L'objectif de la journée est d’atteindre la maison d’amis qui viennent de s’installer au Petit-Feouzet, en plein cœur de l’Ardèche. Je pars à un horaire raisonnable, histoire d’être de bonne heure chez eux.

L’avantage d’avoir finit la veille par un col, c’est que ce matin j’attaque par 25 km de descente. Elle me mène à Lamastre, où j’en profite pour faire une petite pause boulangerie-petit-déjeuner.

Une douzaine de kilomètre plus tard, j’attrape une voix verte qui longe dans le sens de la descente une rivière, l’Eyrieux.

La voix verte, tantôt bitumée, tantôt en gravel, serpente dans cette gorge à l'écart de la route, C’est le pied.

Sur cette route je double un couple de cyclotouristes en tandem, ils me rattrapent lorsque je mets pieds à terre pour me tartiner de crème solaire. Je les redouble, puis ils me rattrapent à nouveau lorsque je m'arrête pour prendre une photo. Et oui, l’avantage du tandem c’est que le stocker a les mains libres pour prendre des photos, manger, ou toutes autres activités qui m’obligent à mettre pied à terre et casser mon avancée. À force de se doubler et redoubler, on se cale au même rythme et on commence à discuter. 

Au bout d’un quart d’heure à échanger sur nos randos respectives, je me rends compte que nous nous sommes déjà rencontrés sur une sortie deux ans auparavant, en Picardie chez Brigadier. Ils confirment, et effectivement ma tête leur dit quelque chose aussi. On s’amuse de la coïncidence, quelle était la probabilité de se recroiser au fin fond de l’Ardèche ?

Je dois bifurquer à Saint-Sauveur-de-Montagut, donc je les laisse continuer le long de cette rivière, et j'en profite pour faire ma pause déjeuner, au bord de l’eau.

Après le déjeuner, je longe une autre rivière, en remontant le court de l'eau cette fois-ci. Et comme celle-ci tient presque autant du torrent de montagne que de la rivière, la route est loin d’être plate.

Deux kilomètres après être reparti, j’aperçois une baignade sur la rivière. Ça tombe à pic je crève de chaud, je décide de faire une trempette express : Je descends en vélo jusqu’au bord de l’eau, j’enlève juste mes chaussures et mon maillot, je fais trempette cinq minutes directement en cuissard, puis je me rhabille vite fait et je repars illico.

J'ai 20 km de montée jusque chez mes amis, en rampe régulière, je monte à un rythme raisonnable, sans trop forcer.

Je traverse Saint-Pierreville...

..Encore quelques lacets, et j'arrive chez mes amis. Le coin est magnifique.

Je salue tout le monde, je fais le tour du propriétaire, je bois un coup. Il est 15 heures, j'ai réussi à arriver tôt, mais la journée n’est pas finie puisque mes amis sont en plein chantier pour retaper la ferme alors j’attrape une pelle, des sacs à gravats et je les rejoints à l’ouvrage. La douche attendra !

90km, 21,2km/h, 2769D+

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