Etait-ce volontaire?

L'incendie de la rue Pétiniaud-Dubos a fait deux morts

Il n'y a pour l’instant que des ressentis. Seulement des hypothèses qui se dessinent sans que personne ne souhaite parler d’incendie volontaire de manière officielle. 

Mardi, le feu ravageant un immeuble de la rue Pétiniaud-Dubos à Limoges faisait deux morts : une mère et sa fille.

Nos reporters se sont rendus sur les lieux ce soir-là.

« Sur les causes, il est très difficile d'avoir des certitudes », reconnaît aujourd'hui une source proche de l’enquête. « Mais c’est troublant ». 

L’origine du drame semble bel et bien suspect au regard des différents témoignages et des éléments matériels recueillis sur place. 

La police technique et scientifique de Toulouse a retrouvé un pulvérisateur qui pourrait avoir contenu un produit inflammable et a recueilli autour des débris calcinés pour procéder à leur analyse.

Dans la cage d'escalier d’où le feu serait parti, l’incident électrique est écarté, aucune prise ou branchement n’étant présent à cet endroit.

« C'est troublant », confirme une source.

Et au-delà de ces éléments factuels, les habitants eux-mêmes ont témoigné de différents départs de feu par le passé, allumés volontairement dans cette rue depuis septembre au niveau des poubelles et des cages d'escalier mais dont les conséquences avaient été limitées. 

L’ensemble de ces éléments a conduit le parquet de Limoges à confier les investigations dès jeudi soir au service régional de la police judiciaire de Limoges.

Les corps des deux victimes inconnues des services de police, originaires de la petite commune de Peshtera, en Bulgarie, ont été autopsiés hier matin au CHU.