Sup Corsica Giru

Initiation et compétitions de Paddle organisées par Corse-Matin

L'idée est de proposer à tous, une compétition sur un parcours défini dans un esprit de convivialité et de partage.

La compétition se déroule en 2 étapes, avec une initiation au Stand Up Paddle pour les juniors et les plus petits et une compétition pour les teenagers et grands, se poursuivant en milieu de journée.

Balistra : une première réussie pour la Stand up paddle race

Les allers-retours en Paddle se sont enchaînés toute la journée dans une ambiance relax. Photo ALAIN PISTORESI

La plage de Balistra a tenu toutes ses promesses pour cette première Stand up paddle race by Corse-Matin.

Les allers-retours en Paddle se sont enchaînés toute la journée dans une ambiance relax... L'activité est au maximum en ce samedi, 23 juillet, après-midi d'initiation. Les planches de paddle et les pagaies voguent de mains en mains, le Stand up paddle c'est l'activité par excellence à tester cet été.

En position debout sur une planche et pagaie à la main, une activité nautique avec un minimum de matériel pour un maximum de plaisir sur l'eau. Ce groupe d'amis originaire de Suisse, a d'ailleurs déjà pris le pli en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Aline, Sébastien, Delphine et Serge se lancent, après quelques conseils avisés de Dume Santoni, moniteur de cette session sur la plage de Balistra.

Finalement, il s'agit de faire preuve de bon sens sur l'eau, Ă  genoux puis debout, pagaie Ă  la main, c'est parti pour une balade.

"Même pas peur", lance tout de suite le téméraire Sébastien. L'initiation démarre, c'est Serge qui s'y colle. Celui-ci est tombé à plusieurs reprises, mais pas de honte, tout le monde y a eu droit.

Le groupe est vite à l'aise, Aline et Delphine tentent d'ailleurs quelques variantes sur la planche, "en mode allongé"

"À refaire", lancent enthousiastes les amis de retour sur le sable. Satisfaits "de cette belle découverte", ils doivent cependant retourner à l'eau.

SĂ©bastien en a perdu ses lunettes de soleil...

Une activité sur l'eau récréative

"Ă€ refaire (encore) avec plus de muscles dans les bras et moins de figatellu dans le ventre", lance avec le sourire la jeune Marseillaise Marine.

Comblée d'avoir pu tester cette activité, elle souhaite réitérer prochainement "avec un an de musculation dans les bras". Tessa, assise sur le sable à ses côtés se félicite de sa session : "Là, je me donne bonne conscience, ma séance de sport est faite".

Après l'effort, le réconfort : il est temps d'aller grignoter un bout. Alors difficile le paddle ? Ann'Sophie Ienco, aide-monitrice du jour annonce la couleur "en dix minutes, on devient vite autonome".

La preuve avec Nicolas Michel, touriste de passage qui a hésité à grimper sur la planche. "Cette activité est accessible à tous, il faut juste un petit temps d'adaptation"

Les commentaires de ces testeurs du jour sont sans Ă©quivoque : le paddle est ludique. Philippe David, vacancier, met en avant la simplicitĂ© de ce sport qu'il pratique pour la seconde fois. 

"Il s'agit de faire une balade sur l'eau et puis du sport." Pas de prise de tête, l'atmosphère est détendue côté mer et côté inscription où David et Charlie accueillent les sportifs du jour.

Alors qu'il faut tout de mĂŞme jouer avec un vent de terre prĂ©sent, l'Ă©quipe encadrante est aux aguets. 

"Prêt ? On fonce alors", lance le moniteur à ce nouveau groupe sur le départ.

Allier fitness et paddle pour affiner la silhouette 

Pour ceux qui souhaitent prolonger les sensations du Paddle, direction le cours de Fitness paddle dispensé par Esther Adam. Pour cette séance en équilibre sur la planche en bord de sable, la professeure promet un gainage complet du corps.

"Une séance permet de développer l'équilibre mais aussi de faire travailler tout le système nerveux. Les muscles sont davantage sollicités."

 Les positions s’enchaĂ®nent. Thierry Guillard, Parisien, a apprĂ©ciĂ© cette discipline.

"Le mélange est très sympa. Il faut garder l'équilibre tout en faisant des exercices, c'est assez drôle. Le plus dur, c'est de monter et descendre."

Ce dernier a adopté le paddle. Il se réjouit d'aller tester la version "classique". Du côté des adeptes, le Porto-Vecchiais Jean-Hugues Willocq vante les mérites de ce sport.

"Liberté, autonomie, on va même chercher les croissants en paddle. Le paddle est partout."

L'opération séduction est réussie pour Thibaud Assante, organisateur et président du Cercle des glisseurs de Corse et ses partenaires (Corse matin, Orange, Bonifacio Winsurf).

"Il s'agit d'un beau rendez-vous qui permet de fédérer tout le monde, c'est une activité accessible pour tous."

Le Stand up paddle n'a pas fini de conquérir les plages corses...

Sandrine Cavé

Étape de choix

Tout précieux trésor se mérite au prix de quelques efforts. On accède à la plage de Balistra par un long sentier dont l'entrée est située sur la T10 entre Porto-Vecchio et Bonifacio.

Le chemin zigzague au milieu de plaines arides où le maquis tapisse les courbes des innombrables vallées.

Le seul point d’eau visible sur le trajet est celui du maigre ruisseau découlant de l’étang qui jouxte le large.

Il serpente à travers les roseaux puis disparaît sans qu’on s’y attende, ne cessant de fuir à la vue de celui qui recherche désespérément la mer.

Il faut pourtant du temps et de la patience avant de voir apparaître l’immensité de la Méditerranée.

Son bleu qui embrasse à l’horizon le bleu du ciel surprend l’œil peu habitué à ces panoramas, tandis que le sable blanc de la plage contraste avec le turquoise des vagues, elles qui délaissent sur le rivage leurs écumes laiteuses.

Le périple enfin terminé, voilà qu’apparaît enfin la fameuse plage de Balistra.

Un écrin de paradis encore préservé

Sans connaĂ®tre le chemin, il est difficile d’y accĂ©der. C’est aussi ce qui fait son charme. Ce petit bout de paradis est prĂ©servĂ© de l’afflux massif des touristes, mĂŞme en très haute saison. Simen et Jelka, un jeune couple de Hollandais, l’ont dĂ©couvert suite aux recommandations du rĂ©ceptionniste de leur hĂ´tel. 

"C’est notre première fois en Corse, raconte Jelka en sirotant le cocktail qu’ils ont prĂ©parĂ© sur place. En venant ici, nous voulions profiter du cĂ´tĂ© sauvage de l’île, et si possible, Ă©viter les endroits oĂą il y a foule. On nous a parlĂ© d’autres plages magnifiques dans la rĂ©gion, mais il y a trop de monde. Celle-ci nous convient très bien." 

Face Ă  ce camaĂŻeu azur, les baigneurs ne rĂ©sistent pas Ă  la tentation de sauter Ă  l’eau, tandis que des planchistes foncent par la simple force du vent vers des rochers de calcaire oĂą la plage se termine. 

Tout le monde peut en profiter. Même les personnes à mobilité réduire, grâce à un tapis et à un fauteuil roulant de plage mis à la libre disposition.

"C’est l’endroit idéal pour les sports de glisse", assure Romano, un jeune Florentin habitué des lieux.

Un endroit retiré qui, ce week-end, a reçu la première étape du Corsica Giru. Pour le plus grand bonheur des participants qui se sont essayés au paddle.

La famille Vitry survole toutes les catégories du SUP Race

La famille Vitry (Photo Christophe blanc)

Dimanche 31 juillet, honneur aux compétiteurs sur la plage de Balistra. Après une journée d'initiation ouverte à tous, place aux choses sérieuses avec l’organisation de plusieurs courses longue distance, toujours en partenariat avec Corse-Matin et le soutien de la paillote Balistra Plage et de la Ville de Bonifacio.

La jeunesse a ouvert le bal en fin de matinée, avec six engagés sur la course juniors pour un petit parcours découverte de 500 mètres.

Dans une joyeuse ambiance, soutenus par les amis et la famille qui ont donné de la voix depuis la plage, la jeune garde du paddle a tout donné, affrontant une petite houle bien installée qui est venue pimenter la compétition.

Les six concurrents ont bouclé leur épreuve avec le sourire. La petite Salomé Vitry, qui a déjà une petite expérience des compétitions, a franchi la ligne d'arrivée en tête.

Cadette d’une famille de champions et de passionnés de paddle, elle a ensuite passé le flambeau à ses aînés, inscrits pour la seconde course qui a débuté aux alentours de 14 h 30.

En tout, plus de 28 participants inscrits sur les trois catĂ©gories confondues : adolescents, femmes et hommes.

"La participation pour cette première édition du Stand up paddle race est un beau succès", se félicite l’organisateur Thibault Assante, qui a donné le top départ pour l’épreuve des adultes.

Un départ groupé pour deux distances, 2 km pour les femmes et les ados et 4 km pour les hommes sur un parcours balisé en triangle.

Au menu des rĂ©jouissances : une petite remontĂ©e au vent (up wind), suivi d’une descente dos au vent (down wind) pour finir sur un grand bord de travers (side wind).

Les concurrents ultra-motivés sont prêts à en découdre dans la bonne humeur, maître mot de cette journée. Parmi eux, des vacanciers, des locaux mais aussi quelques habitués de la discipline qui ont rapidement distancé le peloton à grands coups de rame.

En tête de la course, le double champion de France et meilleur espoir français Martin Vitry, talonné par son père Grégoire, également compétiteur haut classé.

Les deux Normands ont fait la course en tête, en se tirant la bourre, "c’est un petit jeu entre nous", s’amuse à l’arrivée le jeune Martin qui a franchi la ligne à un peu moins de 2 minutes d’écart avec son père.

Un bon entraînement pour ce jeune champion bientôt en partance pour les États-Unis où il disputera les deux plus grandes courses du monde sous les couleurs de la France.

Mais dans la famille Vitry, on demande aussi la mère, Valérie, 6e féminine au championnat de France dans sa catégorie, arrivée première chez les femmes en moins de 15 minutes, suivie de près par la championne de ski cross Ophélie David, qui a profité de ses vacances pour venir concourir en famille.

Sa fille Lilou est première féminine chez les ados, devant le jeune Antonin Lebeau, arrivé en tête.

Les concurrents ont terminé l’épreuve avec le sourire, "on s’est régalé", "c’était juste magique", "le top", un événement qui a fait l’unanimité.

"C’était un vrai plaisir de participer Ă  ce challenge ludique et convivial. Profiter de ces magnifiques paysages corses en pratiquant un sport en vogue, accessible Ă  tous et respectueux de l’environnement, qu’est ce qu’on veut de plus ?", s’exclame OphĂ©lie David, visiblement conquise.

"Les conditions en mer étaient parfaites, peu de clapot mais une chaleur qui rend la course plus difficile, on n’est pas habitué à ces températures en Normandie", plaisante Valérie Vitry.

Pari gagné donc pour cette toute première épreuve du SUP Race by Corse-Matin à Balistra.

Nadia AMAR

Corsica Giru "planche" Ă  Favone

Sup Corsica Giru Ă  Favone (Photo Alain Pistoresi)

En posant ses planches à Favona, l'équipe du Stand up paddle (Sup)- Corsica Giru, organisé par Corse-Matin, a profité d’un cadre peu commun.

Une plage au bord de la route territoriale 10, à mi-chemin entre Solenzara et Porto-Vecchio, qui, protégée des vents estivaux, permet à la baie de donner l’image d’une Corse aux reflets exotiques.

Pour quiconque passe à côté de ce site, la crique aux couleurs turquoise a tout pour faire chavirer les amoureux de la mer. Quant aux plaisanciers et autres adeptes du bronzage, la possibilité de profiter d’une multitude d’activités laisse sans voix.

Venue avec ses deux enfants, Charlotte égraine régulièrement les plages insulaires. Pour cette Alsacienne, "venue en vacances en Corse il y a plus de 20 ans", une relation passionnée lui a permis de s’installer sur l’île en 2012.

Pour la trentenaire, "la transparence de l’eau invite à la baignade dès qu’on arrive ici. Le sable blanc est vraiment très agréable au toucher. Dans l’eau, il est possible de voir de petits poissons au bord. Pour les enfants, c’est vraiment super. En plus, il y a vraiment beaucoup de choses à faire. C’est impressionnant le choix qu’il y a. En fait, il y en a pour tous les goûts", résumait-elle.

Une vision apparemment partagĂ©e par ses deux chĂ©rubins, plongĂ©s corps et âme dans leurs jeux de plage. Ceci bien Ă©videmment avant de s’essayer au paddle. 

La famille et l'esprit des villages

Un moment convivial, approximatif dans les gestes mais qui a donné de beaux souvenirs aux minots et à leur maman affairée à les prendre en photos.

Une attention de la part de cette mère qui colle parfaitement au lieu car il est très prisé des familles de toutes les origines. Quant à la proximité entre les plaisanciers, cela ne semble pas altérer le plaisir pris par chacun.

Aussi, lorsque les membres de l'équipe du Sup – Corsica Giru sont arrivés sur les lieux, ils ont rapidement mesuré le caractère spécifique de cette plage. Un lieu de baignade séparé administrativement entre les bans communaux de Sari-Solenzara et Conca qui ne se ressent nullement.

D’ailleurs, preuve de l’unité entre les deux municipalités, elles ont apporté un concours précieux pour l’organisation de ces deux journées.

Les commerçants ont aussi été très impliqués, chacun apportant sa pierre à l’édifice au profit des vacanciers et plaisanciers.

Sans conteste, l’esprit des villages de l’intérieur règne sur l’aire naturelle. Les relations y sont amicales et sincères !

Le paddle telle une planche de salut

Autant de qualités qui ont donné du baume au cœur à l'équipe occupée dès son arrivée à décharger le matériel promotionnel et les paddle.

Les gestes étaient précis dans le montage des deux tentes dressées pour l’occasion. À croire que l’équipe en était déjà à une énième installation.

Que nenni ! Une seule opération avait été menée jusque-là, à savoir celle de Balistra, dans l’Extrême-Sud. L’osmose de l’équipe est donc apparue parfaite et les taquineries ont donné une touche de bonne humeur très agréable.

Baignant dans une passion Ă©ternelle, les Ă©changes que permet ce Sup-Corsica Giru renforcent nos liens. Ainsi, le paddle dĂ©passe le cadre sportif et telle une planche de salut, permet de renouer le contact, de retrouver ses vrais amis. 

Marc-Ange Ingrand

Sur la bonne vague
Ă  Favone

Photo Alain Pistoresi

Après la séance d'initiation mais surtout à la suite de la première course à Balistra, les compétiteurs se sont retrouvés sur la plage de Favona hier. Une épreuve de haute volée, sur "un spot magnifique"

Ils étaient près d'une vingtaine à participer à ce second volet du "Sup - Corsica Giru".

Les plus jeunes se sont élancés les premiers en fin de matinée et leurs performances donnaient déjà un bel aperçu de la suite des événements.

En catégorie enfant, Lélia Ferraris, âgée de 10 ans à peine, l’emportait tandis que chez les ados, Antonin Lebeau se hissait sur la plus haute marche du podium. Après une courte pause, les adultes entraient en piste.

Une course qui a vu la troisième place se jouer à l’arraché. Paolo Willmann, éducateur sportif canoë-kayak, employé de l’enseigne Acqua Vanua depuis 7 ans, a franchi la ligne d’arrivée avec seulement quatre secondes d’avance sur son poursuivant.

Un finish de toute beauté où "la technique a fait la différence", plaisantait-il.

Le goût "à mer" n'a pas de place

"J'avais une planche gonflable. C’était plus facile pour tourner. Au dernier tour, j’ai surfé la dernière vague de la plage et j’ai fini devant. C’était ma première course, en plus, je représentais les couleurs de notre structure et j’ai été encouragé par les enfants du centre aéré de l’Afarif de Ghisonaccia", glissait Paolo.

Échouer Ă  4 secondes du podium pourrait donner un goĂ»t "Ă  mer" Ă  Olivier Moreau, mais tel n’était pas le cas ! Au contraire. 

"Je prĂ©fère finir quatrième en me bagarrant de la sorte plutĂ´t que de dĂ©crocher une troisième place sans adversitĂ© ! On s’est fait plaisir et c’est tout ce qui importe."

Olivier n’en restera pas là pour autant. Après avoir été présent lors des deux premières journées, il annonçait son intention "d’être présent à Ajaccio. On va faire une descente en masse depuis Porto-Vecchio pour la dernière course. Il va y avoir du spectacle", assurait-il.

MĂŞme son de cloche pour Arnaud Pronost, second de l’épreuve disputĂ©e hier puisqu’il "espère prendre du plaisir Ă  Ajaccio avec la course longue distance qui sera proposĂ©e. De toute façon, dès qu’on fait du paddle, on ne peut jamais ĂŞtre déçu. Nicolas Lebeau est mon pote d’entraĂ®nement et je ne sais pas comment il fait, mais il est toujours devant. C’est comme ça", souriait-il.

Puis, il ajoutait : "Le spot de Favona est magnifique. On est Ă  l’abri du vent et l’organisation Ă©tait au top, comme Ă  Balistra !" 

CĂ´tĂ© fĂ©minin, Carine Colombani, première, avouait : "Ça a Ă©tĂ© intense ! Je suis plus habituĂ©e aux longues distances comme le raid FrĂ©jus-Calvi auquel j’ai participĂ©. C’était vraiment une super-ambiance. C’est vraiment bien d’avoir organisĂ© ça en Corse car, d’habitude, on est obligĂ©s de partir sur le continent pour concourir."

Pour les passionnés et les futurs champions, la formule découverte et la course seront proposées demain et jeudi dans le Nebbiu.

Après avoir surfĂ© sur la bonne vague Ă  Favona, l’aventure continue !

Marc-Ange Ingrand

La Roya, branchée
pour le paddle

La journée d'initiation sur la plage de Saint-Florent a été un véritable succès, dénombrant près de 130 participants. (Photo Raphael Poletti)

Pour la troisième étape du SUP Corsica Giru, l'équipe de Corse-Matin a posé ses paddles sur la plage de la Roya, à Saint Florent, avant de prendre une semaine de pause et de terminer le tour sur la plage du Trottel à Ajaccio les 13 et 14 août.

Le chapiteau était prêt dès 11 heures du matin, tout au fond de cette longue plage de sable qui fait face à la citadelle et offre aux vacanciers un panorama sur le Cap Corse et sur le golfe inégalable.

Les premiers curieux attendaient déjà patiemment le groupe sur place, en début de matinée, pour profiter de la journée d’initiation offerte par les moniteurs.

Parmi eux, Anne-Sophie Ienco a passé l’après-midi les pieds dans l’eau pour expliquer aux jeunes et moins jeunes les principes et les bons gestes de cette discipline de plus en plus connue en Corse.

Les plus entreprenants doivent ĂŞtre rappelĂ©s au mĂ©gaphone parce qu’ils ont tendance Ă  s’éloigner un peu trop du rivage : « Ils se prennent au jeu et se sentent si bien qu’ils ont tendance Ă  aller de plus en plus loin Â», explique Thibault Assante qui s’occupe de l’organisation.

"Une plage idéale pour cette activité"

« C'est un peu notre rĂ´le de leur faire dĂ©couvrir et apprĂ©cier ce sport Â», enchaĂ®ne Anne-Sophie.

« Au bout d’un moment, ils se sentent tellement bien qu’ils oublient de regarder la montre, après tout c’est gratuit, et ils comprennent qu’ils peuvent s’évader facilement ou partir se balader au large. De temps en temps il faut donc un petit rappel Ă  l’ordre Â», sourit-elle.

La journée d’initiation bat son plein en début d’après-midi, quand la queue d’amateurs s’allonge et on doit patiemment attendre en bord de mer une planche disponible.

La plage de la Roya est très populaire et réputée pour des activités aquatiques comme le kayak ou le skijet.

Les vacanciers sont donc naturellement attirés par la petite foule autour du chapiteau et sautent sur l’occasion de tester gratuitement l’une des attractions de l’été.

Il y en a qui viennent en famille, d’autres qui en profitent pour transporter un copain sur le devant du paddle et aussi quelques connaisseurs qui viennent faire un peu d’exercice en prĂ©vision de la course du lendemain. 

Au total, 130 personnes se seront inscrites pour participer Ă  la session d’initiation qui s’est terminĂ©e vers 18 heures. 

« La Roya est idĂ©ale pour cette activitĂ© parce qu’on a Ă  disposition un plan d’eau plat mais aussi avec quelques cailloux qui affleurent par ci et par lĂ  et que les riders doivent Ă©viter Â», assure Thibault Assante.

« Par rapport Ă  Favone, oĂą il faut prĂŞter attention aux bateaux qui mouillaient Ă  cĂ´tĂ©, ici on a pied jusqu’à très loin de la plage, ce qui fait que la plupart des embarcations restent au large. C’est très pratique pour nous qui pouvons quand mĂŞme mettre Ă  disposition des dĂ©butants un terrain très technique. Â»

Seul bémol de la journée, le vent qui a soufflé du Nord Est sur les planches pneumatiques, donc très légères. Les rafles ont renvoyé par moments les sportifs moins expérimentés vers la plage.

Pour les autres, le vent n’est qu’un dĂ©fi qui les pousse Ă  se donner encore plus Ă  fond et qui rend l’activitĂ© beaucoup plus amusante. 

Luisa Nannipieri

Des courses pour petits et grands champions
Ă  Saint-Florent

Photo Raphael Poletti

Malgré la faible affluence par rapport aux précédentes étapes, l'épreuve de Saint-Florent a néanmoins offert des performances de très bon niveau dans toutes les catégories

La deuxième journée sur la plage de la Roya a commencé vers 11 heures pour l'équipe du Corsica Giru. La matinée a été dédiée aux enfants.

Les sept jeunes participants ont couvert une petite distance, 50 mètres aller/retour, avant de revenir en courant jusqu’à la ligne d’arrivée sur la plage, qu’il fallait dépasser avec sa pagaie à la main pour valider le chronomètre.

Agés de 6 à 13 ans, ils ont tous eu le mérite de terminer l’épreuve, mais c'est une jeune fille de 9 ans, Lelia Ferraris, qui a fini en tête en seulement 1’56’’, remportant un bon d'achat Géant-Casino.

Pratiquant la discipline depuis 3 ans, cette jeune bastiaise sort souvent avec son père qui l'a accompagnée.

Lelia Ferraris n’en est pourtant pas à son premier coup d’essai sur le Corsica Giru. C’est elle qui avait déjà inscrit son nom au palmarès de l’étape de Favone le 2 août dernier. Une graine de championne.

L’après-midi, la compétition de stand up paddle pour adultes et adolescents, n'a malheureusement pas attiré les foules, avec seulement une douzaine de participants.

Ils se sont défiés devant des estivants enthousiastes et chaleureux amassés en bord de mer et sous le regard de Muriel Beltran, du Département de la Haute-Corse, qui a permis, avec le support de la mairie de Saint Florent, la mise en place de cet événement sur le territoire de la commune.

Parmi les riders professionnels et amateurs de très bon niveau se sont affrontés. Jean-Valère Bordenave, qui a remporté la course hommes en 19'36'', est un surfeur et shaper de talent (voir ci-après).

Devançant ses adversaires dès le coup d'envoi sur la plage, il n’a jamais été réellement mis en danger même s'il a été talonné par Jean-Luc Ferraris.

Ce dernier a terminé la course en 20'16'' avec une petite pénalité pour être reparti en courant, lors de son deuxième passage près du rivage.

Le dernier coureur a franchi la ligne d'arrivée après 26'40'', avec environ 7 minutes de retard sur le premier.

Un exploit pour Jean-Marc Sialelli-Figlie, sachant qu'il ne pratique la discipline que depuis jeudi dernier.

"L'adrénaline, l’ambiance... !"

Le tracé s'étalait sur 3 km et a amené les concourants jusqu'à 300 mètres de la plage.

Les organisateurs ont prévu le même parcours pour les trois catégories mais les moins de 18 ans et les femmes n'ont fait qu'une boucle complète alors que les hommes ont répété le circuit trois fois, pour un total de 9 km parcourus.

Chez les ados, le premier à franchir la ligne d'arrivée a été Hugo Lechantre, 12 ans d'ici quelques jours, qui a devancé ses adversaires et amis dans la vie avec un temps de 8'40'', alors que c'était sa toute première course.

Corinne Kaminsky, l'une des deux femmes qui ont participé à la compétition, a eu un peu de mal de son côté et est même tombée en tournant à la hauteur de la deuxième bouée. Même si elle a l'habitude de se balader en paddle, elle avoue "n'avoir jamais fait aucun concours de ce type".

Elle a aussi dû utiliser une planche et une pagaie du Corsica Giru, avec lesquelles elle n'était pas habituée.

Encore trempée, elle n’hésite pourtant pas à s'exclamer : « C'était génial ! L’adrénaline, l'ambiance... C'est une expérience à refaire, sans doute. Je crois que j'irai même à Ajaccio pour la course du 14 août. C'est si rare d'avoir des concours de stand up paddle en Corse... Je veux en profiter ! »

Pour les vainqueurs, Orange a offert une montre connectĂ©e et une camĂ©ra. Une raison de plus pour continuer Ă  s’entraĂ®ner et pour essayer de remporter la prochaine et dernière Ă©tape, dans un peu plus d'une semaine, Ă  Ajaccio. 

Luisa Nannipieri

Rendez-vous les 13 et 14 aoĂ»t
sur la plage du Trottel Ă  Ajaccio