Poitiers (et au-delà)
par le petit bout 
de la lorgnette

A la découverte d'aspects méconnus de la Vienne

Des pavés mystère 
sur le parvis 
de Notre-Dame-la-Grande

Deux pavés mystérieux se trouvent sur le parvis de l'église Notre-Dame-la-Grande. L'un porte les initiales BR et l'autre JS.

Jean-Pierre Comte est le plus à même d'en raconter l'origine. C'est à cet ancien paveur de la ville de Poitiers qu'avait été confiée la tâche de poser le bloc de granit, gravé aux initiales de Bertrand Royer, alors adjoint en charge de la voirie. Ce dernier, décédé en 2004, a beaucoup œuvré pour la restauration des monuments historiques poitevins.

Lors du chantier de restauration de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers et du parvis de l'église, un autre pavé particulier en granit, avait déjà été posé avec les initiales JS, comme Jacques Santrot, le maire de l'époque. Un sacré chantier, qui a duré un an, se souvient Jean-Pierre Comte, aujourd'hui retraité. « Il y avait des montagnes de pavés, aux dimensions différentes de 10, 12, 14 centimètres... Les sept paveurs de la ville, la Sacer et une entreprise d'Angoulême les posaient sur sable. Les joints étaient faits à la chaux et au ciment blanc. Je me souviens qu'en juillet, il faisait très chaud! Mon collègue Titi Fradet a posé celui de Jacques Santrot et moi quelque temps plus tard, j'ai remplacé un pavé en pierre par celui en granit aux initiales de BR. »

Ce chantier ne serait plus possible aujourd'hui, ces pavés très irréguliers n'étant pas compatibles avec les normes en matière d'accessibilité.
Pas facile de les repérer au milieu des milliers de pavés. Ils ne sont pas assez proches l'un de l'autre pour être photographiés ensemble. Celui de Jacques Santrot est à gauche quand on regarde l'église, à hauteur des piliers de l'entrée (faite quatre mètres en retrait) et celui de Bertrand Royer à l'opposé à droite, sur la même ligne.
Il n'y a plus qu'à les chercher... en admirant en passage la façade romane, restaurée il y a tout juste vingt ans.

Pauvre mule...

Levez les yeux et repérez le fer à cheval fiché dans le mur, en haut de l'hôtel de la Prévôté, place de la Liberté à Poitiers.

Parmi vous, Sandro Lange-Alary explique ce bien triste fait divers : « Au dix-huitième siècle, un coursier transportait à dos de mule de la poudre à canon. Il décida de s'arrêter quelques instants se désaltérer à l'auberge du Pilori située sur la place du même nom (devenue Place de la Liberté). Il fit durer le plaisir assez longtemps si bien que la mule, prise d'impatience, donna un violent coup de sabot sur le sol et cela provoqua une étincelle entraînant l'explosion de la poudre. Ainsi, la bête perdit la vie et le fer de son sabot se retrouva encastré sous la fenêtre de l'Hôtel de la Prévôté (prévôt est l'équivalent d'un commissaire divisionnaire de police de nos jours). Toutes les maisons de la place furent épargnées de la catastrophe grâce à la statue de Notre-Dame-du-Bon-Secours qui se situait au dit endroit.

Cachée pendant la période de la Révolution, elle se trouve aujourd'hui dans la nef centrale de l'église Saint-Jean-de-Montierneuf. »

Ses fers ont provoqué des étincelles ce qui déclencha une énorme explosion

Olivier Boisseau raconte la même triste histoire pour la mule en précisant que l'explosion est datée de 1775. « Ses fers ont provoqué des étincelles ce qui déclencha une énorme explosion faisant disparaître la mule et dont l'une de ses jambes a enfoncé la fenêtre du second étage de l'hôtel de la Prévôté. » Sa version diverge quant à la providentielle présence d'une statue. « La maison voisine possédait sur sa façade une image de la Vierge, qui fut criblée de projectiles de l'explosion. Mais il n'y a eu aucune autre victime hormis la mule. Aussi les habitants du quartier se sont empressés d'élever un monument en guise de reconnaissance à la Sainte Mère. » On peut préciser que sous la Révolution, la statue a été emmenée dans un cercueil et cachée dans un placard muré, rue de la Latte (aujourd'hui, rue des Carmélites). On la retrouve rue des Buissons dans la secte de la petite Église. Au XIXe, elle trouve en effet sa place définitive dans la chapelle de la Vierge, à Montierneuf.

Qui connaît l'avenue Hilleret Meillaud à Poitiers ?

Voilà une avenue mégalo qui est en fait un chemin privé du côté de la route de Gençay à Poitiers.

Où se trouve l'avenue Hilleret-Meillaud à Poitiers ? A droite en remontant la route de Gençay en direction du centre Leclerc. Il s'agit bien d'une curiosité locale car la voie est une impasse, bordée, soit dit en passant, de très jolies roses trémières. Un panneau prévient que le chemin est privé. Et Hilleret Meillaud ne figure pas parmi les illustres personnages du cru.

Il y a une dizaine d'années, nous avions rencontré une famille vivant dans ce petit chemin depuis trente-cinq alors. Jamais ils n'utilisaient la formule pompeuse d'avenue. Ils racontaient que les facteurs s'arrachaient les cheveux avant qu'un préposé ait la bonne idée de faire inscrire la voie au cadastre. Les GPS trouvent également l'avenue. Quant à en savoir l'origine, il s'agirait des patronymes des deux seuls propriétaires du chemin à une époque ancienne. Les sieurs Hilleret et Meillaud seraient allés à la mairie faire cette proposition et le maire n'y aurait vu aucun inconvénient. D'après une ancienne habitante, en 1920, le chemin portait déjà ce nom. « A l'époque, le côté gauche du chemin n'était occupé que par une vigne et des arbres fruitiers. » Reste que les riverains ne se plaignent pas de cette anomalie topographique. Leur avenue est sans doute la plus petite du monde, mais aussi la plus calme...

Prenez la température

Ce thermomètre historique prend la température depuis près de trois-cents ans, sur la place Leclerc à Poitiers.

Il a près de trois cents ans et il est toujours fiable. Mais tout le monde n'a pas l'idée d'aller le consulter à l'heure des applications météo accessibles d'un clic. Pour trouver ce thermomètre historique, il faut aller place Leclerc à Poitiers, à l'angle de la rue Carnot. Il se trouve sur la façade de la banque Tarneaud, qui était autrefois une bijouterie.

La bijouterie-orfèvrerie Gorini s'est installée place d'Armes en 1807. Son thermomètre devait être emblématique. Le Centigrade, qui affiche les températures depuis -35° à +65°, donne des cotes plus ou moins anecdotiques. On y apprend par exemple que la congélation du vinaigre et de l'urine s'effectue à -3°, contre -5° pour l'encre et pour les vins ordinaires. Autres généralités : la chaleur de sang à 38°, la fusion du beurre à 27°, l'incubation des poules à 40°... L'huile d'olive se fige à +5°.

15° dans les appartements 21° dans les chambres des malades

Autre temps, autres mœurs, au XIXe siècle, la température des appartements est fixée à 15° et 21° pour les chambres des malades. Mais 23° pour les serres aux ananas. Les records pleuvent : 53° à Québec en 1743, -35° à Moscou en 1812. Enfin, on appréciera de savoir qu'au Groenland, on atteint les -10° au printemps, qu'il fait plus chaud en Syrie : 63°, qu'au Sénégal : 48°. Ce thermomètre très ancien était cité par Robert Mineau dans son livre de souvenirs d'enfance, «Poitiers d'avant 1914» : « Le mois de juillet 1904, pluvieux à ses débuts, ne tarda pas à tourner au sec, écrit-il. Vers le 15, la chaleur devint intolérable et, le 20, le thermomètre de la bijouterie Gorini, sur la place d'armes, marqua 32° à l'ombre le matin et 37° l'après-midi. »

Un repère (écrit à la main) mentionne 39° à Poitiers en 1904. On pourrait presque ajouter la date du 19 juillet 2016 où il a fait 37,8° à Poitiers et un beau 39° à La Ferrière-Airoux.

La bouteille en béton cache un château d'eau

Une curieuse bouteille de champagne se remarque à la limite de Poitiers et Buxerolles. Une innovation très écologique pour son époque.

Vous la connaissez tous, cette curiosité locale ! Sur un plateau, une bouteille de champagne et une coupe qui ne demande qu'à se remplir. L'ensemble est en béton brut et ne paraît pas subir les affres de l'érosion. Pour la voir, il faut passer (lentement) rue de la Vincenderie à l'entrée de Buxerolles ou remonter l'avenue des Amandiers pour avoir un joli panorama sur ce qui est en réalité un château d'eau privé.

Dans notre ancienne rubrique "Poitiers à la lorgnette", Jean-Philippe Héchard, propriétaire des lieux, expliquait ne pas se lasser de raconter l'histoire de la célèbre bouteille. Son créateur est M. Brunet, un homme en avance sur son temps, qui avait imaginé cette sculpture pour récupérer les eaux de pluie provenant des terrasses en les récupérant dans une sorte de piscine. Avec un moteur électrique relié à des tuyaux passant à l'intérieur de la bouteille, l'eau remontait. Quand la bouteille était remplie, par un système de trop-plein astucieux, l'eau s'écoulait dans la coupe de champagne. M. Brunet utilisait l'eau pour ses besoins personnels.

Pilier de portail en ciment imitation bois

Un bon exemple de récupération d'eau de pluie, même si tout un chacun ne peut se construire pareille cuve d'un mètre cube. M. Brunet pouvait également utiliser la bouteille comme carte de visite illustrant les multiples atouts du béton. Le cimentier s'était d'ailleurs fait une spécialité en créant des rambardes, des piliers ou autres structures en béton imitant à la perfection... le bois. Vous avez certainement déjà remarqué des piliers de portails en forme de tronc d'arbre... Reflet d'une époque.

Les restes des remparts

La tour de Vouneuil, rue des Remparts.

La tour de Vouneuil n'est pas la plus connue, mais l'un des plus beaux restes des remparts de Poitiers.

Pour la trouver, il faut emprunter au niveau du Pont-Achard, la petite rue des Remparts. Au bout de la rue étroite (à pied c'est mieux), juste avant la passerelle piétonne, vous découvrirez sur votre gauche, le rempart qui remonte la pente et sur la droite, la suite de la fortification avec cette tour crénelée bien conservée. Le mur passe ensuite au-dessus de la voie ferrée.

6,5 km de fortifications autour du plateau

Cette enceinte de taille, du XIVe siècle (oeuvre du duc Jean de Berry), s'insère dans un ensemble de fortifications débutées au XIIe siècle sous Aliénor d'Aquitaine et poursuivies jusqu'au XVIe siècle.

Dans l'ouvrage Patrimoine de Poitiers, Yves-Bernard Brissaud explique qu'elle « eut 6.500 mètres de développement, des murs de deux mètres d'épaisseur en bonne pierre de Chardonchamp, surmontés de créneaux, avec 60 à 80 tours, ainsi que six portes fortifiées dont cinq comptaient deux grands portails et deux ponts-levis ». Une muraille rassurante en somme !

Ces remparts englobaient le plateau, le long de la Boivre et du Clain. Ceux de Blossac font partie de cette enceinte. Alors que la grande partie a été démolie ou abandonnée à partir de 1750, cette muraille qui clôture le parc, a été réédifiée en 1786 dans le respect du style du XIVe. A l'est, en surplomb de la vallée du Clain, se trouve la Tour-à-l'Oiseau. Les archers venaient s'y entraîner au tir car elle portait une cible en forme d'oiseau qui a donné son nom à la tour.

Il reste aussi la plus fameuse : la tour Cordier qui n'est autre que la porte de Paris, la tour du Solitaire ou Aymar de Beaupuy, dans une cour privée, visible surtout depuis la rue Maillochon.

Il reste un dernier vestige, au bord du Clain, sous le pont de la pénétrante aux Prés l'Abbesse: la tour Bénisson, récemment restaurée, mais qui ne possède plus que sa base.

Partir sur les traces de cette muraille vous promet en tout cas une belle balade.

La drôle de cheminée 
de Saint-Bitochon

Voilà une curieuse colonne turgescente sur les coteaux de Marnay. Impossible d'oublier cette cheminée-là, une fois qu'on l'a aperçue! 

Henri Agnel, de Saint-Julien-l'Ars explique : « Saint-Bitochon se situe au sud de Marnay. Il s'agit d'un phallus de pierre de six mètres de haut érigé par Pierre Bourdier en 1866. Ce n'est pas une colonne pleine, mais une cheminée qui, à la base, possède un abri troglodyte de deux mètres sur trois. Louis Bourdier faisait savoir qu'il y recevrait ses maîtresses et que la fumée sortant du méat signalerait ses bonnes fortunes... »

Le domaine de Béroute défie Madame du Lau

Il semblerait en effet que tout soit parti d'un différend opposant le sieur Bourdier, propriétaire du domaine de Béroute (ça ne s'invente pas!) à Madame du Lau. Ce libertin notoire aurait fait bâtir l'impressionnant conduit au-dessus de la grotte où il menait certains ébats rupestres; comme une saillie visuelle érigée, à dessein, juste en face du château du Gué, où habitait la cousine dévote.
Près d'un siècle plus tard, une bande de joyeux godelureaux redécouvrit le site et s'enticha du curieux monument. Ainsi fut créé, au beau milieu des années soixante-dix, l'ordre souverain de Saint-Bitochon. Vingt-cinq ans durant, fêtes païennes et libations clandestines se succédèrent au pied de l'érotique totem, avant que l'ordre finisse par sortir du bois en conviant le public à assister à l'édition 2001 de la fête de Saint-Bitochon.
Las, à quelques heures de la cérémonie, les membres de la confrérie - qui semblaient pourtant très remontés - ont fini par se dégonfler. Les mauvaises langues ont raillé cette débandade. Mais, à la décharge de ces railleurs, on serait tenté de dire que les membres de la confrérie avaient tendu des verges pour se faire battre.
Aujourd'hui, le monument siège paisiblement en surplomb de la Clouère. Des panneaux rappellent d'ailleurs que le site est privé.

Le site gallo-romain de Sanxay

résonne et rayonne

Photo Patrick Lavaud

Des pierres y résonnent chaque été lors des Soirées lyriques. Ce sanctuaire, situé dans le cadre verdoyant de la vallée de la Vonne, figure parmi les ensembles monumentaux les mieux conservés et les plus importants du monde gallo-romain. 

« Ce site est magnifique, avec son temple son théâtre, ses thermes, en pleine campagne et on y ressent une certaine sérénité, nous écrit Henri Agnel. Un grand merci au Père Camille de La Croix, illustre archéologue de notre région, qui l’a découvert en 1881. » C’est en effet grâce aux fouilles de l’archéologue qu’on a mis au jour, sur une étendue de 20 hectares, ce site dédié au culte de l’eau, source de vie et génératrice de fécondité.

De grands bassins caractéristiques des établissements d’hydrothérapie, de même que la source et les galeries semi-enterrées du grand temple laissent penser qu’il s’agissait d’un lieu de cure thermale placé sous le patronage de plusieurs divinités. Ces thermes s’étendaient sur une superficie de 110 mètres sur 60 mètres. Construits au IIe siècle, ils ont été remaniés entre le IIIe et le IVe siècle.

Jusqu’à 6.500 spectateurs 

A l’ouest des thermes, on découvre les ruines d’un temple aux dimensions exceptionnelles. Bâtie au IIe siècle, la cella octogonale de 9 mètres de diamètre est bordée d’un déambulatoire en forme de croix grecque. Le n° 25 de la collection des Guides archéologiques de la France indique que ce lieu devait attirer de nombreux consultants de l’oracle, des patients et des fidèles venus de la campagne environnante. « Ils se réunissaient en outre pour célébrer les fêtes liées aux cultes, pour assister aux liturgies et aux spectacles offerts dans le théâtre et pour participer aux banquets… »

Sur la rive droite, en effet, se dressent les ruines de l’amphithéâtre dont les gradins s’adossaient à la pente de la colline. On estime qu’ils pouvaient contenir jusqu’à 6.500 spectateurs. De nos jours, lors des Soirées lyriques, ils accueillent 2.000 spectateurs par soir, qui découvrent la merveilleuse acoustique naturelle.

Un macaroni, des marmites 
 et des cascades pétrifiées

Pas de peintures rupestres dans les grottes de la Norée à Biard, mais elles valent tout de même le détour et se visitent tout l'été. Situées au cœur de la Vallée de la Boivre, à quelques kilomètres de Poitiers, les grottes de la Norée sont un site classé depuis 1934 : ce sont les uniques cavités naturelles de la Vienne, ouvertes au public.

Fermées en 1997, et après des travaux d’aménagement intérieur et extérieur, les grottes, rouvertes en 2004 sous l’égide de Grand Poitiers, dateraient du Jurassique Moyen (environ 170 millions d’années). « L’inventeur » du site est Joseph Martin, qui a débuté les travaux de désobstruction dans les années 1920. Il a enlevé l’argile remplissant la plupart des cavités désormais visibles et a notamment mis en place une petite voie ferrée. Des wagonnets étaient utilisés pour enlever et évacuer terre et blocs de rochers. Les salles ont été désencombrées les unes après les autres. Une œuvre de longue haleine, poursuivie après la mort du découvreur en 1953 par son fils Jean, et la famille de ce dernier.



150 mètres de galeries quinze mètres sous terre 

Au fil des 150 m de galeries et des six salles accessibles (jusqu'à 15 m de profondeur), les visiteurs découvrent diverses formes sculptées par l’érosion, mises en valeur par des jeux de lumière et une scénographie particulière : marmites, rideaux de découpages, stalagmites, cascades pétrifiées, voiles, draperies aux noms évocateurs : dents de cochons, oreilles d’éléphant, chabichou…


Le clou du spectacle reste la salle du Macaroni, exceptionnelle. Dans la boutique de l’accueil, une exposition est consacrée à l’histoire des grottes au fil du temps. On y évoque aussi la vie des pensionnaires : des chauves-souris vivent en effet dans ces cavités. Si vous allez découvrir les grottes, n’oubliez pas votre petite laine, la température n’excède pas 12 degrés.

La Tour-à-l'Oiseau,

une brasserie devenue résidence

La rampe d'accès à la résidence de la Tour-à-l’Oiseau à Poitiers impressionne les automobilistes qui sont amenés à se rendre en voiture dans l’un des 120 appartements.

La résidence est invisible depuis le boulevard, mais surprenante vue d’en bas, avec un panorama imprenable sur la vallée du Clain pour les logements situés dans les étages supérieurs.

Ancienne brasserie

Bien avant sa construction dans les années soixante, se trouvait à l’emplacement de l’ensemble immobilier une brasserie. Alors que le boulevard n’était pas ouvert, un grand bâtiment était construit dans la deuxième partie du XIXe siècle. Il s’agissait de l’une des sept brasseries recensées dans l’annuaire de 1894 à Poitiers. Elle appartenait à M. Jaux. Vers 1910, un incendie mettra un terme à l’activité.


Un poids lourd suspendu entre ciel et terre

En juillet 1970, un accident spectaculaire se produit : un semi-remorque, chargé de quinze tonnes de lames de parquet, défonce le parapet de la Tour-à-l’oiseau et se retrouve accroché entre ciel et terre. Sa vertigineuse descente est stoppée par un pilier en béton armé. La remorque pend dans le vide à quelque vingt mètres au-dessus de la cour de l’immeuble. Le chauffeur est miraculeusement indemne. Les dégâts sont importants avec des voitures écrasées. Les opérations de relevage et de déblaiement dureront de longues heures. Ce fait divers est à retrouver sur le blog Pourquoi Pas Poitiers.