06 avril 2016 : le Corsica Raid Aventure dans les starting-block
Trente-cinq équipes se sont lancées le 3 juin de Bastia pour cinq jours d'épreuves"réservées aux meilleurs aventuriers du globe", précise Michel Bacciochi, le coordinateur de l'événement, à l'occasion d'une conférence de presse tenue le 5 avril sur le port Tino Rossi à Ajaccio.
S'il est un raid essentiellement couru par des amateurs amoureux de la nature (de 20 à 60 ans) la liste des disciplines au programme laisse entrevoir les difficultés physiques et techniques de cette course : canyoning, kayak de mer et de rivière, parcours de cordes, courses en montagne, trail, itinéraire aventure, nage en mer, passage en neige, VTT.
"Plus de 300 km de course, plus de 1 000 m de dénivelé positif, plus de 10 000 m de dénivelé négatif" : les superlatifs abondent dans la présentation d'une manifestation à laquelle concourent également quelques équipes de personnes aguerries et de professionnelles.
04 juin 2016 : un Top-départ bastiais
Les 100 concurrents et trente cinq équipes se sont lancées à l'assaut de cette compétition qui traverse l'île.
Le Corsica Raid Aventure, certains en rêvent d'autre le font. Le départ a été donné depuis le Vieux Port de Bastia à 13 h.
C'était le cas pour la centaine de concurrents qui se sont élancés le 4 juin du Vieux Port de Bastia pour la vingtième édition de ce qui est le plus vieux raid aventure au monde. Des paysages à couper le souffle, des épreuves, plus difficiles les unes que les autres et un parcours qui reste inconnu de l'ensemble des participants jusqu'au jour du départ.
04 juin 2016 : Nivere, strette di Bastia pour le Corsica Raid Aventure
La centaine de participants de cette épreuve mythique a débuté la première étape entre l'Arinella et la Serra di u Pignu. Ils ont parcouru plus de 30 km en kayak de mer et en trail, entre patrimoine et beauté du paysage
Une visite "patrimoniale" agrémentée par des épreuves de forces puisqu'en tout, les hommes et les femmes qui participent à cette compétition ont avalé pas moins de trente kilomètres avec un dénivelé positif de 1000 m. Et ce n'était hier que la première journée de l'épreuve qui se terminera le 8 juin prochain.
Les concurrents ont donc débuté leur Corsica Raid Aventure par une sortie en kayak des mers qui lesa portés vers les rives de l'Arinella et le grau de l'étang de Biguglia.
[...] l'intégralité de cet article dans Corse-Matin du 5 juin
06 juin 2016 : à travers tout le Niolu pour la deuxième journée d'épreuves
Il était à peine plus de 7 h 30 au Bar des Platanes, à Calacuccia, mais une certaine effervescence régnait déjà.
Levés aux environs de 4 h 30 pour quitter Bastia, première ville-étape, les participants au Corsica raid étaient plutôt bien réveillés, et arrivaient aux différents points de contrôle relativement détendus, tout en jetant des coups d'oeil à leur environnement.
"Je crois que je vais revenir dans le coin dès cet été. En roulant, on a aperçu des chemins de randonnée qui ont l'air vraiment très beaux", a sourit une jeune femme d'une trentaine d'années tout en vérifiant que son dossard était bien accroché.
07 juin 2016 : Vergio et Aïtone, majestueuses étapes du Corsica raid
Un Christ-roi de granite rose, les pins larici du Valdu Niellu à perte de vue, quelques-uns des sommets les plus hauts de l'île et un immense lac de montagne en contrebas.
C'est dans le paysage féerique du col de Vergio que les participants du Corsica raid sont arrivés après une nuit éprouvante pour les jambes et le mental.
Car dimanche soir, peu avant minuit, les équipes se sont élancées vers la Paglia Orba et le Tafunatu.
Une épreuve compliquée pour certains qui se sont trouvés nez à nez avec des vaches au milieu de nulle part... reconnaît l'un des coureurs,
"Il n'y avait vraiment pas de quoi avoir peur,reconnaît l'un des coureurs, mais franchement, ça surprend !"
Aux environs de 11 heures, les premiers trailers rejoignent leurs voitures où les assistants attendent tranquillement, même s'il faut parfois chasser un cochon curieux de venir voir de plus près ce qui se cache dans les caisses de nourriture.
Si, la veille, la fatigue ne se lisait pas trop, cette fois, les visages accusent le coup.
[...] lire l'intégralité de cet article dans Corse-Matin du 07 juin
08 juin 2016 : de la montagne à la mer le grand saut du Corsica Raid
La Corse est une montagne dans la mer, et c'est incontestablement dans le golfe de Porto-Ota que cette expression prend le plus son sens.
Nous sommes dans le "Delà des monts", ou Corse occidentale ancienne, constituée pour l'essentiel de roches granitiques.
À 331 mètres d'altitude, le petit village d'Ota est entouré de deux chaînes montagneuses, et ouvre accès aux gorges de la Spelunca jusqu'au hameau de Porto en bas de la vallée.
Pour Michel Bachiocchi, créateur du Corsica Raid Aventure, l'étape est essentielle pour mettre en lumière ce que la Corse a de plus précieux d'un point de vue patrimonial, et notamment le patrimoine bâti.
Sur le sentier de la Spelunca, les coureurs ont emprunté les ponts génois de Zaglia et de Pianella.
Construit aux XVe siècle, ce dernier présente une arche en plein cintre de 15,30 mètres, et est classé monument historique.
09 juin 2016 : le Corsica Raid Aventure entre dans la légende
La course traversait, hier, le site d'E sette nave, dans le golfe d'Ajaccio, que l'histoire mythologique attribue à l'intervention de Saint-Roch.
C'était la dernière étape d'une semaine d'épreuves.
Le succès est total
Lazaret pour l'éternité, le site d'E Sette nave est une enclave marine paradisiaque.
Face aux îles Sanguinaires, l'archipel de granit rose entretient sa propre légende.
Rebelle et escarpé, il fige pour toujours l'intervention de Saint-Roch face à la double menace de navires barbaresques, chargés de pestiférés.
Selon le mythe, sept embarcations qui désiraient accoster sur la presqu'île d'Isolella, auraient été pétrifiées par l'intervention du saint, invoqué par la population.
La crainte d'une épidémie fut anéantie dans la pierre.
Michel Bacchiochi : "Un vecteur d'image inestimable pour la Corse"
Michel Bacchiochi est satisfait. L'organisateur du Corsica raid aventure finit l'épreuve épuisé. Sa fatigue à lui, elle vient d'une envie de tout maîtriser.
Son oeil est un radar. Sur le parcours, il conseille les participants sur leurs accessoires vestimentaires, il relève les anomalies environnementales causées par le laxisme, voire la désobligeance, des hommes, il accueille, salue, et encourage.
Son aventure continue. Toute l'année.
