Les démineurs des armées 
se forment près d'Angers 

Reportage: Benoît ROBERT
Réalisation: Marianne DEUMIÉ

Correspondant privilégié de l'Otan, le pôle interarmées, Piam basé dans le Maine-et-Loire, a une mission bien précise : préparer les soldats à neutraliser, enlever et détruire les engins explosifs.

A Montreuil-Juigné, l’organisme spécialisé dans la lutte contre le risque lié au déminage préserve le secret défense.

Plusieurs bombes de la Seconde guerre mondiale viennent compléter la collection de trophés du Piam. A Nantes, par exemple, la Sécurité civile intervient souvent pour neutraliser des bombes alliées découvertes sur des chantiers. Le Piam, qui opère lui dans le domaine militaire, peut apporter son expertise sur les engins découverts sur les plages ou en mer (obus d'artillerie, bombes, torpilles…).

« Les mines antipersonnel sont essentiellement utilisées pour arracher les pieds ou les jambes des victimes », témoignent les spécialistes. Premières victimes : les enfants, qui trouvent les mines dispersées aux alentours des villes ou des villages, camouflées dans le sable ou la terre.

Parmi les engins récupérés sur les différents théâtres d'opération et entreposés dans le centre de formation de Montreuil-Juigné, un missile balistique Scud utilisé par l’Union soviétique durant la guerre d’Afghanistan.

Ce robot d'origine britannique mis au point pendant la période des attentats de l’Ira (Armée républicaine irlandaise) permet, grâce aux deux canons à eau et à une caméra, de travailler à une centaine de mètres de la charge explosive.

Cette grenade date de la Première guerre mondiale. Les démineurs en trouvent un grand nombre lors des manœuvres dans les camps de Suippes, de Mourmelon (Marne) ou de Bitche (Moselle). Avec le temps, les codes couleurs qui déterminent le type d'obus disparaissent, ce qui rend la tâche encore plus difficile pour le service d’identification du Piam, pourtant doté d’une remarquable banque de données.