Taïz, Yémen

Le CICR s'alarme de la situation humanitaire 
dans la ville de Taïz

Le CICR s'alarme des conséquences humanitaires des féroces combats dans la ville de Taïz (sud-ouest du pays). Les bombardements indiscriminés et l'incapacité de faire entrer des biens essentiels dans la ville placent la population dans une situation désespérée. À cela s'ajoutent les risques encourus au Yémen par les organisations humanitaires.

"La situation à Taïz est terrible, explique Antoine Grand, chef de la délégation du CICR au Yémen. Avec près de la moitié des hôpitaux fermés, nombre de blessés et malades ne peuvent être pris en charge. Après les frappes aériennes et les bombardements d'hier, les hôpitaux signalent 22 morts et plus de 140 blessés."

Pour la seule journée du 22 octobre 2015, les hôpitaux de Taïz signalent 22 morts et plus de 140 blessés.




"Depuis cinq semaines, nous demandons, en vain, aux parties de nous laisser l'accès à l'Hôpital Al-Thawra pour livrer matériels et médicaments. Plus que jamais, aujourd'hui, nous réitérons cet appel."  
Antoine Grand, chef de la délégation du CICR
Taïz, il y a 10 ans...
...Taïz aujourd'hui.
Les habitants piégés par les combats manquent de tout.
Aux bombardements, s'ajoute également le risque des snipers

Après plus de six mois de combats au sol, de frappes aériennes et de bombardements allant croissant, la population civile de Taïz doit également faire face à de graves pénuries d'eau, de nourriture, d'électricité, de gaz et de carburant.

"Nous sommes particulièrement préoccupés par le gel des importations dans le pays (NDR : en temps normal 90% des besoins alimentaires dépendent de l'extérieur) mais également par les restrictions des mouvements à l'intérieur du Yémen. "

"Le CICR a été en mesure de distribuer des vivres et de l'assistance à des personnes déplacées autour de Taïz. Malgré tout, il demeure très difficile de faire entrer dans la ville des produits essentiels.
Ces pénuries conduisent à une situation humanitaire catastrophique pour des milliers personnes"


Le CICR appelle toutes les parties du conflit à veiller à ce que toutes les mesures nécessaires soient prises pour protéger la population et les infrastructures civiles. Il appelle également à ce que soient levées les restrictions sur les importations et la circulation des biens essentiels à l'intérieur du pays.

Enfin, les parties au conflit doivent fournir une assistance humanitaire ou alors permettre et faciliter les opérations des organisations travaillant au chevet de toutes les victimes du conflit.

Taïz. Une fille étudie pour ses examens à la lumière d'une lanterne à cause d'une coupure d’électricité qui dure depuis plusieurs mois.

Annexes

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Photos : Wael Al Absi/CICR