Montpellier pour le climat

#montpelliercop21

Montpellier et sa Métropole sont engagées depuis plus de 30 ans en faveur de l'environnement. Les initiatives de la Métropole et de la Ville de Montpellier s’illustrent dans tous les domaines : mobilité, agriculture, habitat, qualité de l’air, développement des énergies renouvelables… Les deux collectivités accompagnent également les initiatives individuelles innovantes et pertinentes en faveur du climat. Montpellier Méditerranée Métropole a d'ailleurs lancé le site www.montpellierpourleclimat.fr en invitant les acteurs du territoire à témoigner de leur implication. Focus sur 4 projets majeurs.

Fruition Sciences

Fruition Sciences est née de la rencontre entre Sébastien Payen, ingénieur polytechnicien et de Thibaut Scholasch, ingénieur agronome et œnologue sous le soleil de la Californie, en 2006. Dès lors, ils partent du même constat : peu de données permettent d'optimiser l’irrigation. Des informations cruciales pour la viticulture en terres arides et ensoleillées, pour maîtriser davantage la qualité du produit final, optimiser le rendement et en toute logique préserver la ressource en eau. Fruition Sciences voit le jour en 2008 en Californie, et en 2009 en France, à Montpellier.

Pourquoi Montpellier ?

Plusieurs motivations incitent Sébastien et Thibaut à poser leurs valises à Montpellier :

- La performance du centre de recherche de l'INRA Montpellier

- La proximité d’écoles de renom en agronomie comme Montpellier SupAgro, mais aussi celles liées aux technologies de l’information,

- En enfin, la situation géographique privilégiée au cœur du premier vignoble de France, et prochainement de la première région viticole du pays.

S'implanter à Montpellier, cela veut également dire être accompagné par la Métropole à travers le BIC, le MIBI dans lequel est désormais installé l'entreprise, et enfin être labellisée French Tech.

Le projet

Le principe est simple : communiquer avec la plante. Il s'agit de s’appuyer sur les mécanismes naturels de la plante pour connaître ses besoins en eau. Grâce à des capteurs reliés à un site Internet, il est possible de suivre ses besoins en temps réels et en continu pour l’irriguer de manière adéquate. Ni trop, ni pas assez. Un dispositif qui permet également à la plante de stimuler ses propres ressources et d’être en harmonie avec son mécanisme naturel. Aujourd’hui, Fruition Sciences vend ce service à près de 50 domaines en Californie, et une dizaine en France et est reconnu pour son innovation. La start-up a reçu le label Cleantech – ambassadeur de la French Tech à la COP 21 dans la catégorie « Le Numérique au service de l'environnement ». Elle a également été récompensée par le prix coup de cœur au Digiworld Summit pour son implication à l’international.

Le bénéfice pour la planète

Une piscine olympique pour chaque hectare irrigué avec Fruition Sciences. C'est la quantité en eau économisée. Pour le producteur, il divise sa consommation par deux.


L'équipe de Fruition Sciences France : Valentine Berge, Leyla Gutierrez, Sebastien Saletes, Daniel Gonzalez et Maxime Lardeur. - Montpellier Méditerranée Métropole/Christophe Ruiz

A Montpellier, il y a une vraie dynamique qui se dessine autour de l'environnement notamment dans les domaines de l’énergie solaire mais aussi autour de l’eau, avec une entreprise comme Ecofilae par exemple, qui compte également parmi les lauréats Cleantech.

Sébastien Payen

Les lauréats CleanTech

Aux côtés de Fruition Sciences, deux autres start-up de la French Tech Montpellier ont remporté le concours Cleantech organisé par organisé le Ministère de l'Economie, de l'Industrie et du numérique, la Mission French Tech et ses partenaires. Il s'agit d'Ecofilae et Bulane.


Ecofilae est une société de conseil innovante spécialisée dans la réutilisation des eaux usées traitées de toutes origines («Reuse») et dans la gestion des eaux et sols salés. Fondée en avril 2014, c'est une entreprise indépendante et forte d'une expertise et d'une expérience uniques. Elle accompagne ses clients tout au long de leur projet de l'idée jusqu’à l’exploitation durable du système.


Lancée en 2009 par Nicolas Jerez, l'entreprise innovante Bulane est à l'origine d'une flamme industrielle nouvelle génération unique, propre et performante, créée à partir d’eau et d’électricité. Grâce à une technologie inédite brevetée et développée en collaboration avec le CNRS, Bulane présente un procédé innovant et écologique qui permet de produire sur site, sans stockage et en temps réel, un «gaz combustible zéro carbone» (hydrogène / oxygène) brûlant à très haute température (>2500°C). Grâce à ce procédé, les professionnels pratiquant le brasage gaz (chalumeau) dans leurs applications bénéficient d’une innovation alliant efficacité écologique, sécurité du poste de travail et ergonomie. Une éco-technologie innovante qui répond aux enjeux de compétitivité des industriels dans une démarche RSE performante.

Innov'Agro

Présentation des projets Innov'Agro pendant la DigiWorld Week - Innov'Agro

C'est Thomas Fraisse, directeur du développement régional chez Epitech depuis 2008, qui est à l’initiative du challenge étudiant Innov’Agro. Lorsqu’il voit les étudiants d’HEC et d’Epitech à Paris mettre en commun leurs compétences diverses pour proposer un projet abouti, il est séduit. En 2014, il décide de décliner le concept à Montpellier et contacte l’école SupAgro. En 2015, il va plus loin et Montpellier Business School rejoint le projet. La COP 21 en ligne de mire, le thème était tout trouvé.


Le projet

Une cinquantaine d'étudiants répartis en 4 équipes, avec des approches métier et des compétences différentes ont travaillé ensemble pendant une semaine pour proposer le prototype d’un produit ou d’un service vraiment utile aux agriculteurs. Alors que les étudiants de SupAgro ont apporté leurs connaissances métier, ceux de Montpellier Business School ont travaillé sur les aspects « business », et enfin les étudiants de Epitech ont mis au service du projet leurs savoir-faire techniques et technologiques. Parrainés par Hervé Pillaud, leader d’opinion et précurseur dans le domaine de l’agro numérique, les étudiants ont pu profiter de ses conseils avisés pour proposer un produit répondant à l’un des grandes thématiques de la COP 21 : limiter le réchauffement climatique, le stockage du carbone, ou encore l’adaptation au changement climatique. A ce titre, l’évènement a d’ailleurs été labellisé COP 21 par le Ministère de l’agriculture. A l’issue des présentations qui ont lieu pendant la DigiWorld Week, c’est le projet Salt’eau qui a reçu les honneurs du jury, qui grâce à un réseau de capteurs, permet d’optimiser la gestion de l’irrigation en Camargue.

Le bénéfice pour la planète

Permettre de faire progresser l'agro-écologie et d’aller vers une agriculture plus durable.

Thomas Fraisse, fondateur du challenge Innov'Agro - Montpellier Méditerranée Métropole/Cécile Marson

« A travers l'agriculture, c’est tout le développement de la Région qui est impacté. Il est important que les étudiants puissent apporter au monde de demain, leur monde, leur vision et leurs connaissances pour permettre à la Région de faire face au changement climatique. C’est une belle chose. »

Thomas Fraisse


Alternatiba

Village Alternatiba à Montpellier - Montpellier Mediterranée Métropole/Christophe Ruiz

C'est à Bayonne que le premier village Alternatiba est né en 2013, soucieux de traiter la question du réchauffement climatique sous un prisme positif, c’est-à-dire en démontrant aux citoyens que l’on peut agir pour le climat. Séduite par le concept et son succès, Marie-Noël De Visscher, chercheuse au Cirad, entourée par un collectif bénévole et volontaire, s’empare du mouvement. Ensemble, ils organisent un village Alternatiba à Montpellier, le 27 septembre dernier, au Parc de la Paillade.


Le projet

L'objectif : toucher un public le plus large possible, et notamment celui qui ne s’intéresse pas particulièrement aux problématiques environnementales et lui démontrer que par l’action, par des gestes simples, on peut avoir un impact sur le climat. 100 associations, 300 bénévoles et 13 000 participants se sont rassemblés dans un enthousiasme non dissimulé au sein du village Alternatiba de Montpellier. L’accent était mis sur l’énergie, l’agriculture, la mobilité, les nouvelles formes d’économie ou encore la solidarité avec le Sud. En parallèle des échanges avec les associations présentes, les participants pouvaient assister à une vingtaine de conférences. Plus qu’une association, Alternatiba est un mouvement citoyen qui partage à travers la France et le monde des objectifs, une méthodologie et des réseaux. Grâce au soutien de la Métropole de Montpellier, l’édition montpelliéraine n’a fonctionné que grâce à l’énergie bénévole.

Le bénéfice pour la planète

Introduire auprès du plus grand nombre des gestes simples pour le climat.

Village Alternatiba Montpellier - Montpellier Méditerranée Métropole/Christophe Ruiz

"Il y a une vraie envie à Montpellier d'agir pour le climat, en se posant de vraies questions. En témoignent la multitude de petites initiatives, les débats organisés partout sur le territoire, y compris dans les petites villes, en parallèle des congrès internationaux majeurs."

Marie-Noël De Visscher

Comwatt

Comwatt n'a que deux ans, et pourtant la start-up labellisée French Tech Montpellier, a déjà remporté pas moins de 10 prix récompensant son innovation au service du climat. Gregory Lamotte, son fondateur et dirigeant, par ailleurs expert sur la question de la transition énergétique est parti de plusieurs constats pour concevoir un produit permettant à la fois des économies d’énergie et des économies financières. D’abord, les énergies renouvelables et notamment solaire, coûte de moins en moins cher, le prix a été divisé par quatre en quatre ans. Il est donc plus avantageux de la garder pour soi lorsqu’on est producteur. Produire de l’énergie sur son lieu de consommation coûte 8 centimes du kWh, alors que l’énergie produite et distribuée en réseau par EDF coûte 15 centimes du kWh. Néanmoins, il y a un manque de synchronisation entre le moment où l’énergie est produite, et le moment où elle est consommée, à moins de fonctionner à l’aide de batterie, ce qui fait monter le prix du kWh à 23 centimes d’euros. Comwatt apporte une solution innovante pour rendre l’autoconsommation rentable. Le projet.

Le projet

Grâce à son Indepbox, Comwatt ne propose pas moins que de faire consommer les appareils électriques au bon moment. Les appareils électriques connectés à un site Internet dédié, et gérés en file d’attente selon leur besoin, peuvent avoir recours à l’énergie stockée quand cela est nécessaire. Grâce à ce produit, déjà 1500 sites fonctionnent de manière hybride en produisant 50% de l’énergie qu’ils consomment, et en divisant donc leur facture d’électricité par deux. L’Indepbox va plus loin. Elle permet également à chacun de suivre ses consommations électriques en temps réel et d’être alertée lors d’un fonctionnement anormal, et même d’agir à distance. C’est aussi un outil communautaire permettant de comparer les consommations entre utilisateurs pour un même produit, et donc de détecter une éventuelle défaillance. Cette simple fonction de monitoring permet aux usagers de diminuer leur consommation de 20%, couplé à l’autoproduction, c’est donc 70 % d’économie qui peuvent être réalisés.

Le bénéfice pour la planète

Réduire sensiblement et optimiser sa consommation d'énergie.

Grégory Lamotte - Président Fondateur de Comwatt

« Beaucoup d'entreprises travaillent sur la question énergétique à Montpellier, comme Bulane par exemple, lauréate du label Cleantech, et proposent de vraies solutions concrètes, applicables dès 2015. »

Grégory Lamotte

Découvrez l'ensemble des initiatives sur le site www.montpellierpourleclimat.fr