Qu'est-ce que l'homophobie ?

Telle est la question soulevée par Emma, Maëva, Blandine et Lucie en 3 ème au collège Marcelle Baron d'Héric en Loire-Atlantique

 Nous avons sondé les élèves dans les couloirs du collège Marcelle Baron d'Héric sur leur définition de l'homophobie.



Pour vous, qu'est-ce que l'homophobie ?

- Mme Maisonneuve, professeur de physique-chimie :

«Pour moi, l'homophobie c'est la peur des homosexuels. J'ai déjà entendu et vu des actes homophobes comme des insultes, des violences physiques et verbales et ce n'est pas normal. Pour lutter contre, je pourrais par exemple, expliquer aux élèves que tout le monde est différent, car c'est mon rôle de professeur de leur inculquer les bonnes manières. C'est grâce à la diversité de l'Homme que notre monde est unique.»


- Sabrina, 38 ans, assistante d'éducation (AED) au collège :

«Pour moi, l'homophobie, c'est la haine envers celles et ceux qui aiment les personnes du mêmes sexe qu'eux. Je n'ai jamais entendu ou vu d'actes homophobes. Pour lutter contre l'homophobie, je serai prête à aller de temps en temps dans certaines manifestations mais ce n'est pas la première chose qui me vient à l'idée.»


- Chloé Hamon, 13 ans, élève de 3ème :

«Pour moi, l'homophobie c'est la haine des personnes LGBT. J'ai déjà vu des actes homophobes à la télévision avec madame Le Pen, mais aussi dans des publicités. J'en ai aussi entendu dans la rue avec des gens qui disaient «qu'ils ne devraient pas faire ça en public». Moi je trouve cela gênant d'entendre des personnes insulter gratuitement les homosexuels. Pour lutter contre, je pourrais aller voir les auteurs des insultes homophobes et leur expliquer que leurs critiques sont blessantes.

Dans beaucoup de pays, notamment en Afrique, l'homosexualité est loin d'être acceptée, la peine de mort y est encore pratiquée.


En Russie, Vitali Milanov, député connu pour avoir rédigé la loi sanctionnant la « propagande homosexuelle », annonce le 4 mars dernier vouloir interdire le nouveau film La Belle et la Bête, qualifié de "propagande flagrante et éhontée du péché et des relations sexuelles perverses".


En Russie, jusqu'en 1993, le fait d'être gay était considéré comme un crime et jusqu'en 1999 comme une maladie mentale.
D'après le journal russe indépendant Novaïa Gazeta, en mars dernier, une centaine de personnes auraient été arrêtées pour homosexualité, puis torturées et détenues dans des prisons secrètes près de Grozny, capitale de la République de Tchétchénie. "On ne peut pas arrêter de gens qui n'existent pas dans la République", s'est défendu Alvi Karimov, porte-parole du président tchétchène Ramzan Kadyrov auprès de l'agence de presse russe Interfax.
Ces deux hommes politiques néerlandais se sont pris la main devant le Parlement à La Haye, lundi 3 avril. L’action, symbolique, dénonçait un acte homophobe ayant eu lieu à Arnhem la veille: deux homosexuels avaient été frappés par un groupe d’hommes parce qu’ils se tenaient la main. Le hashtag #allemannenhandinhand est devenu viral sur les réseaux sociaux. Il signifie « Tous les hommes main dans la main ». 


Les Pays-Bas est le premier pays européen a avoir voté en faveur du mariage homosexuel en 2001. Pour autant, les discriminations demeurent.  
En France, le 17 mai 2013, la loi pour le mariage homosexuel est promulguée. Douze jours plus tard, Vincent Autin et Bruno Boileau se disent oui, pour la vie, à Montpellier. C'est un petit pas pour les deux hommes mais un grand pas pour l'égalité.