Primark 

Les messages de détresse sur les étiquettes Primark: un canular.

La marque Primark est au coeur d'une d’affaire sordide. Des messages de détresse et d’appel à l’aide ont été vu sur des vêtements achetés chez la marque irlandaise en pleine expansion. Pourtant, après une enquête approfondie, ces messages seraient un vaste canular.

C'est un drôle de message que découvre Rebecca Gallagher, une cliente galloise de Primark, en achetant simplement une robe. La jeune femme lit sur l’étiquette de sa robe neuve un message: « Forced to work Exhausting Hours » (j’ai été forcé de travailler de longues heures). Plusieurs messages dénonçant les condition de travail chez Primark ont été retrouvés plongeant l’entreprise irlandaise au coeur d’une affaire sordide. Cette nouvelle s’est étendue dans toute la Grande-Bretagne notamment sur les réseaux sociaux avec le hashtag #labelgate.

Primark parle d'un canular

Interpellé par cette histoire qui ternit leur image, la marque irlandaise réagit immédiatement. Le porte-parole déclare alors que « la robe était en vente depuis un an ». Depuis, Primark essaye tant bien que mal de redorer l'image de son entreprise. Elle s’engage à rendre les conditions de travail plus sûres pour les fabricants, et à verser des indemnité aux victimes des ateliers du Rana Plaza. Après son enquête, Primark prononce le verdict: ces mots de détresse sont le produit d’un canular. Les deux vêtements contenant des messages n’ont pas été cousus dans la même usine (l’un l'a été en Inde et l’autre en Roumanie), et proviendraient de la même personne. Selon le journal South wales Evening Post, les étiquettes portant les inscriptions seraient en fait l’initiative d’une artiste galloise : Emily Rose Baines. Cette dernière est très impliquée dans la lutte pour l’amélioration des conditions des travailleurs du textile. L’artiste vivait à Swansea en 2013, lorsque les vêtements Primark ont été vendus. Si Emily Rose Baines est bien à l’origine de ce canular, elle aura en tout cas su le gérer en toute discrétion.

Un scandale médiatique

Aussi folle soit-elle, cette histoire soulève beaucoup de questions. Un scandale médiatique ébranle les réseaux sociaux. Surtout que l'événement se passe un an après l’effondrement des ateliers du Rana Plaza au Bangladesh qui a tué 1138 ouvriers, là où Primark faisait confectionner ses produits. Ces ouvriers travaillaient d'ailleurs dans des conditions sordides. Une histoire qui semble crédible d’autant plus qu’en 2012, un ouvrier chinois avait opéré de manière similaire en glissant son message dans un sac de la marque Saks Fifth Avenue. Ces SOS poussent à la réflexion sur les conditions de travail.

Juliette Lissandre