Pape Badiane, le bon gentil géant

L'ex-capitaine du Poitiers basket 86 est décédé dans un accident de la route. Retour sur sa carrière
Textes : rédaction sportive

JUILLET 2010
L'ARRIVEE

« Pour être honnête, ça m'a fait bizarre d'être contacté par un promu. » (Photo NR, H. B.)

Le PB 86 a clôturé son recrutement en fanfare en engageant le pivot international Pape Badiane. Une sacrée pointure pour muscler la raquette.

Pape Badiane (29 ans, 2,08 m) à Poitiers, l'information passée en boucle toute la journée de mercredi sur de nombreux sites dédiés au basket a été officialisée hier par le club. « Il s'agit d'un nouveau challenge pour moi », souligne le joueur qui a fait le bonheur de Roanne durant cinq ans avant de filer au Mans.

« Pour être honnête, ça m'a fait bizarre d'être contacté par un promu. Mais suite au coup de fil de Ruddy Nelhomme, je me suis renseigné et je me suis dit que Poitiers constituait la meilleure opportunité. L'équipe possède un collectif bien en place. » La venue de l'international tricolore champion de France avec Roanne en 2007, c'est un gros coup dont Ruddy Nelhomme n'est pas peu fier. D'autres clubs de Pro A étaient sur les rangs mais c'est lui qui a su se montrer le plus convaincant.
Ce premier succès contre des adversaires de l'élite pourrait en appeler d'autres. « Nous avons réussi notre recrutement, se félicite l'entraîneur. On sait que ce sera difficile mais avec les signatures de Badiane et de Gunn plus le soutien de nos supporters, j'ai bon espoir. » Nelhomme tient sa perle rare. « Pape possède un vrai vécu basket. Il a l'expérience des matchs d'Euroligue et connaît parfaitement la Pro A. Il va densifier la raquette. Et je n'oublie pas ses qualités humaines auxquelles j'attache toujours beaucoup d'importance. J'ai très envie qu'il retrouve le niveau de jeu qui était le sien à Roanne. » Au PB, on se frotte les mains.
Avec Badiane, Ruddy Nelhomme peut être certain de disposer d'un joueur revanchard. Le pivot qui a connu la formation américaine à l'université de Cleveland (mais non drafté par un club NBA) carburait au super avec Roanne en 2007 (7,6 points, 5,1 rebonds en 22 minutes). Il n'a pas eu la même réussite dans la Sarthe (4,31 pts, 3,47 rbds en 15 minutes) mais le potentiel est flagrant.
Réputé pour son habileté au contre et sa présence au rebond, c'est aussi un shooteur de qualité fort précieux. Son arrivée ne risque pas de passer inaperçue dans le monde du basket. Et attiser ainsi la curiosité autour de ce PB encore inconnu au bataillon il y a peu.

AOUT 2009
LA NOUVELLE ÈRE A DÉBUTÉ

Pape Badiane a effectué son premier entraînement sous ses nouvelles couleurs du PB 86. (Photo NR, Philippe Nominé)


Promus en Pro A, les Poitevins ont repris le chemin de l'entraînement à Saint-Eloi en compagnie de leurs deux recrues, Pape Badiane et Tommy Gunn.

Prêts pour le saut dans le grand monde. Après avoir conquis la Pro B, les basketteurs poitevins partent à l'assaut de la Pro A avec le même état d'esprit que ce qui leur a réussi, en s'appuyant sur la force du collectif et en faisant preuve de stabilité.

Ils étaient presque tous là, dans leur nouveau chaudron de Saint-Eloi, pour reprendre l'entraînement en compagnie de la toute nouvelle équipe espoir, sous la houlette de Ruddy Nelhomme, Antoine Brault et Andy Thornton-Jones. Seuls Kenny Younger et Rasheed Wright manquaient à l'appel. Les deux Américains seront de retour en France dès demain. En revanche, le " petit " nouveau, Pape Badiane et le populaire Tommy Gunn, de retour au bercail après une demi-saison à Besançon où Jean-Yves Zahoui vient de s'engager (miné financièrement, le club bisontin repart en N1), étaient déjà sur le pont.
A six semaines des grands débuts du club en Pro A, à Nancy, le PB86 est le dernier club de l'élite à reprendre le chemin de l'entraînement. « L'équipe avait besoin de couper et puis les joueurs ont travaillé durant leurs vacances puisqu'ils avaient un programme individuel à effectuer, explique Ruddy Nelhomme. On va mettre davantage de rigueur et d'intensité dans notre préparation pour être au niveau de la Pro A. Il faudra être plus rapide et plus efficace dans ce championnat physiquement plus dense où les équipes possèdent davantage de joueurs talentueux qu'en Pro B. »
En choisissant de jouer la carte de la continuité, le PB 86 espère faire briller au plus haut niveau sa devise, « former, jouer, gagner ». « On a des valeurs qui sont extrêmement originales pour le très haut niveau. Elles nous ont permis de réussir, observe Sylvain Maynier. Mais on va construire sur celle-ci pour tenter de bien figurer en Pro A. »

Nicolas Albert

NOVEMBRE 2012
PAPE, LE SOUVERAIN PONTIFE

Pape Badiane : « J'ai un rôle important dans ce groupe. » (Photo Patrick Lavaud)

A bientôt 33 ans, Pape Badiane occupe plus que jamais le rôle de pivot au sein du PB 86. L'apôtre du beau jeu est prêt à se sacrifier pour les siens.

Il aura trente-trois ans dans trois mois. L'âge du Christ. Il y a une certaine harmonie dans tout cela lorsque l'on se prénomme Pape et que l'on a décidé de se dévouer au basket, comme on se donne à la religion. Un sacerdoce pour un homme mûr qui joue plus que jamais le rôle de pivot dans une formation en plein renouvellement. Il accepte même le sacrifice d'une alternance dans la raquette entre pivot et ailier fort. Apparemment de bonne grâce.

Comment vit-on, à votre âge, l'alternance entre un poste naturel de pivot, que vous avez toujours connu, et un rôle plus excentré ?

C'est difficile pour la raison simple que nous ne remportons pas nos rencontres. J'ai moins de repères. C'est surtout défensivement que j'apporte à l'équipe. J'essaie de ne pas trop forcer les choses, je prends mes marques.

Vous êtes impatient ?

Oui. Je suis impatient de gagner, mais je ne me prends pas trop la tête. Je dois juste trouver des solutions.

Vos stats sont moins performantes mais c'est le prix à payer ?

Sans doute. C'est un sacrifice que je fais pour l'équipe que je ne veux surtout pas déstabiliser. C'est en défense, et en fin de rencontres, que l'on doit porter nos efforts. Que je marque moins que l'an passé ne change pas grand-chose.

Pour la première fois, vous êtes capitaine, c'est une pression supplémentaire ou, au contraire, une orientation plus légère de votre rôle ?

J'ai un rôle important dans ce groupe. Ne serait-ce que veiller à établir et renforcer le lien entre les nouveaux joueurs et les anciens dont je fais désormais partie. Pour l'instant, c'est plutôt satisfaisant.

Comment évaluez-vous le PB 86, version 2013, par rapport à la saison dernière ?

Nous manquons de maturité. Les jeunes entrent dans la cour des grands et n'ont pas beaucoup de marge d'erreurs. Il faut qu'ils reproduisent ce qu'ils font à l'entraînement car nous avons besoin d'eux. Nous devons surtout apprendre à tuer les matchs. Pour l'instant, nous les dominons, mais nous ne les tuons pas.

Vous êtes sous contrat pour deux ans. Poitiers sera votre dernier club de Pro A ?

Peut-être. Il faut voir. J'ai d'autres projets, mais j'ai encore un peu de temps devant moi.

Propos recueillis par Jean-Jacques Cecconi

OCTOBRE 2013 
LE " POULPE " ATTEND SON HEURE

Blessé au poignet depuis un an et opéré à l'intersaison, Pape Badiane, surnommé le “ Poulpe ”, espère retrouver les parquets en début d'année.

Il s'en souvient comme si c'était hier. La date a marqué son esprit et son corps. « C'était le 21 janvier 2012. Nous jouions à Pau. Durant la rencontre, j'ai reçu un gros coup sur le poignet droit qui a occasionné un traumatisme », se remémore Pape Badiane (33 ans, 2,06m).

Un long chemin de croix commence alors pour le pivot international (23 sélections en équipe de France). « J'ai joué avec une douleur pendant un an et demi. Je voulais me faire opérer à l'issue de la saison 2011-2012 mais le médecin que j'ai consulté à Poitiers ne savait pas comment gérer cette blessure. J'ai ensuite été à Nantes et passé pas mal d'examens puis à Paris pour consulter un spécialiste que l'on m'avait recommandé. Cela a nécessité beaucoup de temps et j'ai finalement pris la décision de débuter le championnat. L'équipe avait besoin de moi. »

“ Ça me démange de plus en plus ”

À l'image du PB, Badiane vit une année galère. La douleur ne le quitte pas et l'empêche de donner sa pleine mesure. Avec ses partenaires, celui qui est alors le capitaine de l'équipe ne peut empêcher la rétrogradation en Pro B. 
Mais, le championnat terminé, plus question de reculer. Il faut passer sur le billard. « Je me suis fait opérer en mai à Nice car le chirurgien que j'avais consulté à Paris y avait déménagé. L'intervention a été plus lourde que prévue mais tout s'est bien passé. »
Désormais, place à la rééducation. Et à l'apprentissage de la patience. « Je retrouve petit à petit la mobilité de mon poignet. Je m'entretiens physiquement. Je cours et je fais de la musculation sur les parties que je peux travailler. Jouer me démange de plus en plus », avoue-t-il.
Son retour sur les parquets n'est en effet pas programmé avant le début de l'année. En attendant, il soutient l'équipe comme il peut. Les soirs de matchs à domicile, il est présent sur le banc pour encourager ses partenaires. « C'est important pour moi de montrer que je suis là. Je suis frustré car je sens que je peux apporter ma pierre à l'édifice. J'ai envie d'aider l'équipe. »
C'est d'un œil avisé qu'il a suivi le début de saison du PB. « C'est bien mais cela pourrait être mieux. Nous avons laissé filer un ou deux matchs in extremis. Pour espérer monter ou accrocher les play-off, nous devons être solides chez nous et capables d'aller gagner à l'extérieur. »
Le pivot assiste aussi à l'éclosion du jeune Moustapha Fall à son poste. « Je ne suis pas surpris. Il a tout pour devenir un très grand joueur. Mais il est capable d'être encore meilleur s'il se montre dominateur en défense. » À son retour, le “ Poulpe ” sera associé au trio Guillard-Ekperigin-Fall pour compléter un secteur intérieur qui aura fière allure. Un atout important quand on vise un retour en Pro A.

Pierre Samit

JANVIER 2014
LE GEANT A TOURNE LA PAGE

Contraint de mettre un terme à sa carrière pour raisons médicales, le pivot Pape Badiane a allié dans sa vie de basketteur très haut niveau et gentillesse.

Comme un symbole, c'est face à Roanne, le club avec lequel il a connu les plus belles heures de sa carrière, que Pape Badiane a achevé en avril dernier sa carrière de basketteur professionnel. « Et le match précédent était contre Le Mans, mon avant-dernière équipe, observe-t-il. Quand j'y repense aujourd'hui, c'est forcément particulier que la boucle se soit fermée face à mes anciens clubs. » Car à 33 ans, le pivot poitevin a été contraint de raccrocher définitivement, déclaré inapte à la pratique du basket professionnel suite à une vilaine blessure au poignet, survenue en janvier 2012 à Pau-Orthez lors d'un match décisif pour le maintien du PB en Pro A.

La fin d'une vie de basketteur bien remplie, commencée par hasard très tôt avec des amis sur les playground de région parisienne puis en se perfectionnant à Montpellier et aux États-Unis avant de revenir en France où il participa à la belle histoire de la Chorale de Roanne, avec en point d'orgue plusieurs sélections en équipe de France.

Roanne, un club mais surtout une famille

Lorsqu'en 2003, Jean-Denys Choulet, l'emblématique entraîneur de la Chorale durant plus d'une décennie (2000-2011) a recruté le longiligne pivot sortant d'un an de Prep School, dans le New Jersey, puis de deux années universitaires en NCAA à Cleveland, rien ne laissait penser que le club de la Loire, luttant alors pour le maintien, et ce jeune joueur en devenir allaient écrire ensemble leurs plus belles heures.
« On ne cherchait pas quelqu'un pour marquer 20 points par match mais plutôt un défenseur contreur. Ensuite, on s'est rendu compte qu'il avait un très bon shoot extérieur, c'était du bonus », se souvient l'actuel entraîneur de Chalon. À l'époque, Pape Badiane doit effectuer des essais à Roanne, Dijon et Cholet.
Il ne fera même pas les tests en Bourgogne et dans les Mauges. « Roanne me voulait et je me suis tout de suite senti bien là-bas. J'ai dit oui. » Ce choix sera déterminant. Le point de départ d'une très belle histoire. « Nous avons grandi ensemble, aime-t-il souligner. Quand je suis arrivé, le club était en difficultés. Plus il progressait, plus je progressais. Nous avons alors gravi les échelons. »
Jusqu'à ce retentissant doublé Semaine des As - championnat en 2007. « C'était vraiment particulier. On s'est tous révélés en même temps, on avait cette triplette américaine alors inconnue (Spencer-Harper-Salyers), Marco (Pellin) et moi avons pris une autre dimension. On a vécu un conte de fée avec cette petite équipe et ce petit budget. » Pour Pape, la Chorale est bien plus qu'un employeur. C'est une famille. « Il était attaché au club et à la région, il s'est d'ailleurs marié avec une Roannaise », souligne Jean-Denys Choulet. « Oui, Roanne tient une place à part dans mon cœur, acquiesce Pape. Il s'y est passé tellement de choses sur le terrain et en dehors. J'y ai rencontré ma femme, ma première fille y est née, le lien très fort avec le public... » C'est aussi à l'issue de cette belle année 2007 qu'il est appelé en équipe de France pour remplacer Ian Mahinmi, blessé. « Je ne m'y attendais pas du tout. Je pensais juste participer à la préselection et j'ai finalement disputé l'Euro en Espagne (la France termine 8e). » Sa carrière internationale s'achève en 2008, lorsqu'il décide de relever un nouveau challenge en quittant Roanne pour Le Mans où il enrichira son palmarès d'une coupe de France et d'une semaine des As avant de rejoindre Poitiers, promu en Pro A. 
Le choix peut surprendre compte tenu de son vécu. « C'était un nouveau défi, dans un nouveau contexte, explique-t-il. Pour la première fois, j'arrivais dans une équipe en étant considéré comme un joueur d'expérience. Et puis je sortais d'une saison mitigée au Mans, Poitiers m'a redonné confiance et était sur une belle dynamique. »

Nouvelles technologies

Bien vu, car sa première année dans le Poitou coïncide avec la plus belle saison de l'histoire du PB où le promu avec son petit budget accroche les play-off. « Je retrouvais le côté familial de Roanne, avec l'engouement des fans. »
Il s'en suivra deux autres maintiens puis cette dernière saison galère où il a joué blessé et se terminant par la relégation. « Ce n'était pas facile à vivre, souligne-t-il. Je commençais à me poser des questions sur mon avenir. Et puis le verdict est tombé. J'ai 33 ans, il a fallu arrêter. »
Mais cela ne l'empêche pas de continuer à vouloir avancer. « Je vais essayer d'utiliser dans la vie active ce que j'ai appris dans le basket, à savoir la persévérance et la ténacité, indique-t-il. J'ai quelques idées, il faut maintenant les concrétiser. » Et cela pourrait bien tourner autour des nouvelles technologies, un domaine qu'il affectionne. « Depuis le plus jeune âge, ce côté informatique et joueur m'intéresse beaucoup. En 2007, j'ai commencé à me renseigner pour apprendre à programmer tout en me disant que cela pourrait me servir. » L'heure est désormais venue. Un nouvel avenir s'offre à lui.

Nicolas Albert

carrière

Date de naissance : 10 février 1980 à Boulogne-Billancourt.
Taille : 2,07 m.
ÉQUIPE DE FRANCE 23 sélections en 2007 et 2008, participation aux championnats d'Europe 2007 à Madrid (5 matchs joués).
CLUBS Montpellier (1998-1999, centre de formation). Fath Christian Academy (1999-2000, Prep School). Cleveland State University (2000-2003, NCAA). Chorale de Roanne (2003-2008, Pro A). Le Mans (2008-2009, Pro A). Poitiers (2009-2013, Pro A).
MATCHS JOUÉS Pro A : 315 (dont 23 en play-off).
NCAA : 40.
Euroleague : 24.
PALMARÈS
Champion de France 2007 avec Roanne. Vice-champion de France 2008 avec Roanne. Vainqueur de la Semaine des As 2007 avec Roanne et 2009 avec Le Mans. Vainqueur de la Coupe de France 2009 avec Le Mans. Sélectionné au All Star Game 2006, 2007 et 2009.

l'expert

Jean-Denys Coulet (actuel coach de Chalon, a entraîné Pape Badiane à Roanne de 2003 à 2008) : « Pape était quelqu'un d'extrêmement calme et posé. Avec lui, c'était rare qu'il y ait des excès. C'est un joueur très loyal, très droit, ne faisant pas de bruit et très agréable à vivre. Il n'y a jamais eu de clash. Je ne sais même pas si quelqu'un peut se fâcher avec lui. En revanche, il fallait parfois lui piquer un peu les fesses sur le terrain pour le faire un peu plus avancer mais il le reconnaît lui-même. On a eu de très belles saisons ensemble, je pense même qu'il s'agit de ses plus belles saisons (doublé semaine des As - championnat avec Roanne et sélection en équipe de France en 2007). Je pense qu'il aurait pu en faire plus s'il avait été plus hargneux mais ce n'est pas sans sa nature. Il est sur le terrain comme il est dans la vie, c'est quelqu'un de gentil. »

PAPE BADIANE EN CINQ DATES

PARIS-BERCY, 2 JUIN 2007

Avec son attaque flamboyante, la Chorale de Roanne décroche à la surprise générale le titre de champion de France face à Nancy, quatre mois après avoir remporté la Semaine des As.


STRASBOURG, 12 AOUT 2007 

Dans la foulée du doublé avec la Chorale, Pape Badiane est appelé en équipe de France. En préparation, il termine meilleur marqueur des Bleus face à la Slovénie avec 16 points.


NANCY, 3 OCTOBRE 2009

Pour son premier match avec Poitiers, Pape Badiane et le promu poitevin s'imposent sur le parquet du champion de France (73-76), avec 8 points et 5 rebonds du pivot.


PAU-ORTHEZ, 21 JANVIER 2012

Après 11 défaites consécutives, Poitiers remporte un match décisif pour le maintien sur le parquet de Pau-Orthez (84-85). Dans la bataille du Béarn, Pape Badiane se blesse au poignet.


POITIERS, 30 AVRIL 2013

Pour son dernier match en Pro A, le PB, déjà condamné, affronte Roanne. Pape Badiane ne le sait pas encore mais sa carrière de basketteur s'achève par un succès face à son ancien club.

JANVIER 2014. Jugé inapte à la pratique du sport de haut niveau, Pape Badiane doit mettre un terme à sa carrière professionnelle. Lors de la réception de Bourg-en-Bresse, l'ancien Poitevin (2009-2014), champion de France de Pro A avec Roanne en 2007, reçoit l'ovation de Saint-Éloi. (Photo archives cor., Benjamin Bénéat)

12 janvier 2015, Pape Badiane est de retour pour le match de Coupe de France du PB face à Limoges. « C'était mon premier match en tant que spectateur ici. Ça fait bizarre de se retrouver face aux bancs dans cette salle. »

L'ancien pivot poitevin revenait pour la première fois à Saint-Eloi en compagnie de son épouse et de ses deux filles, un an après son départ précipité du PB 86 et l'arrêt de sa carrière professionnelle en raison d'une blessure au poignet. « Je connais aussi pas mal de joueurs à Limoges, ça fait bizarre de voir plein de copains se " taper " dessus ! Physiquement, je vais bien, je commence à bien retrouver mes repères dans mon équipe (Saint-Clément, N2). »