Mercredi 31 mai, premier contact avec Beauregard. Rendez-vous à 8h30, nous arrivons à vélo. Au programme, une première flânerie dessinée et commentée par Adrien, le poète urbain.
La rocade est arrivée en 1990. Avant c'était une zone administrative et rien d'autre.
Adrien me raconte un quartier que je crois connaître, vaguement. En fait je n'en connais que ses administrations. Rendez-vous par ici, rendez-vous par là. Une sortie de la rocade et me voilà dans les dédales d'une cité administrative. Mais quand on écoute de plus près...on entend tout autre chose.
Ma grand-mère m'a raconté la dégringolade du cidre. Tu vois sur les images satellites, les petits points, c'étaient des pommiers. Pendant la guerre, les Allemands voulaient du vin français. Progressivement, ça a remplacé le cidre.
D'ailleurs, c'est drôle, les alignements du XXIème siècle d'Aurélie de Nemours, de haut, on dirait des pommiers.
Et le récit continue, carte à l'appui... Comment ce quartier s'est-il transformé? "D'abord on trace des routes, en suivant les chemins creux, puis on met des maisons. Ces maisons se transforment en petits immeubles, puis en plus grands." C'est fou comment les cartes IGN permettent de remonter le temps. De haut, on voit les chemins creux, entre les immeubles.
Un truc dingue, c'est que le bitume est moins haut que les arbres, juste en face du bâtiment des archives. Ça donne des petites îles, avec de grands arbres majestueux, plantés au milieu.
Au détour d'une rue, bordée de petites maisons toutes différentes les unes des autres, nous sommes tombés sur un terrain vague...un chantier en cours. Et se dévoilant sous les ronces et le lierre, une fresque. Réalisée par les habitant-e-s du quartier en 1995. Mémoire...
Le bâtiment des archives départementales, le contraste et le vert.
Nous allons collecter, rencontrer, écouter...et retransmettre aux habitant-e-s de Beauregard mais aussi à tous-tes les visiteurs et visiteuses un regard neuf. Renouer avec l'essence d'un quartier et en inventer une nouvelle...
