Je prends le train dimanche matin à la gare de Paris Bercy, direction Lyon en 5 heures d'Intercité.

Je monte dans le même wagon qu’un cycliste avec son gravel et ses sacoches et on se met naturellement à discuter vélo, rando, transcontinental, french divide et j’en passe. Lui part pour 1600 km, moi pour une rando plus courte.

On arrive à 13h à Lyon. On part dans la même direction et je laisse Guillaume, mon compagnon de train, me guider vu qu’il a la map pour sortir de Lyon sur son GPS. On longe le Rhône vers le sud en roulant à vive allure, car le vent souffle favorablement. Puis, au bout de 30km nos chemins se séparent. Lui continue à longer la vallée du Rhône en empruntant la via rhona, moi je m’écarte du fleuve pour prendre un peu de hauteur. Je prends toutefois la décision de ne pas passer par les routes les plus hautes des Monts du Pilat et de rester sagement sur les contreforts du massif.

Les routes que j’emprunte sont en pentes douces et se montent à bonne allure, j’évolue entre 400 et 560m d’alltitude environ, avec en contrebas sur ma gauche la vallée du Rhône, et en hauteur sur ma droite les monts du Pilat que je me suis bien gardé d’affronter.


Au km 70 je change de département et entre dans l'Ardèche.


Le soleil tape fort, je ferai bien un plongeon dans le lac du Ternay. Malheureusement toute activité (pêche, baignade, navigation, etc) y est interdite car ce lac sert de réserve d'eau potable pour la ville d’Annonay situé en contrebas.

Je continue la descente sur Annonay puis je me pose en centre ville pour une petite pause. Je commence à être fatigué donc j'avise les campings devant moi. Mon choix se porte sur un municipal à Lalouvesc, 25 km plus loin…et 770 m plus haut. Il est déjà tard, je passe un coup de fil et le gérant me rassure, j’arrive à l’heure que je veux et je payerai le lendemain.

Le col de Lalouvesc, qu'il faut grimper pour arriver au camping, n’est pas très dur sur le papier. 600m à monter à 5,4% de moyenne. Dans une forme normale je le monterai à mon rythme sans broncher. Mais là, j’en chie comme pas permis. Je me traîne. Je flirte avec la crise d’hypoglycémie, et mange quelque barres énergétiques pour essayer de ne pas sombrer. Je prétexte une pause photo pour mettre un pied à terre quelques secondes.


Après pas mal d'efforts, j’arrive finalement en haut du col.

Les commerces sont encore ouverts dans le village. Contrecoup de l'hypoglycémie, je me retrouve proche de la crise de boulimie : j’achète une bière, des chips, du lard, alors que j’avais déjà prévu avec moi le nécessaire de vivres pour le diner. Je me pose au camping vers 19h45. La bière et les chips ont du mal à passer à cause de l’estomac encore noué par ma minable ascension. Heureusement ça va mieux avec le repas chaud composé de polenta, lardons et copeaux de parmesan. Il ne fait pas chaud à cette altitude alors sitôt le diner terminé, je file me coucher.

107km, 19,8km/h, 2216D+

https://www.strava.com/activities/668715932