Point de vue de débatteurs d'un thème à l'autre

Débat RCFM

Question de l'indépendance en cas d'arrivée au pouvoir des nationalistes, Padduc, réforme industrielle, Paul Giacobbi, Gilles Simeoni, José Rossi et René Cordoliani ont partagé - ou non - leurs opinions sur différents dossiers

Le "risque séparatiste" de retour sur le devant de la scène

C'est l'étendard qui a été brandi en premier à l'occasion du débat d'hier soir.
Celui du"risque séparatiste" qui, découlant de la fusion des listes de Femu a Corsica et de Corsica Libera, serait lié à l'arrivée au pouvoir des nationalistes. Gilles Simeoni n'a pas attendu d'être interpellé pour évoquer le sujet. 

"Nos adversaires, principalement Paul Giacobbi et José Rossi, ont compris qu'une dynamique de changement se mettait en route. Ils s'efforcent d'activer des peurs au sein de la population", dénonce le chef de file de Per a Corsica, qui reconnaît tout de même que de nombreux Corses peuvent être inquiets. D'où sa mise au point immédiate. 

"Nous avions vocation à nous unir", glisse-t-il, avant d'assurer que la question de l'indépendance ne figure pas dans le contrat de mandature établi mardi entre les deux listes nationalistes. 

D'autant que Gilles Simeoni a plutôt porté, hier, le discours de la main tendue vers les électeurs "de droite, de gauche, à tous les Corses, en fait, qui se reconnaissent dans notre démarche".


Pas de quoi ébranler la conviction du candidat de la droite que la perspective d'un exécutif nationaliste ferait basculer la Corse dans une situation politique radicalement nouvelle. 

Et fort dommageable.
"Même si l'indépendance n'apparaît pas dans votre contrat de mandature, je n'imagine pas que Jean-Guy Talamoni va revenir sur ses idées", observe José Rossi.
Avant d'enfoncer le clou :
"S'il devient président de l'Assemblée que retiendront les observateurs extérieurs ? Que l'Assemblée de Corse est présidée par un indépendantiste !"

Un échange au cours duquel Paul Giacobbi se tenait en embuscade. Le président sortant de l'Exécutif a en effet profité de l'occasion pour rappeler que, durant sa mandature, il est apparu nécessaire "de se mettre d'accord largement sur la place de la Corse dans les institutions"

Et de rappeler les consensus qu'il s'est employé à dégager, parmi les conseillers territoriaux, sur l'inscription de la Corse dans la Constitution, la coofficialité, le statut de résident ou la défense des spécificités fiscales insulaires. 

De son côté, le représentant du Front National, René Cordoliani, a fait part de son scepticisme en demandant à Gilles Simeoni comment il comptait financer un éventuel processus d'autonomie de la Corse...




Le Padduc et le développement économique toujours...

Le Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse était un passage quasi obligé du débat d'hier soir entre les candidats du second tour. 

Au détour d'une réponse à l'un de ses interlocuteurs, Paul Giacobbi s'est fait un brin provocateur vis-à-vis de José Rossi :
"Le Padduc a été voté. S'il est aussi mortifère que vous le dites, il faut le changer..." 

Puis, petite rectification à l'endroit de Gilles Simeoni :
"Vous avez contribué à sa rédaction, mais, le Padduc, ce n'est pas vous, c'est Maria Guidicelli !"

José Rossi n'en démord pas.
Dans la continuité de la position exprimée par les conseillers territoriaux sortants de droite, il estime que "ce document de protection doit trouver un équilibre".

S'il ne s'agit de revoir la copie de fond en comble, il faudrait clairement l'aménager sur certains points. L'économie est, à ses yeux, aux abonnés absents. Dans le Padduc et même au-delà, à travers la politique menée au cours de la dernière mandature.

"Les conditions du développement économique n'ont pas été créées. Nous souhaitons, pour notre part, nous engager dans cette voie. La Corse doit créer les conditions de la multiplication des possibilités dans ce domaine et les possibilités de croissance." Et José Rossi de citer l'exemple du statut de résident, qui "donne un signal négatif".

Un moment du débat au cours duquel Gilles Simeoni n'a pas hésité à retoquer le chef de file de la droite insulaire à ces élections territoriales.
"José, on ne doit pas retourner à un Padduc de dépossession et de spéculation", a-t-il lancé.
"C'est de l'idéologie", lui a alors répondu un José Rossi, qui a tenu à préciser, un peu plus tard, "je ne suis pas un bétonneur !"

Il n'en reste pas moins que Gilles Simeoni, lui, est particulièrement fier de mettre en avant l'inscription d'une réserve agricole de 105 000 hectares pour laquelle les nationalistes se sont battus.

René Cordoliani n'a pas souhaité s'enferrer dans ce débat-là.
 L'économie, il a assuré à plusieurs reprises combien elle lui importait, mais il a balayé d'un revers de main la question portant directement sur son rapport au Padduc.
Rappelant, en cela, le peu d'entrain du tête de liste FN, Christophe Canioni, à développer ce même sujet lors du débat Corse-Matin - RCFM du premier tour...

La réforme institutionnelle et la collectivité unique en toile de fond


La question institutionnelle et, plus particulièrement, de la collectivité unique a occupé une part des échanges entre les quatre candidats, hier soir.
José Rossi l'a reconnu : "Le travail sur la collectivité unique est l'un des principaux enjeux" de la prochaine mandature. 

Mais, le camp de la droite, s'il arrivait aux affaires, n'accepterait pas de la mettre en place à n'importe quelles conditions.
"Auquel cas, elle serait condamnée à échouer", a observé son représentant, en faisant référence au travail autour des ordonnances qui s'annonce, avec le gouvernement, afin de donner un contenu à la collectivité censée être mise en orbite en 2018.
"Cette collectivité unique ne doit pas être une coquille vide", a martelé José Rossi.

Une observation qui n'a pas fait trembler Paul Giacobbi.
Un dossier qui a en effet permis au président sortant de l'exécutif de souligner l'importance du "travail en commun" que suggère la création de cette collectivité unique. 

Pas question de se faire imposer quoi que ce soit, a-t-il insisté, puisque "la rédaction très claire des ordonnances doit découler d'un consensus, comme celui qui a été établi à plusieurs occasions lors de la mandature qui s'achève, sur le Padduc, par exemple, ou la question des institutions".

"Une coquille vide ? a repris Paul Giacobbi. La collectivité unique risque plutôt d'être une coquille trop pleine !"

Sur ce front, comme celui des institutions, Gilles Simeoni est évidemment dans son élément. 

Et s'il va nécessairement dans un sens proche de celui de Paul Giacobbi dans ce domaine, il s'est néanmoins plu à le tacler.
À travers une remarque qui visait sans doute à le mettre face à certaines contradictions : "Vous alliés d'aujourd'hui, les communistes, sont farouchement opposés à la collectivité unique..."

"Chacun assume ses choix", a rétorqué tranquillement Paul Giacobbi, en renvoyant à sa recherche permanente du consensus.
Une chose sur laquelle ce dernier et Gilles Simeoni s'accordent : la mandature qui s'annonce est très courte.
"Il ne s'agit pas de tomber dans un débat technique ou académique, a posé le chef de file des nationalistes. Cette mandature sera politique, car nous sommes dans un contexte d'urgence absolue dans tous les secteurs, économique, social..."
Une façon de recadrer les choses. La réforme institutionnelle reste un enjeu important. Il ne saurait question d'éluder le reste. 

Un point qui suscite l'adhésion de René Cordoliani, qui se contente de remarquer que la collectivité unique a déjà été votée. Un fait accompli. Lui aurait préféré parler agriculture, chômage, université de Corte, tourisme ou immigration...

La question institutionnelle et, plus particulièrement, de la collectivité unique a occupé une part des échanges entre les quatre candidats, hier soir. José Rossi l'a reconnu :
"Le travail sur la collectivité unique est l'un des principaux enjeux" de la prochaine mandature.
Mais, le camp de la droite, s'il arrivait aux affaires, n'accepterait pas de la mettre en place à n'importe quelles conditions. "Auquel cas, elle serait condamnée à échouer", a observé son représentant, en faisant référence au travail autour des ordonnances qui s'annonce, avec le gouvernement, afin de donner un contenu à la collectivité censée être mise en orbite en 2018. 

"Cette collectivité unique ne doit pas être une coquille vide", a martelé José Rossi.Une observation qui n'a pas fait trembler Paul Giacobbi. 

Un dossier qui a en effet permis au président sortant de l'exécutif de souligner l'importance du "travail en commun" que suggère la création de cette collectivité unique.
Pas question de se faire imposer quoi que ce soit, a-t-il insisté, puisque "la rédaction très claire des ordonnances doit découler d'un consensus, comme celui qui a été établi à plusieurs occasions lors de la mandature qui s'achève, sur le Padduc, par exemple, ou la question des institutions".

"Une coquille vide ? a repris Paul Giacobbi. La collectivité unique risque plutôt d'être une coquille trop pleine !"Sur ce front, comme celui des institutions, Gilles Simeoni est évidemment dans son élément.

 Et s'il va nécessairement dans un sens proche de celui de Paul Giacobbi dans ce domaine, il s'est néanmoins plu à le tacler. À travers une remarque qui visait sans doute à le mettre face à certaines contradictions : 
"Vous alliés d'aujourd'hui, les communistes, sont farouchement opposés à la collectivité unique...""Chacun assume ses choix", a rétorqué tranquillement Paul Giacobbi, en renvoyant à sa recherche permanente du consensus.

 Une chose sur laquelle ce dernier et Gilles Simeoni s'accordent : la mandature qui s'annonce est très courte. "Il ne s'agit pas de tomber dans un débat technique ou académique, a posé le chef de file des nationalistes.
 Cette mandature sera politique, car nous sommes dans un contexte d'urgence absolue dans tous les secteurs, économique, social..." Une façon de recadrer les choses. La réforme institutionnelle reste un enjeu important. Il ne saurait question d'éluder le reste. Un point qui suscite l'adhésion de René Cordoliani, qui se contente de remarquer que la collectivité unique a déjà été votée. 

Un fait accompli. Lui aurait préféré parler agriculture, chômage, université de Corte, tourisme ou immigration...


La réforme institutionnelle et la collectivité unique en toile de fond

La question institutionnelle et, plus particulièrement, de la collectivité unique a occupé une part des échanges entre les quatre candidats, hier soir. José Rossi l'a reconnu : "Le travail sur la collectivité unique est l'un des principaux enjeux" de la prochaine mandature. Mais, le camp de la droite, s'il arrivait aux affaires, n'accepterait pas de la mettre en place à n'importe quelles conditions. "Auquel cas, elle serait condamnée à échouer", a observé son représentant, en faisant référence au travail autour des ordonnances qui s'annonce, avec le gouvernement, afin de donner un contenu à la collectivité censée être mise en orbite en 2018. "Cette collectivité unique ne doit pas être une coquille vide", a martelé José Rossi.

Une observation qui n'a pas fait trembler Paul Giacobbi. Un dossier qui a en effet permis au président sortant de l'exécutif de souligner l'importance du "travail en commun" que suggère la création de cette collectivité unique. Pas question de se faire imposer quoi que ce soit, a-t-il insisté, puisque "la rédaction très claire des ordonnances doit découler d'un consensus, comme celui qui a été établi à plusieurs occasions lors de la mandature qui s'achève, sur le Padduc, par exemple, ou la question des institutions"."Une coquille vide ? a repris Paul Giacobbi. La collectivité unique risque plutôt d'être une coquille trop pleine !"

Sur ce front, comme celui des institutions, Gilles Simeoni est évidemment dans son élément. Et s'il va nécessairement dans un sens proche de celui de Paul Giacobbi dans ce domaine, il s'est néanmoins plu à le tacler. À travers une remarque qui visait sans doute à le mettre face à certaines contradictions : "Vous alliés d'aujourd'hui, les communistes, sont farouchement opposés à la collectivité unique..."

"Chacun assume ses choix", a rétorqué tranquillement Paul Giacobbi, en renvoyant à sa recherche permanente du consensus. Une chose sur laquelle ce dernier et Gilles Simeoni s'accordent : la mandature qui s'annonce est très courte. "Il ne s'agit pas de tomber dans un débat technique ou académique, a posé le chef de file des nationalistes. Cette mandature sera politique, car nous sommes dans un contexte d'urgence absolue dans tous les secteurs, économique, social..." Une façon de recadrer les choses. La réforme institutionnelle reste un enjeu important. Il ne saurait question d'éluder le reste. Un point qui suscite l'adhésion de René Cordoliani, qui se contente de remarquer que la collectivité unique a déjà été votée. Un fait accompli. Lui aurait préféré parler agriculture, chômage, université de Corte, tourisme ou immigration...

Les chantiers pas toujours prioritaires des candidats

Avec plus ou moins de succès, plus ou moins de précisions, les quatre candidats du second tour ont évoqué leur dossier prioritaire auquel ils souhaitaient s'atteler en cas de victoire. Entre propositions concrètes et vide sidéral 

Paul Giacobbi , cap sur l'énergie

Après avoir évoqué plus tôt les différentes prises de position plotiques au cours de son mandat , à travers notamment les votes à l'assemblée de Corse de la coofficialité , l'inscription de la Corse dans la constitution , le statut de résident , le système dérogatoire fiscal , Paul Giacobbi a voulu être précis sur la réalisation phare qu'il souhaite porter au cours de la prochaine mandature . 

Cap sur le programme pluriannuel de l'énergie . 

Selon le président de l’exécutif sortant , ce dernier permettrait un financement de "3 milliards d'euros par an , favorisant l'emploi et le développement des énergies renouvelables " . 

Pour Paul Giacobbi, " il faudra passer un contrat clair avec des entreprises afin de les aider à développer cette filière " .

Un dossier avec lequel il s'attaquerait également à un autre dossier épineux , le chômage ,qui progressé de façon exponentielle dans l'île .

Le chef de l'actuelle majorité a évoqué la création de nombreux emplois dans ce domaine à travers une manne pouvant représenter " trois PEI ". À condition , comme a voulu le souligner Paul Giacobbi qu'un " recrutement local sois privilégié sans que l'on fasse appel à des entreprises extérieures " 


René Cordoliani , mauvais joueur 

Tout le long du débat , René Cordoliani a volontairement ignoré les règles du débat qui sont pourtant censées le cadrer .
Au jeu du question-réponse clair censé jauger les compétences des candidats aux élections territoriales , le candidat FN a préféré celui du " je-ré-ponds-aux-questions-que-je-me-pose-à-moi-même."
Le padduc ? 
Dans une sincérité déconcertante , René Cordoliani a simplement lâché : " je n'y comprends strictement rien ! "
Ajoutant que la Corse devrait construire des aires de stationnement sur l'axe Ajaccio-Bastia pour permettre aux camions de se ranger .

Alors lorsque la question du dossier prioritaire auqeul il s'attaquerait en cas de victoire est venue sur la table , c'est avec le même flou artistique que René Cordoliani a répondu . " Il faut baisser le prix de l'avion à travers une action...heu...je ne sais pas moi , avec Air Corsica ." On plane .


José Rossi et la quête de l'argent public .

C'est la marotte du candidat libéral depuis le début de la campagne .
Aux problèmes économiques que connaît la Corse . José Rossi se pose en bon père de famille . 
Il n'y a plus d'argent ? 
Faux , selon l'ancien ministre , " on ne va pas le chercher correctement " , souligne-t-il , assurant que la " quête d'argent public sera sa proprité durant la prochaine mandature" .

Il a martelé que "la Corse ne pourra pas se passer de la solidarité nationale que pour poursuivre ses investissements dans ses différentes infrastructures comme les ports et aéroports ".

Vantant une nouvelle fois sa capacité de négociateur en rappelant qu'il a obtenu , avec d'autres élus , " le PEI dans le cadre des accords de Matignon ", José Ross a insisté sur la nécessité d'obtenir des "mesures justes pour 300 000 habitants face aux monstres que représentent les autres régions de France ". 

Une capacité de négocier de dotations publiques indispensable , rappelée encore face à une réalité : " Quand une région comme l'Aquitaine absorbe le Limousin , bien moins riche , la solidarité veut que la première aide la seconde . Qui va assurer la solidarité pour la Corse ? Ajaccio va aider Bastia et inversement ? La capacité à capter l'argent public qui existe toujours est vitale pour la Corse " .


Gilles Simeoni , l'ambition généraliste 

Contrairement à José Rossi et Paul Giacobbi , Gilles Simeoni n'a pas souhaité évoquer un projet phare en particulier pour sa prochaine mandature en cas de victoire . Le leader de l'union nationaliste a tout d'abord de " changement de gouvernance au seins de l'Assemblée de Corse " . Une assemblée " plus ouverte à la société civile " afin de " créer les conditions nécessaires au développement économique pour émanciper la Corse " .

Gilles Simeoni a écarté les relances de Roger Antech et Patrick Vinciguerra l'exhortant ç plus de précisions sur cette question du dossier prioritaire auquel il s'attacherait rapidement , préférant un inventaire à la Prévert des grands chantiers et martelant une conviction : " Un choix politique se fera . Nous n'avons pas de dossier prioritaire , tout est devant nous : les déchets , les transports , le chômage , la langue corse , le foncier , la fiscalité , l'environnement . Nous avons un pays à construire . "

Verbatim

Sur la fusion des listes
Patrick Vinciguerra :
Qu'attendez-vous des listes de gauches éliminées ?
Paul Giacobbi : Je n'aime pas le terme de petites listes.
Patrick Vinciguerra : Je n'ai pas parlé de petites listes. : L'accord avec Corsica Libera est un accord historique à la hauteur des enjeux qui sont devant nous. (...) J'ai évoqué à plusieurs reprises le nom du Rinnovu. Nous avons vocation à rassembler tous les nationalistes, Rinnovu compris.
Gilles Simeoni : L'accord avec Corsica Libera est un accord historique à la hauteur des enjeux qui sont devant nous. (...) J'ai évoqué à plusieurs reprises le nom du Rinnovu. Nous avons vocation à rassembler tous les nationalistes, Rinnovu compris.
José Rossi : L'union est un facteur d'apaisement, notre famille politique de droite et du centre doit s'organiser pour ne pas laisser la voix libre à l'aventure que Gilles Simeoni qualifie "d'historique''.

Sur l'indépendance
Patrick Vinciguerra : Le risque d'une démarche séparatiste à la catalane, voire à l'écossaise, comme le revendique souvent Jean-Guy Talamoni, existe-t-il ?
Gilles Simeoni : Il ne s'agit pas d'un risque mais de la demande de peuples. La situation en Corse est différente (...) Dans le cadre de la mandature, nous avons clairement dit que la question de l'indépendance ne se posait pas.
Gilles Simeoni : Vous avez dit, José, et vous, Paul, que vous étiez pour l'autonomie. Nous, nous y croyons. Et vous, y croyez-vous réellement ?
René Cordoliani : Quand on vise une autonomie, mieux - ou pire- une indépendance, on fait ça avec quels sous ?
Gilles Simeoni : Avec notre travail. On se retroussera les manches.


Sur le Padduc
René Cordoliani :
Je n'y comprends strictement rien. On parle de n'importe quoi.
René Cordoliani : Je n'y comprends strictement rien. On parle de n'importe quoi.

Les idées du FN
Roger Antech : Pour mériter la nationalité française, il faut "parler français, manger français et vivre français" comme l'a dit Marine Le Pen il y a quelques jours à Ajaccio. Votre liste s'appelle pourtant Per un Avvene corsu
René Cordoliani : Elle ne s'adressait pas à nous. Elle s'adressait, vous savez à quelle population... Nous sommes un ensemble d'identités qui font notre pays. Quant à notre slogan, je ne saurai pas vous le traduire en gascon.

Sur le clientélisme
Gilles Simeoni : On ne se contente pas de dénoncer le système Giacobbi, on constate un système qui a prospéré sur la misère.
Gilles Simeoni à Paul Giacobbi : En deux ans, j'ai créé un poste (à Bastia, NDLR), en quatre ans vous en avez créé 300.
José Rossi : Paul Giacobbi a certainement eu une démarche clientéliste comme beaucoup de présidents de l'exécutif et beaucoup de présidents de conseils départementaux.

Sur le troisième tour
José Rossi : Ceux qui gouverneront à l'Assemblée de Corse seront ceux qui arriveront en tête de cette élection.
Gilles Simeoni : Nous sommes opposés à la logique des blocs, nous ne voulons pas gouverner seul. Un tiers de la population ne peut pas imposer ses choix aux deux autres tiers.
José Rossi : Je ne conteste pas le travail mais les résultats et cette sempiternelle terminologie du développement durable.

Sur le tourisme
René Cordoliani :
Le mec qui se paie le transport pour venir en Corse avec sa femme et ses enfants alors qu'avec le même prix il pourrait faire trois fois le tour de l'Europe, devrait être accueilli comme à Tahiti, avec des colliers de fleurs.


La pauvreté
René Cordoliani : Le chômage est à 12% en Corse, il y a plus de 20% de pauvres et on s'amuse (la collectivité) à voter 100 000 euros pour les migrants, il aurait fallu plutôt les distribuer à 200 familles de chez nous pour les fêtes.
Paul Giacobbi : Sur quels critères ?

Sur les priorités de la mandature
René Cordoliani :
Je viens de Bastia. Sur la route des camions de 50 kilomètres de long empêchent les voitures de passer. Il faut mettre en place des aires de dépassement.
José Rossi : Je serai totalement disponible dans les deux années qui viennent pour exercer pleinement ma mission auprès du peuple corse et je partirai avant tout à la recherche d'argent public pour financer les routes et les équipements publics. Nous arrivons au terme du plan d'investissement. Qui va assurer notre solidarité.
Paul Giacobbi : La programmation pluriannuelle énergétique qui fait une large part à l'énergie renouvelable et permettra la création d'emplois locaux.
Gilles Simeoni : Nous n'avons pas de dossier prioritaire. Ils sont tous devant nous. Il y a un pays à construire. Tout simplement.
Gilles Simeoni : Je m'adresse avec beaucoup de respect à M. Rossi et à M. Giacobbi et à vous aussi, M. Cordoliani mais vous, vous êtes mon docteur, c'est pas pareil.
Paul Giacobbi : Avec 18,5% des suffrages, pour un rescapé, j'ai quand même de beaux restes.