicule d’occasion, partager les frais d’un taxi, assurer le comptage d’enfants en cas de voyages scolaires…

3 minutes pour convaincre 

14 mars, 17 h 30. Exposer…et convaincre. 17 start-up sont sur la ligne de départ d'un market pitch transports et mobilités. Le format, inventé et animé par la French Tech Rennes Saint-Malo, repose sur le principe suivant : chaque start-up a 3 minutes pour présenter sa solution à un parterre de grands comptes (Keolis, Groupe PSA, Groupe Renault, Orange, Siemens,  Enedis…) qui sélectionnent jusqu’à quatre start-up pour des rendez-vous bilatéraux. A la clé, une expérience gagnant-gagnant, permettant aux grands groupes présents d’avoir un aperçu des solutions les plus innovantes du marché et aux jeunes entreprises d’accélérer leur développement.

Parmi les prétendantes, We Now profite d'inOut pour annoncer une expérimentation avec le service d’auto-partage rennais City Roul’. Pendant deux mois, les utilisateurs de City Roul’ pourront tester un coaching personnalisé à l’éco-conduite grâce à la technologie embarquée de We Now.


Quand les voitures communiquent entre elles

14 mars, 15 h 00 . A quelques kilomètres de là, sur les pistes d'essais du site PSA de la Janais, une démonstration inédite vient de s’achever. Pour la première fois en France, PSA et Qualcomm présentent la technologie C-V2X, qui permet aux véhicules de communiquer entre eux quasi-instantanément, et à terme de communiquer avec les infrastructures et autres usagers de la route (piétons, cyclistes, etc.). Un essai en deux phases : dans la première situation, un véhicule de tête fait un arrêt brutal dont le signal est transmis à l’autre véhicule qui émet une alerte sonore pour le conducteur ; dans la seconde, le ralentissement anormal mais moins urgent se traduit par un message sur l’écran de bord du conducteur du véhicule qui suit. Cette technologie, dont le déploiement est prévu en 2020 par les deux partenaires en Chine, permettra de fluidifier le trafic et d’améliorer la sécurité routière.


L'Open Source s'empare des mobilités

14 mars, 16 h 00. Pendant que les poids lourds de l'automobile et de la Tech présentent leurs avancées dans le domaine du véhicule connecté et (bientôt ?) autonome, 60 makers de tous les horizons – chercheurs, designers, étudiants, etc. - phosphorent sur le site de PSA à l’occasion du Camp OSV. Réunis depuis la veille pour trois jours de prototypage de véhicules et de solutions de mobilité Open Source, ils explorent l’Internet des objets, l’accessibilité des véhicules ou encore les systèmes de management des batteries. Leurs travaux, restitués ensuite au Couvent des Jacobins, sont accessibles sous la forme d’un wiki sur le site de la Fabrique des mobilités.




DATA, IA, VA : les mobilités numériques en débat

15 mars, 9 h 00. Nicolas Demassieux, Senior VP chez Orange Labs, ouvre la deuxième journée d'inOut  et livre sa vision d’une intelligence artificielle raisonnée.Tout au long du [IN], les grands enjeux des mobilités de demain sont passés au crible : Laurence Devillers analyse à la façon d’une anatomiste les relations homme-robot et les dilemmes éthiques liés à l’intelligence artificielle pendant que les acteurs de la mobilité urbaine s’efforcent d’imaginer les conditions d’une collecte et d’un partage équitables des données de mobilité … Le véhicule sans conducteur n’est pas en reste, puisque les experts de trois continents sont réunis pour décrypter les grands défis et faire le point sur les avancées de cette épopée technologique et sociétale. Chaque intervention permet de saisir à quel point les véhicules du futur s’expérimentent dès aujourd’hui : en Chine, les tests de véhicules autonomes se déroulent sur routes publiques depuis le 1er mars 2018, explique Ming Yang de l’université de Shanghaï ; dans la ville de Masdar, aux Emirats arabes unis, les navettes autonomes de la société néerlandaise 2getthere ont déjà transporté 2 millions de personnes raconte son CEO quand, sur le Vieux Continent, 20 prototypes de véhicules autonomes du groupe PSA ont déjà parcouru plus de 150 000 km.

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